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The
Art of Self-Defense |
Sinews
/
Choreography |
Deuxième
sortie pour le groupe anglais Sinews après Reanimated
EP tout début 2024. Cinq nouveaux titres sur une cassette
pour continuer à parcourir de multiples courants bruyants sans
véritablement s'attarder sur l'un. Ça l'air un peu bâtard
dit comme ça mais Sinews ne manque pas de personnalité
ni de charme grâce à des compos énervées
et enlevées qu'on rangera sous la bannière noise-rock.
Mais c'est fait sans débauche excessive de violence ou de matraquage
velu. C'est de l'Anglais avec le souci de la mélodie, un brin
de subtilité à l'instar de Prop Comic alternant
entre calme et puissance, chaque titre possédant son accroche
bien placée finissant par tout arracher avec les stridences
d'un violon sur le dernier morceau The Steps. Ça peut
paraître affreusement classique comme approche et ça
l'ait sûrement mais Choreography fait valser les doutes,
vous pouvez suivre leurs pas sans crainte.
[publié le 08 mars 2025]
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Excrucis
/
There Are Collectivities That Devour Souls |
Excrucis
vient de Chicago et tout ce qui vient de Chicago ne sonne pas noise-rock.
Mais ça fait beaucoup de bruit quand même. Et de cris
avec Linda Sherman. Et pas que des cris. Tout un panel vocal qui la
rapproche de la chanteuse de Couch Slut qui fait que c'est elle qui
détient les rênes de l'affect, capable d'être aussi
mélodique que se torturer les cordes vocales, colérique
et désespérément rageuse avec beaucoup de justesse
et de conviction. Il en va de même pour la musique. Dans les
milieux autorisés, on parle de sasscore. Un truc qui vient
du punk, du screamo, du post-hardcore avec une pointe de no-wave et
pas mal d'émotions derrière tout le raffût. Et
surtout de surprenants décrochages mélodiques avec un
guitariste beaucoup plus fin et inventif que la moyenne du genre comme
sur Parasite, des changements de rythmes inopinés qui
passent crème (allant jusqu'à une fin trip-hop sur la
fin de Dépassement), une urgence à fleur de peau
et un florilège de titres assez brefs qui accrochent parfaitement
le ciboulot à l'instar de I Resign, Misery Must End
ou Ceasefire. Cassette sur Zegema
Beach records.
[publié le 07 mars 2025]
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Knucklebunder
/
Lovingkindness |
Knucklebunder,
un trio californien qui avait sorti en 2020 un single avec un morceau
de plus de douze minutes sur une face et un autre au-delà de
treize de l'autre coté. C'était pas banal et c'était
passé sous nos radars. Avec leur premier album Lovingkindness,
Knucklebunder est revenu à des durées plus raisonnables,
normales. Leur noise-rock reste cependant subtilement étrange
et décalé sans pouvoir véritablement l'expliquer
mais c'est là, ça flotte dans l'air et ça retourne
la tête. Enregistré de main de maître par Scott
Evans (Kowloon
Walled City), Lovingkindness pratique un noise-rock très
rythmique avec des joutes grandioses qui mettent de belles branlées
(Ultimate Ultimate) en plus de la pression mais avec une articulation
qui leur est propre. Ça semble complexe, tout intriqué
mais pourtant ça rentre dans le lard. Et c'est mélodique
aussi avec une guitare participant aussi à cette impression
rythmique mais capable de délivrer de magnifiques arpèges,
notamment sur les instrumentaux Star-Cross et Retreat March
qui sont bien plus que des intermèdes ou de se mettre très
souvent en mode slide pour mettre du liant dans tous ces rochers qui
dévalent autant que pour rajouter de l'huile sur le feu. Huit
compos qui vous explosent, trimballent dans tous les sens, laminent,
illuminent et se terminent par le morceau le plus long, les presque
sept minutes de Job's Daughters où Knucklebunder retrouve
ses réflexes de 2020 avec une structure plus narrative, sous-tension,
sans cesse sur le bord d'une implosion qui n'arrive jamais et c'est
toujours aussi bien et unique. À découvrir d'urgence.
[publié le 27 février 2025]
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Pnoom
/
Energy |
Pnoom
a publié son premier album en cassette et il s'appelle Energy.
Parce que de l'énergie, oui, il y en a, une belle et bruyante,
dense, grésillante, palpitante avec des contours mélodiques
enveloppés par une grosse couche plus noisy que noise, la nuance
est fine mais elle est là même si au final ça
te bouchonne les oreilles dans les deux cas. Pnoom, un groupe canadien
(Montréal) qui ne se fait pas déborder pour autant par
l'énergie. Il la dompte, la pondère, la calme pour mieux
la laisser éclater, voir tout griller dans des fins de titres
très noisy (Borchardt Of Canada), inclue des interludes
et reste sans cesse sur une vague qui se veut mélodique, un
esprit shoegaze qui flotte dans un corps noise-rock, voir des traces
d'un psychédélisme bien abrasif et lourd (Lock!,
Kerenski) de la part d'un groupe qui peut subitement envoyer tout
valdinguer comme sur Station Goran et une poignée d'autres
moments bien énervés. Pnoom, retenez bien ce nom.
[publié le 21 février 2025]
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The
None /
Care |
The
None n'a pas tardé pour donner une suite à Matter.
Six mois plus tard, c'est Care qui débarque, à
nouveau quatre titres et hélas toujours en version numérique
seulement. Et ce qui ne change pas non plus, c'est l'incroyable inspiration
dont le groupe londonien fait preuve pour faire briller son noise-rock
dans de multiples directions et lui donner un relief ne se contentant
pas des schémas connus. Entre la chanteuse bluffante et sa
charismatique voix, la rudesse de la section rythmique et le jeu très
affûté et inventif du guitariste, avec l'articulation
qui en découle entre ces quatre là et la dynamique pleine
de ressort et de cassure alternant sans qu'on la voit venir de méchants
coups de butoir brutaux, des passages plus mélodiques et tout
un tas de crochets alliant souplesse et subtilité, The None
aligne quatre titres brûlants très habilement construits
qui défoncent dans les règles de l'art. Convertissez
vous à The None.
[publié le 14 février 2025]
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The
Art of Losing (+) |
The
God Machine
One Last Laugh In A Place Of Dying... - CD
Fiction records 1994
[publié
le 02 mars 2025]
 
Le blanc du deuil. Une pochette dun dépouillement
exemplaire. Et ces tristes et sobres mots au verso, Dedicated To
Jimmy Fernandez et à lintérieur du CD, For
Our Friend Jimmy. Jimmy Fernandez, bassiste de The God Machine,
mort à 29 ans alors que le trio portait la touche finale à
son deuxième album One Last Laugh In A Place Of Dying
.
Qui ne se serait sans doute pas appelé ainsi sans ce funeste
évènement. Il a été dit que les deux membres
restants, Robin Proper-Sheppard (guitare, chant) et Ron Austin (batterie)
sous le choc du décès de leur ami ont laissé
les morceaux en létat, aucune modification supplémentaire
na été apporté et les titres utilisés
pour les sessions de travail pendant lenregistrement sont restés
ainsi. The Devil Song, The Life Song, The Train Song,
The Sunday Song, etc. Est-ce pour cette raison que cet album
sonne plus brut (toutes proportions gardées), avec moins darrangements
ou de samples comme sur Scenes From The Second Storey ou cela
naurait rien changé ? Toujours est-il que One Last
Laugh In A Place Of Dying consacre The God Machine comme un formidable
groupe à la qualité décriture hors-norme.
Encore plus dune heure de musique, quatorze compos et pas une
seule seconde à jeter. Des riffs qui marquent au fer rouge
(The Tremolo Song, Mama, Alone, The Love Song,
Painless) sur un disque aux effluves générales
plus dures et rock à linstar de Evol qui est le
morceau le plus abrupt et noise de leur répertoire. Dans un
monde parfait, ces morceaux auraient dû être mondialement
connus. Les mélodies coulent de source. Les compos aussi longues
soient elles se déroulent sans accro et sans temps mort. Et
la subtilité na pas quitté The God Machine, tout
comme cette profonde mélancolie, cette sourde tension qui rend
la musique encore plus belle et prenante. Et les violons présents
sur In Bad Dreams et The Hunter, les samples se mélangeant
à la fin de The Devil Song, la guitare acoustique sur
The Flower Song et la classe de ces morceaux qui navaient
pas besoin dajouts font dire que cet album était le produit
final que The God Machine souhaitait et que la mort subite de Fernandez
na rien changé. Comme pour Scenes From The Second
Storey, ce second album vient dêtre réédité
en vinyle et en a profité pour se refaire un relifting sonore.
Aucune idée comme ces rééditions sonnent mais
si vous voulez loriginal, ces deux albums incontournables sont
là pour vous. Après The God Machine, Robin Proper-Sheppard
a crée Sophia
(toujours actif) alors que Ron Austin, après près de
trente ans darrêt de toutes activités musicales,
a retrouvé le chemin des studios avec Mercylane.
:: download
one last laugh in a place of dying CD
info : Produced by The God Machine, engineered by Kenny Jones, recorded
at Blackwing Studios and Matrix Studios. Strings for In Bad Dreams
and The Hunter arranged by Robin Proper-Sheppard and Nick Ingam, performed
by Peter Lale, Martin Loveday, Perry Montague-Mason and Gavyn Wright.
Thanks to all those who still believe. Dedicated To Jimmy Fernandez.

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The
God Machine
Scenes From The Second Storey - CD
Fiction records 1993
[publié
le 23 février 2025]
 
La réédition en vinyle en ce début
dannée des deux albums de The God Machine a donné
envie de ressortir les vieux CDs. Et si un groupe mérite quon
braque à nouveau les projecteurs sur lui, cest bien The
God Machine. Cest pas quil soit totalement inconnu, loin
de là, mais il aurait pu être énorme, devenir
un groupe phare des 90s. Il est juste devenu culte, un groupe
oublié, un groupe quon chéri jalousement en marge
des courants dominants et dont le nom fait toujours frissonner ceux
qui savent. Mais la tragédie a frappé The God Machine.
Pendant lenregistrement du second album en 1994, le bassiste
Jimmy Fernandez meurt dune hémorragie cérébrale
après avoir été admis à lhôpital
quelques jours plus tôt suite à de violents maux de tête.
Dévastés, les deux autres membres du groupe, Robin Proper-Sheppard
(guitare, chant) et Ron Austin (batterie) mettent fin à The
God Machine. Mais ceci nexplique pas entièrement le fait
que leur premier album Scenes From The Second Storey publié
un an auparavant nait pas connu le succès quil
aurait dû obtenir. Ne figure jamais dans aucun bilan et autres
classements à la con des meilleurs albums de lannée.
The God Machine na pas réussi à trouver sa place
dans un monde musical trop compartimenté. Et encore moins sa
place dans son pays dorigine. Les trois membres sont américains,
originaires de San Diego et Los Angeles. Mais cest en déménageant
en Angleterre en 1990 quils vont se faire connaître et
passer pour un groupe anglais et quil reste largement méconnu
de lautre coté de lAtlantique. Après quatre
maxis, le trio publie carrément un double-album pour ses débuts
sur Fiction records, le label connu pour héberger The Cure.
78 minutes. Rien que ça. Qui commence par un sample dune
citation de lécrivain Paul Bowles sur Dream Machine,
soit exactement le même sample qui ouvre Enemy Of The Sun,
lalbum de Neurosis paru aussi en 93. Un premier disque dans
lequel The God Machine a déversé toute sa grandeur,
ses tourments, sa colère, sa tristesse. Un disque aussi sophistiqué
que brute, solennel, mystique, profondément mélancolique
et sombre, tribal et lumineux, capable de passer de rythmes lourds
et de riffs puissants à des moments dune rare grâce
et beauté (Its All Over qui fend le cur,
The Piano Song), parfois au sein dun même morceau
comme The Blind Man qui débute à la guitare acoustique
et termine dans une chevauchée violente et exaltée ou
les neuf minutes de Purity balançant entre musique symphonique
et cavalcade tribale et répétitive. Capable dalterner
le calme et la tempête, la simplicité et la complexité,
décrire des titres qui avaient tout pour devenir des
tubes (She Said, Out, Home avec les magnifiques
Voix Bulgares en intro) et les longues pièces à se damner
(Seven qui en fait seize de minutes avec clarinette, violon
et violoncelle à l'appui), évoquant aussi bien Swans
période Love Life que Spacemen 3, The Cure ou Joy Division
pour ne finir par ressembler quà eux-mêmes, pratiquant
autant le post-rock qui ne sappelait pas encore comme ça
que le metal le plus brillant et bien dautres courant que le
trio a amalgamé pour le fondre dans sa propre matrice. Un mélange
unique de force et de fragilité avec le chant du torturé
Robin Proper-Sheppard pour treize compos marquantes et charismatiques,
avec de lespace et de lampleur qui décuple limpact
de cette musique, tout comme elle pouvait se révéler
hypnotisante en concert si mes maigres souvenirs dun show à
Londres en 93 ne sont pas déformés. Un album épique
qui na toujours pas déquivalent.
:: download
scenes from the second storey CD
info : Robin Proper-Sheppard vocals, guitar. Ron Austin drums,
piano. Jimmy Fernandez bass. Produced by The God Machine, engineered
by Kenny Jones. All songs recorded at Blackwing, Maison Rouge and
Matrix studios, London except the Piano Song and It's All Over recorded
at Joe's garage with Roger Askew and Temptation as a live improvisation
recorded in room three. All songs mixed by Kenny Jones at Matrix studios.
Mastered at the Townhouse by Kevin Metcalfe. Vocal chant on The Desert
Song by Katharine Gifford. Programming by Andy Montgomery, preacher
provided by the burting church, vocal on Home by the Voix de Bulgares,
clarinet on Seven by Ian Bishop. Purity recorded acoustically with
Christiane Van Der Lee on cello, Anthony Pleeth on cello, Gavyn Wright
on viola and Neil Filby on violin, string arrangement by Robin Proper-Sheppard;
conducted by Nick Ingman. All other atmospheric nuances and nuisances
created by The God Machine and Kenny Jones. Sleeve by Designland.

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Roof
The Untraceable Cigar - CD
Red Note/Manifatture Criminali records 1996
[publié
le 09 février 2025]
 
Roof était un groupe né de linitiative
de Tom Cora au violoncelle et Luc Klaasen plus connu sous le pseudo
de Luc Ex pour avoir été le bassiste de The Ex de 1985
jusquà lalbum Dizzy Spells en 2001, qui
se connaissaient depuis les deux albums collaboratifs entre Cora et
The Ex en 91 et 93. Avec le batteur Mickael Vatcher et le chanteur
Phil Minton qui a fêté ses 84 ans en novembre dernier,
le quatuor a publié en 1996 The Untraceable Cigar, premier
et unique album et pas seulement parce que ce fût le seul album
de Roof. Tout concourt à ce que ce disque soit un mets de choix.
Musique improvisée, punk, avant-garde, rock débridé,
free-jazz déconcertant, The Untraceable Cigar reflète
les univers de musiciens venant dhorizons très variés
pour créer une symbiose aussi dingue que poétique, une
secousse tellurique et des envolées sensibles explosant en
milliers de fragments semblant prendre des trajectoires opposées
pour finalement se regrouper sur un canevas improvisé qui tient
divinement la route et embarque dans des contrées inexplorées.
Le chant de Minton, vocaliste dexception à base de scat
(technique venant du jazz consistant à émettre des sons
uniquement composés de borborygmes, onomatopées, couinements,
syllabes inintelligibles, imitation vocale dinstruments) et
qui ne chante que le temps de The Prince dans un registre proche
de Tom Waits ou sur The Letter (une reprise de Harry Partch)
est pour beaucoup dans ce sentiment de folie aliénante qui
suinte dans chaque morceau. Lintensité quil y met
est subjuguante. Et entre le jeu de batterie très free et plein
de convulsions et déchirements de Vatcher, les lignes de basse
toujours aussi inspirées et percutantes de Luc Ex et les tirades
de Tom Cora se révélant mélodiques, tendues,
tortueuses, grinçantes, libres daller où bon il
veut, The Untraceable Cigar est une création originale,
belle, cathartique, dérangeante, fertile en rebondissements
et en accalmies somptueuses avec des titres comme The Trace,
Blind Spots, Janna Lied, Sage In Doubt et surtout
Diving Bell. Neuf minutes trente dune répétition
qui va crescendo dans la tension, la démence, joue avec les
nerfs, un Phil Minton quon ne contrôle plus pour une compo
qui devient encore plus belle avec les notes du violoncelle prenant
des tournures simples, profondes et mélodiques avec un minimum
de changement. Une transe saisissante. Hélas, Tom Cora meurt
le 9 avril 1998. The Untraceable Cigar naura donc pas
de suite. Reste un album live, Trace, qui paraît en 98,
avec trois inédits à la clef. Les trois membres restants
vont tout de même créer 4
Walls avec le pianiste Veryan Weston à la place de Cora
mais la magie nest pas aussi forte. Reste aussi le souvenir
tenace dun concert de Roof à Rennes aux Tontons Flingueurs,
deux jours avant le décès dun Tom Cora qui avait
voulu faire une dernière tournée alors quil se
savait condamné par la maladie, mourir sur scène où
il avait toujours vécu et rayonné. Et cest limpression
quil a donné ce soir là. Personne noubliera
le sourire quil avait affiché comme par magie une fois
sur la scène exiguë des Flingueurs alors que juste avant,
depuis que javais été le chercher à la
gare de Rennes avec Phil Minton jusquà quelques secondes
de quitter le backstage, son humeur était massacrante. Le bonheur
navait pas quitté son visage une seule seconde du concert
pendant quil triturait son violoncelle dans tous les sens. Le
concert avait été de toute beauté et restera
à jamais un moment spécial personnellement.
Ça me tenait à cur de lui dire par ces quelques
mots, bien quil ne le saura jamais, quavec la discussion
que nous avons eu après le concert alors que je le raccompagnais
à son hôtel, il ma tout simplement sauvé
la vie.
:: download
Roof CD
info : Tom Cora cello, Luc Ex bass, Phil Minton vocals, Michael
Vatcher drums. Recorded and produced by Dolf, mixed by Dolf and Roof,
at the Koeienverhuurbedrijf studio in Purmerland, Netherlands, in
January and February 1996. Photos and design Isabelle Vigier, cover
photo by Les Frères Lumière.



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Jacob's
Mouse
No Fish Shop Parking - LP
Blithering Idiot records 1991
[publié
le 26 janvier 2025]
 
Jacobs Mouse a été régulièrement
associé à la scène de Camden et au label Wiiija
records pour lequel le groupe avait signé deux albums. Mais
le trio anglais était originaire de Bury St Edmunds dans le
Suffolk et leur premier album a été publié sur
leur propre label, Blithering Idiot, en 1991. Et surtout, il na
jamais réussi à vraiment percer, à profiter de
la vague et se porter à la hauteur dun Silverfish,
Loveblobs,
Faith Healers ou encore Terminal
Cheesecake. Et encore moins supporter la déferlante des
groupes de Manchester ou toute la ribambelle de groupes noisy-pop-shoegaze
qui faisaient fureur à lépoque. Même les
Peel Sessions nont rien pu y faire. Avec les frères jumeaux
Boothby, Hugo (guitare) et Jebb (basse) et le batteur-chanteur Sam
Marsh, il est vrai que Jacobs Mouse ne sinscrivait pas
dans les courants porteurs de ce début 90s. Leur truc
à eux, cétait plutôt le MC5 à la
sauce anglaise, une touche grunge avec de faux-airs indie-rock, ce
pourquoi Wiiija a été très certainement attiré,
lesthétisme musical de Jacobs Mouse pouvant se
rapprocher de Sun Carriage ou Loveblobs. Javoue avoir eu un
peu peur en ressortant No Fish Shop Parking de son étagère
où il croupissait depuis des décennies, Jacobs
Mouse nayant jamais laissé un souvenir impérissable
par ici non plus. Mais franchement, la redécouverte a été
agréable. Huit morceaux enthousiastes avec des riffs accrocheurs,
des rythmiques emballantes, un vernis noise et une approche rocknroll
qui ont de lallant. Il nen fallait pas plus pour ressusciter
Jacobs Mouse et se faire plaisir avec No Fish Shop Parking
dont la version américaine en CD sur Frontier records en 1992
comporte deux morceaux supplémentaires publiés à
lorigine par Rough Trade sur son fameux Singles Club. Le trio
a sorti par la suite deux albums, Im Scared (193) et
Rubber Room (1995) ainsi que de nombreux singles mais pas sûr
quon en raconte lhistoire un jour.
:: download
Jacob's Mouse LP
info : 33 rpm. Produced by Hugo, Jebb, Sam and Howard at Raven.
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Between
The Devil And The Deep Blue Sea
North And South Of Nothing - CD
Action Driver records 2003
[publié
le 12 janvier 2025]
 
La publication récente de Content par American
Motors a donné envie de ressortir le disque de lun de
ses membres, le guitariste-chanteur Dustin Travis White, qui oeuvrait
vingt ans plus tôt
au sein de Between The Devil And The Deep Blue Sea. Une expression
qui signifie choisir entre deux options pas agréables du tout,
entre la peste et le choléra, et pour le groupe de Columbus,
cet album signifia le début et la fin des festivités.
Hormis un single deux titres la même année (Riders
On The Storm sur 2000000 AD records et qui ne sont pas des reprises
de The Doors), Between The Devil And The Deep Blue Sea na sorti
que North And South Of Nothing sur Action Driver en 2003. Une
tragédie en six actes comme le quatuor le précise. Plus
dune heure de musique quil serait facile de qualifier
de post-rock sauf que Between The Devil mettait plus de conviction,
dépaisseur et de complication que la moyenne du genre.
Il nhésitait pas à flanquer de bonnes grosses
bourrasques noise-rock, sapprocher de la démarche de
A
Minor Forest, court-circuiter les montées dadrénaline
trop prévisibles, poser des pièges et navait pas
opté pour le tout instrumental. Plus dune fois, le diable
démonte la mer et cest beau à entendre. Un album
assez typique dune époque mais qui sécoute
toujours avec grand plaisir.
:: download
between the devil and the deep blue sea CD
info : A six act tragedy composed and performed by Between The
Devil And The Deep Blue Sea. G. Allen Brown. B. Jay Tibbs. D. Travis
White. J. Russel Womeldorph. Magnetically documented by Colin Dupuis
at Xpulsar in Owasso, MI. 3.22.2003 - 3.27.2003 with spiritual guidance
from Norm. Additional percussion by Colin Dupuis. Dramatic monologue
on IV from Henry Miller's "Tropic Of Cancer". Mastering
by Russ Fox at Broadmoor Recording. Cover photography by Cat Solen.
Illustration by Dan Lerner. Construction by The Zero Mostel, LTD.

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