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Sexual Jeremy
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Be A Better Man
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Dreamless
Sala Bestia
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publié le 08 janvier 2025 publié le 06 janvier 2025
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Dead Keys
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Creep Call /
Small Pleasures
publié le 04 janvier 2025 publié le 31 décembre 2024
Compilation
France Noise 90
Buñuel
Mansuetude
publié le 29 décembre 2024 publié le 27 décembre 2024
American Motors
Content
Party Dozen
Crime In Australia
publié le 23 décembre 2024 publié le 22 décembre 2024
Murder In The Red Barn
Songs Of Discontinuity /
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10’’
Tintoretto
s/t
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Akarso
Leave Quietly 1997-1999
Sommeil De Brute
IS An Alternating Current
publié le 17 décembre 2024 publié le 16 décembre 2024
Abandoncy
Assailable // Agonism
Aseethe
The Cost
publié le 15 décembre 2024 publié le 12 décembre 2024
The Eurosuite
Totally Fine
Chat Pile
Cool World
publié le 09 décembre 2024 publié le 06 décembre 2024
Pascagoula
For Self Defence
The Flying Luttenbachers
Losing The War Inside Our Heads
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The Art of Self-Defense
Solderer / Normal Style

Beige Palace n'existe plus ? Qu'importe. On reprend exactement les trois mêmes, on rajoute Theo Gowans à la guitare qui a quitté Thank, contrairement à Freddy Vinehill-Cliffe qui passe à la basse chez Solderer alors que Kelly Bishop se concentre sur le chant et que Ant Bedford reste à la batterie. Pour évoquer Solderer, rien de plus simple que de regrouper l'équation Beige Palace + Thank en rajoutant encore plus de bizarreries (notamment la voix de Bishop très trafiquée et qui en devient asexuée), une guitare totalement vrillée qui joue pas un accord répertorié, un sens de l'absurde et du noise-rock qui ferait le bonheur de Skin Graft et touchant au sublime sur le long et erratique Going Mad In A Hotel. Huit titres de no-wave déglingué et acerbe qui existent en version cassette sur Discos Peroquébien.
[publié le 12 janvier 2025]

Eyesore & The Jinx / Marcel - A Career In Show Business
Un peu de rab avec deux inédits issus de la session d'enregistrement de
Jitterbug. Un album que j'espère vous avez tous si vous aimez Badgewearer et autres élasticités trépidantes et tourneries rebondissantes et effilées. Ce n'est pourtant pas le cas de Marcel épris de mélancolie et d'un pas mesuré mais c'est beau et touchant. Mettez du Eyesore & The Jinx dans votre vie, le trio de Liverpool la rendra plus légère.
[publié le 09 janvier 2025]

Makeshift Art Bar / Lackluster Writing Makes Fundamental Reading
Dans le sillage de Gilla Band, l'Irlande a le vent en poupe en matière de noise-rock, de dissonances sifflantes et de chaos savamment entraînant. On a eu par exemple Naked Lungs ou Gurriers. Makeshift Art Bar s'avance sur la liste. Un groupe de Belfast qui sort quatre titres après avoir déjà donné quelques belles sueurs chaudes en 2023 avec Inertia. Les palpitations se poursuivent avec le titre littéraire Lackluster Writing Makes Fundamental Reading. Mais il s'agit bien de musique ici, de noise-rock enlevé, échardé, syncopé, rempli d'éclats chaotiques qui sont autant cabossés que séduisants, avec deux guitares perçnates en barbelés, dans un territoire entre les premiers Gilla Band quand il s'appelait encore Girld Band et Birthday Party. Et ces derniers ne sont pas uniquement cités parce qu'un morceau se nomme comme l'ex-bande de Nick Cave (ça serait plutôt Sonic Shelf qui y ferait penser). Mais le champ lexical de Makeshift Art Bar pour faire du bruit reste large, les possibilités sont multiples à l'instar des sept minutes et quelques de l'épatant et tournoyant Notice Me ou le plus hargneux et acéré Bedwetter. Ce groupe devrait refaire parler de lui à plus grande échelle sans problème.
[publié le 07 janvier 2025]

Children / Aus Spitzen Knochen
Children, six garnements allemands qui jouent au noise-rock comme d'autres avec le feu. Après un premier EP quatre titres en 2022 (Counterfeit Fire) déjà très recommandable, le sextet de Berlin revient avec une cassette trois titres (sur Opus Lazuli records) nommée Aus Spitzen Knochen, une histoire de dentelles et d'os. Bassiste, batteur, chanteur, deux guitaristes et un saxo ténor. De quoi faire s'entrechoquer toutes sortes de bruits et lui faire de belles figures. Le faire mariner avec des effluves fortement rock'n'roll pour lui donner de la cuisse agressive et ardente, assaisonner avec des épices expérimentales pour dévier de la trajectoire du commun et mettre le thermostat à fond pour que ça vous chauffe le cul. Trois titres furieusement fracassants, secoués, jouissifs. Surveillez ce Children, il va nous en faire baver et on en redemandera.
[publié le 01 janvier 2025]

Le Massacre / On Sight
Le Massacre voit rouge. Tout le temps. Troisième EP et toujours ce rouge qui envahit la rétine. Un groupe de Besançon qui crache son venin en mode trio. Guitare/chant, batterie et machines. Un jus noire, noise, indus et tourmenté en découle. L'esprit est belliqueux, ça grêle dans les cordes, la rythmique s'abat salement, l'électronique est abrasive et retorse. Avec un arrière-goût d'acier froid et sinistre qui colle aux semelles. Ça me va très bien ces compos qui ont du coffre et de l'allant. Il faut attendre le dernier des quatre titres, Masse Acre, pour voir le trio scander sa rage de façon plus oblique et traînante mais ce n'est pas moins désespéré. Le Massacre a du bon. Affaire à suivre de près.
[publié le 24 décembre 2024]

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The Art of Losing (+)
Between The Devil And The Deep Blue Sea
North And South Of Nothing - CD
Action Driver records 2003
[publié le 12 janvier 2025]



La publication récente de Content par American Motors a donné envie de ressortir le disque de l’un de ses membres, le guitariste-chanteur Dustin Travis White, qui oeuvrait vingt ans plus tôt au sein de Between The Devil And The Deep Blue Sea. Une expression qui signifie choisir entre deux options pas agréables du tout, entre la peste et le choléra, et pour le groupe de Columbus, cet album signifia le début et la fin des festivités. Hormis un single deux titres la même année (Riders On The Storm sur 2000000 AD records et qui ne sont pas des reprises de The Doors), Between The Devil And The Deep Blue Sea n’a sorti que North And South Of Nothing sur Action Driver en 2003. Une tragédie en six actes comme le quatuor le précise. Plus d’une heure de musique qu’il serait facile de qualifier de post-rock sauf que Between The Devil mettait plus de conviction, d’épaisseur et de complication que la moyenne du genre. Il n’hésitait pas à flanquer de bonnes grosses bourrasques noise-rock, s’approcher de la démarche de A Minor Forest, court-circuiter les montées d’adrénaline trop prévisibles, poser des pièges et n’avait pas opté pour le tout instrumental. Plus d’une fois, le diable démonte la mer et c’est beau à entendre. Un album assez typique d’une époque mais qui s’écoute toujours avec grand plaisir.

:: download between the devil and the deep blue sea CD

info : A six act tragedy composed and performed by Between The Devil And The Deep Blue Sea. G. Allen Brown. B. Jay Tibbs. D. Travis White. J. Russel Womeldorph. Magnetically documented by Colin Dupuis at Xpulsar in Owasso, MI. 3.22.2003 - 3.27.2003 with spiritual guidance from Norm. Additional percussion by Colin Dupuis. Dramatic monologue on IV from Henry Miller's "Tropic Of Cancer". Mastering by Russ Fox at Broadmoor Recording. Cover photography by Cat Solen. Illustration by Dan Lerner. Construction by The Zero Mostel, LTD.



 
Various
God's Favorite Dog - LP
Touch And Go records 1986
[publié le 22 décembre 2024]



Ce qui a donné envie de ressortir God’s Favourite Dog de l’étagère, c’est l’annonce récente par Touch And Go de la sortie très prochaine d’une box set luxueuse rassemblant toute la discographie de Scratch Acid. Les trois albums ainsi qu’un single qui va servir de support aux deux titres publiés à l’origine sur l’album compilation God’s Favourite Dog. Bref, rien de nouveau à se mettre sous la dent, des économies en perspective et un disque tout trouvé pour alimenter cette rubrique. Parce que vous avez quand même quelques pointures sur ce disque. En 1986, Big Black, Butthole Surfers, Killdozer et Scratch Acid n’étaient pas les plus connus des groupes mais des dizaines d’années plus tard, ces groupes donnent du relief et du poids à cette compilation incontournable. D’autant incontournable que quelques inédits y figurent. A commencer par les deux titres de Big Black. Every Man For Himself et Crack Up ne se trouvent pas sur d’autres enregistrements du groupe de Steve Albini. A part pour Crack Up sur Sound Of Impact mais c’est une version live. Et Big Black ne s’était pas foutu de nous en livrant deux morceaux bien cinglants comme le trio de Chicago savait le faire. Killdozer, comme tous les groupes de la compile, offrent aussi deux titres. Une reprise de Lynyrd Skynyrd, Sweet Home Alabama, juteuse et rocailleuse comme il faut ainsi que Sonnet. Un titre ressorti dix ans plus tard sur un single (rare) par Ismit records et fort justement appelé Sonnet ‘96 parce que les deux versions diffèrent. Celle de 86 est une bonne minute plus longue, encore plus traînante et addictive. Du grand Killdozer. Les deux morceaux de Scratch Acid ne sont pas des inédits. Holes figure sur Just Keep Eating tout comme The Final Kiss sous le nom de Split A Kiss car, dans les deux cas, les versions ne sont pas les mêmes. On prend donc sans sourciller. Pour Butthole Surfers, Eindhoven Chicken Masque a longtemps été un inédit avant de se retrouver en 2002 sur la compilation Humpty Dumpty LSD. Quant à The Legless Eye, pas de nouvelle et c’est peut-être pas plus mal tant le groupe de Gibby Haynes et Paul Leary ne s’est pas foulé. Et ce n’est pas fini. Deux autres groupes sont au générique. Hose et Happy Flowers. On ne vous en voudra pas si vous ne connaissez pas. Le seul fait de gloire de Hose était d’avoir eu dans ses rangs le célèbre producteur Rick Rubin. Les deux morceaux de rock’n’roll rednecks et poisseux et assez classiques au final sont très secondaires. Happy Flowers était un duo composé de Charlie Kramer et John Beers en provenance de Charlottesville. Quatre albums sur Homestead et, en ce qui concerne God’s Favourite Dog, deux improvisations bruitistes dont un flippant et pas si mal sous des allures de grand n’importe quoi et dont le titre est parfait pour la saison : All I Got Where Clothes For Christmas. Au réveillon, ce morceau fera fureur, je vous le conseille. Comme cette compilation historique.

:: download god's favorite dog LP

info : 33 rpm. Assembled and compiled by Terry Tolkin. Construction and design by Chris Gordon for Gnec. Killdozer recorded at Smart Studios, Madison, WI. Produced by Butch Vig and Killdozer. Hose recorded at Chung King House of Metal, produced by Rick Rubin. Happy Flowers recorded live in the studio, produced by Don Zientara and H.F.

 
Coney Noise
Ensuing And Preceding - 10''
12 Pylons records 1998
Coney Noise/Useless Wooden Toys
The Brother And Sister Jam - LP
12 Pylons records 1999
[publié le 08 décembre 2024]



Ce qui est bien avec cette rubrique The Art of Losing, c’est de redécouvrir soi-même des disques et des groupes dont on avait totalement oublié l’existence. C’est le cas du 10’’ Ensuing And Preceding par le trio allemand Coney Noise. Tombé par hasard sur cette brève chronique datant d’avril 1999, ça a donné l’envie de remettre ce disque sur la platine parce que lu comme ça, il avait l’air pas mal ce bout de vinyle, non ? Vingt-cinq ans plus tard, on peut avoir des surprises et pas que des bonnes. Les goûts, le ressenti d’alors peuvent changer. Ce n’est pas vraiment le cas avec ces cinq titres publiés en 98. Le noise-rock de Coney Noise aime construire une tension sur le qui-vive, se promener sur le fil d’ambiances à l’intensité ne demandant qu’à exploser sur des morceaux prenant leur temps (les six minutes de Butterfly Activity), s’inspire des travaux de Slint mais sait également mettre du poids et du fracas. Autant de mélancolie que de colère, de furieuses dissonances, une basse qui sort les gros muscles en raclant les trottoirs (le très noise Pre-turn), de déflagrations soudaines ou apporter une touche plus emo et mélodique (Cushy), Coney Noise avait plus d’un atout dans sa manche. Ensuing And Preceding était la première sortie de 12 Pylons, un label créé par deux membres de Coney Noise, Chris Koch (chant, guitare) et Torsten Maul (batterie) et il avait une bien belle allure avec cinq compos qui tiennent toujours la route.

:: download Coney Noise 10''

info : 33 rpm. Coney Noise : Chris, Nowo, Torsten. Aufnahme: Holger Zimmermann. Earshot studio. Langensendelbach. 23/24.08.97.







Coney Noise n’a jamais eu le temps de sortir un album. Son seul long format est un split album avec leurs compatriotes Useless Wooden Toys sous le nom de The Brother And Sister Jam. Sur la face Sister, trois titres dans la veine de Ensuing And Preceding mais insistant tout de même plus sur la face noise-rock, voir post-hardcore. Plus de hargne, de guitares qui déchirent et de rythmiques lourdes mais un charme identique pour accrocher le cortex sensitif culminant dans les neuf minutes de Trying To Be New York. Sur la face Brother, quatre compos du quartet Useless Wooden Toys qui pourraient prétendre jouer dans la même cour que Coney Noise. En moins bien et moins inspiré. Mais ça passe. Coney Noise a publié en 2002 un split single avec Ampersand. Le morceau 23rd Tek s’écoute toujours par ici. Et en 2006, un split CD avec Am Yeto est également sorti dans la série The Brother And Sister Jam, troisième du nom. Trois inédits, jamais vus, jamais entendus.

:: download split LP

info : 33 rpm, 2 inserts. Useless Wooden Toys sind: Jürgen Heinik, Ralph Henger, Carsten Marr, Raimund Torpai. Coney Noise: Nowo, Torsten, Cris. Aufgenommen und abgemischt von Holer Zimmermann dezember 98/januar 99 in Kriegenbrunn, gemastert von Carsten "keule" Collenbush im musikARTelier, Bonn.

 
Anodyne
The First Four Years Discography Volume 1 - CD
Black Box records 2004
[publié le 17 novembre 2024]



The Art Of Losing aurait pu se consacrer entièrement aux trois albums de Anodyne mais ils s’écoutent toujours en toute décontraction sur le bandcamp du groupe originaire de Boston puis relocalisé à New York. On a donc jeté notre dévolu sur une compilation de leurs jeunes années, The First Four Years Discography Volume 1 sorti par Black Box records quelques années plus tard, en 2004, soit un an avant la séparation de Anodyne. La période concernée est 1997-2001. Elle regroupe des titres de leur première demo dont certains ont fini sur le premier single de Reproductive records en 98, deux autres singles (Red Was Her Favorite Color et Berkowitz), des morceaux figurant sur des compilations et deux inédits. Et c’est justement par un inédit, The Metal Years Part 3, que débute cette compile et ça fait très mal d’entrée de jeu. Leur Metal Machine Music à eux. Cinq minutes pour vous mettre dans le dur directement, ce qui suit ne peut apparaître que plus doux. Et pourtant, Anodyne, c’était du hardcore-noise franchement noir, violent et abrasif avec quelques tendances bruitistes-expé et torturées sur les bords. C’est la mouvance Deadguy/Kiss It Goodbye/Unsane, que du brutal pour rendre la viande plus tendre. Et vous avez de quoi vous repaître à satiété avec notamment les premiers morceaux de leur chienne de vie décapant à fond. Voix trafiquée, guitare saturée, rythmique qui bombarde, épaisseur et saletés dégorgeant de partout comme sur Belly Up ou Valley Of The Knives. Captivant. Tout comme la reprise de Hüsker Dü, I Will Never Forget You (Anodyne reprend également Look At Your Game Girl de Charles Manson). Parfois le son change de niveau, la faute à des enregistrements disparates. C’est le cas par exemple avec les trois compos de Red Was Her Favorite Color moins abrasives que la moyenne. Ou se faire plus punk (les trente-cinq secondes de RRP ou Crop Circle) mais aussi totalement barré et radical (les huit minutes quarante de Lead By Example) d’un disque se terminant comme il a commencé avec Persuasion, autre inédit totalement flingué. Mais vous avez à chaque fois de quoi vous en prendre plein la tronche et je tends volontiers l’autre joue. Vingt titres, plus d’une heure de bruit et de fureur, complément nécessaire de la discographie de ce groupe hélas trop sous-estimé.

:: download Anodyne CD

info : LINEUP: Track 1 - Thos Niles : Drums; Mike Hill : Guitar. Track 2 - 11 -
Thos Niles : Drums; Mike Hill : Guitar / Vocals; Ayal Naor : Guitar / Vocals; Mike Davis: Bass. Tracks 12 - 15 - Mike Hill : Guitar / Vocals; Joshau Scott : Bass; Dave Witte : Drums, except Track 15 features Joel Stallings on Vocals. Tracks 16 - 19 - Mike Hill : Guitar / Vocals; Joshua Scott: Bass; Joel Stallings: Drums. Track 20 - Dave Witte : Guitar; Joshau Scott : Bass; Scott Kincade : Vocals. Anodyne Discography 1997-2001 : 1997 Demo Cassette (self released). 1998 Self titled 7'' (Reproductive #25). 1999 V/A Metal is a Tough Business CD (Tortuga #003). 1999 V/A Sometimes it Goes CDR (Reproductive #28). 1999 V/A Self-Deconstruction CD (Underworld #14/Point The Blame #4). 2001 Red Was her Favorite Colr 7'' (Happy Couples Never Last #18). 2001 Berkowitz 7'' (Alone #15). Layout by R. Patterson / Auxiliary.



 
Clockcleaner
The Hassler - LP
Manic Ride records 2005
Skinheaded Lady - 7''
Stained Circles records 2009
[publié le 03 novembre 2024]



Les deux premiers albums, Nervermind et Babylon Rules, de Clockcleaner sont connus, maîtrisés, appris par coeur (si ce n’est pas le cas, vous savez ce qu’il vous reste à faire). The Hassler, leur tout premier enregistrement se présentant sous forme d’un mini-album sept titres, un peu moins. Et c’est bien dommage parce qu’il pose les bases du style du trio de Philadelphie. Dans une version encore plus tournée vers un noise-rock dur, percutant, direct. Comme pour Nevermind, c’est Alap Momin (Dälek) qui s’est occupé de l’enregistrement et la rencontre de ces deux mondes pas franchement fait pour se rencontrer donne des morceaux qui rentrent dans le lard avec une rythmique qui coupe en deux et la guitare qui cisaille. Et ce petit grain supplémentaire dans le ciboulot qui donne ce caractère un peu dingue, incontrôlable, menaçant, que ça peut partir en vrille à n’importe quel moment. Dès le titre introductif Hands Are For Holding et ça guitare crissante façon Big Black, on sent bien que ça va tabasser sévère et on n’est pas déçu. L’enchaînement des deux titres Shingles et Black Baby confirme le haut degré de violence, les riffs à la simplicité tranchante et Walking With My Lady Friend achève de glorifier les sarcasmes venimeux d’un groupe où le meilleur était encore à venir. Mais The Hassler vaut aussi largement le détour.

:: download The Hassler 12''

info : 45rpm. John Sharkley, R. Slegel, Richard Charles. Recording engineer Alap Momin. Mastering engineer Alan Douches.





Clockcleaner a publié une poignée de singles dans sa courte vie. On va s’attarder sur Skinheaded Lady puisque celui-ci offre deux véritables inédits. Un single paru à titres posthume, juste après Babylon Rules alors que le chanteur-guitariste John Sharkey est parti s’établir en Australie auprès de sa Lady à lui qui n’est pas la nonne de la pochette (à ce qu’il paraît). Clockcleaner se déhanche façon Cramps avec leur approche noise swamp déglinguée, toxique et l’aura des bâtards punks de la grande époque Amrep. Avec une trompette à la Brainbombs en invité (merci Kurt), Skinheaded Lady est parfait. Sur l’autre face, Clockcleaner reprend le groupe australien X avec Hate City, version troisième mi-temps, haut les cœurs, les chants aussi virils que joyeusement débiles, bienvenue au pays John Sharkey III qui depuis a mis beaucoup d’eau dans sa picrate dont on se régalait pourtant.

:: download Skinheaded Lady 7''

info : 45rpm. John-always. Karen-always. Richard-always. Kurt-the time.

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