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        Man ArmyEarthworks  LP
 La Vida Es Un Mus/D4MT Labs records 2024
 
 Après deux albums 
        qui ont fortement marqué les esprits dans la scène punk 
        et qui vont compter pour un paquet de personnes, au point sûrement 
        de devenir une influence et une référence pour de nombreux 
        groupes futurs, Straw Man Army tente la passe de trois avec Earthworks. 
        Et cest lapothéose. Tout ce qui a fait la force, le 
        charme et la singularité des deux premiers albums du duo new-yorkais 
        se retrouvent ici. Une guitare électrique, une batterie et deux 
        chants le plus souvent à lunisson dans la même tonalité 
        pour donner plus de poids à leurs paroles engagées, de lespace, 
        de la clarté, du nerf, jamais de virulence excessive, de dissonances 
        malvenues mais de la simplicité et de la profondeur quon 
        ne sait pas comment ils font mais cest là, bien ancré 
        dans des punks songs rapidement addictives et obsédantes.
 Cest tout ça à nouveau Earthworks avec un aspect 
        mélodique encore plus évident, plus damplitude et 
        daigreur à déverser sur létat de la planète 
        et tous les connards qui tentent de mettre leurs sales pattes dessus avec 
        quelques punchlines bien sentis pour leurs dirigeants. America! Its 
        not a country, its a business. NYPD, KKK, IDF theyre all the 
        same, Just different names. Its a dangerous place, these United 
        States.
 Des textes rageurs, désabusés, sombres contrastant avec 
        une musique qui galope de façon alerte, enlevée, presque 
        légère et insouciante parfois (Turn The Wheel) bien 
        que la tension et la noirceur se fassent continuellement sentir derrière 
        les trépidations quune allumette suffirait à tout 
        faire péter. Et cest pas lenvie qui manque de foutre 
        le feu à tout ce merdier. Mais Straw Man Army possède toute 
        la subtilité requise pour exciter les terminaisons nerveuses sans 
        les mettre à mal, surfer sur des lignes rouges qui maintiennent 
        la pression tout en offrant des bouffées doxygènes 
        (et pas seulement pour les trois courts instrumentaux-interludes dont 
        le duo est coutumier), des échappatoires à ce monde de brutes 
        avec des passages plus ambiants, introspectifs et des arrangements plus 
        subtils comme avec leur fidèle vibraphone sur Rope Burn 
        et Mass Production Of Loneliness. La guitare à laquelle 
        se mêle souvent une basse qui ne dit pas son nom tissent des entrelacs 
        racés, vifs, graves ou tout simplement des mélodies se jouant 
        sur une seule corde et qui accrochent pareil. Cest toute la magie 
        de Straw Man Army. Savoir faire beaucoup avec une économie de notes, 
        aller à lessentiel en rentabilisant à fond les articulations 
        guitare-batterie qui parlent un langage commun et combinent dans une incroyable 
        limpidité. Et même quand le duo rallonge le tir avec les 
        six minutes trente de Downwind, Straw Man Army reste toujours intense.
 Avec ce troisième album dont on connaît pourtant les ficelles, 
        Straw Man Army ne perd rien de sa fraîcheur initiale, multiplie 
        les titres qui flambent, les refrains mémorables et continue dirriguer 
        les sillons punks dun souffle porteur et original.
 
 SKX (16/02/2025)
 
 
  
 
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