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A Murmuration Of Capitalist Bees
Ritual Error
Dial In The Ghost
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Earthworks
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Circle Music + 4
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The Art Of Sod
publié le 11 février 2025 publié le 09 février 2025
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I Have A Physical Body That Can Be Harmed
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publié le 02 février 2025 publié le 01 février 2025
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publié le 31 janvier 2025 publié le 28 janvier 2025
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publié le 26 janvier 2025 publié le 25 janvier 2025
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Bear Bites Horse Sessions
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God Bullies
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Dark Ageism
publié le 20 janvier 2025 publié le 19 janvier 2025
Sex Swing
Golden Triangle
Fine China Superbone
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The Art of Self-Defense
The None / Care
The None n'a pas tardé pour donner une suite à Matter. Six mois plus tard, c'est Care qui débarque, à nouveau quatre titres et hélas toujours en version numérique seulement. Et ce qui ne change pas non plus, c'est l'incroyable inspiration dont le groupe londonien fait preuve pour faire briller son noise-rock dans de multiples directions et lui donner un relief ne se contentant pas des schémas connus. Entre la chanteuse bluffante et sa charismatique voix, la rudesse de la section rythmique et le jeu très affûté et inventif du guitariste, avec l'articulation qui en découle entre ces quatre là et la dynamique pleine de ressort et de cassure alternant sans qu'on la voit venir de méchants coups de butoir brutaux, des passages plus mélodiques et tout un tas de crochets alliant souplesse et subtilité, The None aligne quatre titres brûlants très habilement construits qui défoncent dans les règles de l'art. Convertissez vous à The None.
[publié le 14 février 2025]

Predeceased / Plague Trains
Nouveau single numérique pour le trio anglais Predeceased après celui paru en mai de l'année dernière. Le groupe de Manchester s'attaque aux trains pour dire tout le mal qu'il en pense avec Plague Trains, infusion détonante qui file sur les rails du noise-rock sans jamais dérailler. Si Predeceased cite Metz, non pas comme destination, mais comme influence de la part du groupe canadien, Predeceased y met les formes et la conviction, plus de secousses et d'abrasion aussi. Predeceased est sur la (très) bonne voie. L'autre compo est une reprise. Blood On Your Hands, un titre de Killing Joke en 2003. Avec un invité derrière le micro, Cal Francis, le chanteur de Ditz. Une cover à la propulsion impeccable qui montre encore plus de mordant que l'original, une basse carnassière et Wayne Adams derrière les manettes pour que l'enregistrement saigne pour de vrai.
[publié le 06 février 2025]

Meat Wave / Voicemail-Dehydrated
Des nouvelles de Meat Wave qui ne s'était pas manifesté depuis 2022 et Malign Hex. Le trio de Chicago revient avec deux inédits. Voicemail, c'est une grosse minute de ce indie-rock-punky-noise que Meat Wave semble pouvoir écrire à l'infini mais que ça fonctionne toujours parce que c'est hautement efficace et que c'est un vrai shoot d'adrénaline. Dehydrated visite la face plus mélancolique et mid-tempo du trio mais ça reste tendu, mélodique et accrocheur comme Meat Wave sait si bien le faire. Une recette qui a fait ses preuves et le trio compte bien le montrer encore cette année vu qu'il a promis more shows and music in the future.
[publié le 27 janvier 2025]

Despiser / Inferior Rituals
Furie noise-punk en provenance de Baltimore. Despiser déboule avec huit titres sous le coude qui ont pour nom Inferior Rituals et distribue mandale sur mandale. Metz peut aller se rhabiller. Et Tunic n'a qu'à bien se tenir. C'est très rocailleux et revêche, robuste et court sur pattes, ça mord sans relâche avec le chanteur dans le rôle du pitbull chef de meute et la fuite en avant comme seule solution. Il y aurait du Gerda dans Despiser, dans cette brutale frénésie marquée par des penchants hardcore et punk, cette urgence qui en veut à votre gorge, une intensité qui ne décompresse jamais et assez de souffle pour tenir vingt minutes sans problème, se prendre d'un bloc un enregistrement qui ne fait de toute façon pas dans l'hétérogénéité, tout fracasser autour de soi et reprendre ensuite le cours normal de sa vie.
[publié le 24 janvier 2025]

Youff / The Keepers
Vous reprendrez bien un bout de Youff ? The Keepers, une compo qui n'avait pas trouvé sa place sur Heydays et c'est bien dommage. Pourtant écrit et enregistré en même temps que ce fulgurant et grand disque de malade, le groupe belge soumet cet inédit à notre sagacité. Grand bien lui a pris. Cinq minutes trente de folie contagieuse qui montre que Youff n'est pas que le gardien du zoo pour qui these birds are an insult répété à s'arracher la mâchoire avant de mourir dans un long râle, il est aussi le gardien d'un noise-rock détraqué et créatif, absurde et furieusement cinglant. Youff, si vous avez d'autres inédits, n'hésitez surtout pas.
[publié le 19 janvier 2025]


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The Art of Losing (+)
Roof
The Untraceable Cigar - CD
Red Note/Manifatture Criminali records 1996
[publié le 09 février 2025]



Roof était un groupe né de l’initiative de Tom Cora au violoncelle et Luc Klaasen plus connu sous le pseudo de Luc Ex pour avoir été le bassiste de The Ex de 1985 jusqu’à l’album Dizzy Spells en 2001, qui se connaissaient depuis les deux albums collaboratifs entre Cora et The Ex en 91 et 93. Avec le batteur Mickael Vatcher et le chanteur Phil Minton qui a fêté ses 84 ans en novembre dernier, le quatuor a publié en 1996 The Untraceable Cigar, premier et unique album et pas seulement parce que ce fût le seul album de Roof. Tout concourt à ce que ce disque soit un mets de choix. Musique improvisée, punk, avant-garde, rock débridé, free-jazz déconcertant, The Untraceable Cigar reflète les univers de musiciens venant d’horizons très variés pour créer une symbiose aussi dingue que poétique, une secousse tellurique et des envolées sensibles explosant en milliers de fragments semblant prendre des trajectoires opposées pour finalement se regrouper sur un canevas improvisé qui tient divinement la route et embarque dans des contrées inexplorées. Le chant de Minton, vocaliste d’exception à base de scat (technique venant du jazz consistant à émettre des sons uniquement composés de borborygmes, onomatopées, couinements, syllabes inintelligibles, imitation vocale d’instruments) et qui ne chante que le temps de The Prince dans un registre proche de Tom Waits ou sur The Letter (une reprise de Harry Partch) est pour beaucoup dans ce sentiment de folie aliénante qui suinte dans chaque morceau. L’intensité qu’il y met est subjuguante. Et entre le jeu de batterie très free et plein de convulsions et déchirements de Vatcher, les lignes de basse toujours aussi inspirées et percutantes de Luc Ex et les tirades de Tom Cora se révélant mélodiques, tendues, tortueuses, grinçantes, libres d’aller où bon il veut, The Untraceable Cigar est une création originale, belle, cathartique, dérangeante, fertile en rebondissements et en accalmies somptueuses avec des titres comme The Trace, Blind Spots, Janna Lied, Sage In Doubt et surtout Diving Bell. Neuf minutes trente d’une répétition qui va crescendo dans la tension, la démence, joue avec les nerfs, un Phil Minton qu’on ne contrôle plus pour une compo qui devient encore plus belle avec les notes du violoncelle prenant des tournures simples, profondes et mélodiques avec un minimum de changement. Une transe saisissante. Hélas, Tom Cora meurt le 9 avril 1998. The Untraceable Cigar n’aura donc pas de suite. Reste un album live, Trace, qui paraît en 98, avec trois inédits à la clef. Les trois membres restants vont tout de même créer 4 Walls avec le pianiste Veryan Weston à la place de Cora mais la magie n’est pas aussi forte. Reste aussi le souvenir tenace d’un concert de Roof à Rennes aux Tontons Flingueurs, deux jours avant le décès d’un Tom Cora qui avait voulu faire une dernière tournée alors qu’il se savait condamné par la maladie, mourir sur scène où il avait toujours vécu et rayonné. Et c’est l’impression qu’il a donné ce soir là. Personne n’oubliera le sourire qu’il avait affiché comme par magie une fois sur la scène exiguë des Flingueurs alors que juste avant, depuis que j’avais été le chercher à la gare de Rennes avec Phil Minton jusqu’à quelques secondes de quitter le backstage, son humeur était massacrante. Le bonheur n’avait pas quitté son visage une seule seconde du concert pendant qu’il triturait son violoncelle dans tous les sens. Le concert avait été de toute beauté et restera à jamais un moment spécial personnellement. Ça me tenait à cœur de lui dire par ces quelques mots, bien qu’il ne le saura jamais, qu’avec la discussion que nous avons eu après le concert alors que je le raccompagnais à son hôtel, il m’a tout simplement sauvé la vie.

:: download Roof CD

info : Tom Cora cello, Luc Ex bass, Phil Minton vocals, Michael Vatcher drums. Recorded and produced by Dolf, mixed by Dolf and Roof, at the Koeienverhuurbedrijf studio in Purmerland, Netherlands, in January and February 1996. Photos and design Isabelle Vigier, cover photo by Les Frères Lumière.







 
Jacob's Mouse
No Fish Shop Parking - LP
Blithering Idiot records 1991
[publié le 26 janvier 2025]



Jacob’s Mouse a été régulièrement associé à la scène de Camden et au label Wiiija records pour lequel le groupe avait signé deux albums. Mais le trio anglais était originaire de Bury St Edmunds dans le Suffolk et leur premier album a été publié sur leur propre label, Blithering Idiot, en 1991. Et surtout, il n’a jamais réussi à vraiment percer, à profiter de la vague et se porter à la hauteur d’un Silverfish, Loveblobs, Faith Healers ou encore Terminal Cheesecake. Et encore moins supporter la déferlante des groupes de Manchester ou toute la ribambelle de groupes noisy-pop-shoegaze qui faisaient fureur à l’époque. Même les Peel Sessions n’ont rien pu y faire. Avec les frères jumeaux Boothby, Hugo (guitare) et Jebb (basse) et le batteur-chanteur Sam Marsh, il est vrai que Jacob’s Mouse ne s’inscrivait pas dans les courants porteurs de ce début 90’s. Leur truc à eux, c’était plutôt le MC5 à la sauce anglaise, une touche grunge avec de faux-airs indie-rock, ce pourquoi Wiiija a été très certainement attiré, l’esthétisme musical de Jacob’s Mouse pouvant se rapprocher de Sun Carriage ou Loveblobs. J’avoue avoir eu un peu peur en ressortant No Fish Shop Parking de son étagère où il croupissait depuis des décennies, Jacob’s Mouse n’ayant jamais laissé un souvenir impérissable par ici non plus. Mais franchement, la redécouverte a été agréable. Huit morceaux enthousiastes avec des riffs accrocheurs, des rythmiques emballantes, un vernis noise et une approche rock’n’roll qui ont de l’allant. Il n’en fallait pas plus pour ressusciter Jacob’s Mouse et se faire plaisir avec No Fish Shop Parking dont la version américaine en CD sur Frontier records en 1992 comporte deux morceaux supplémentaires publiés à l’origine par Rough Trade sur son fameux Singles Club. Le trio a sorti par la suite deux albums, I’m Scared (193) et Rubber Room (1995) ainsi que de nombreux singles mais pas sûr qu’on en raconte l’histoire un jour.

:: download Jacob's Mouse LP

info : 33 rpm. Produced by Hugo, Jebb, Sam and Howard at Raven.

 
Between The Devil And The Deep Blue Sea
North And South Of Nothing - CD
Action Driver records 2003
[publié le 12 janvier 2025]



La publication récente de Content par American Motors a donné envie de ressortir le disque de l’un de ses membres, le guitariste-chanteur Dustin Travis White, qui oeuvrait vingt ans plus tôt au sein de Between The Devil And The Deep Blue Sea. Une expression qui signifie choisir entre deux options pas agréables du tout, entre la peste et le choléra, et pour le groupe de Columbus, cet album signifia le début et la fin des festivités. Hormis un single deux titres la même année (Riders On The Storm sur 2000000 AD records et qui ne sont pas des reprises de The Doors), Between The Devil And The Deep Blue Sea n’a sorti que North And South Of Nothing sur Action Driver en 2003. Une tragédie en six actes comme le quatuor le précise. Plus d’une heure de musique qu’il serait facile de qualifier de post-rock sauf que Between The Devil mettait plus de conviction, d’épaisseur et de complication que la moyenne du genre. Il n’hésitait pas à flanquer de bonnes grosses bourrasques noise-rock, s’approcher de la démarche de A Minor Forest, court-circuiter les montées d’adrénaline trop prévisibles, poser des pièges et n’avait pas opté pour le tout instrumental. Plus d’une fois, le diable démonte la mer et c’est beau à entendre. Un album assez typique d’une époque mais qui s’écoute toujours avec grand plaisir.

:: download between the devil and the deep blue sea CD

info : A six act tragedy composed and performed by Between The Devil And The Deep Blue Sea. G. Allen Brown. B. Jay Tibbs. D. Travis White. J. Russel Womeldorph. Magnetically documented by Colin Dupuis at Xpulsar in Owasso, MI. 3.22.2003 - 3.27.2003 with spiritual guidance from Norm. Additional percussion by Colin Dupuis. Dramatic monologue on IV from Henry Miller's "Tropic Of Cancer". Mastering by Russ Fox at Broadmoor Recording. Cover photography by Cat Solen. Illustration by Dan Lerner. Construction by The Zero Mostel, LTD.



 
Various
God's Favorite Dog - LP
Touch And Go records 1986
[publié le 22 décembre 2024]



Ce qui a donné envie de ressortir God’s Favourite Dog de l’étagère, c’est l’annonce récente par Touch And Go de la sortie très prochaine d’une box set luxueuse rassemblant toute la discographie de Scratch Acid. Les trois albums ainsi qu’un single qui va servir de support aux deux titres publiés à l’origine sur l’album compilation God’s Favourite Dog. Bref, rien de nouveau à se mettre sous la dent, des économies en perspective et un disque tout trouvé pour alimenter cette rubrique. Parce que vous avez quand même quelques pointures sur ce disque. En 1986, Big Black, Butthole Surfers, Killdozer et Scratch Acid n’étaient pas les plus connus des groupes mais des dizaines d’années plus tard, ces groupes donnent du relief et du poids à cette compilation incontournable. D’autant incontournable que quelques inédits y figurent. A commencer par les deux titres de Big Black. Every Man For Himself et Crack Up ne se trouvent pas sur d’autres enregistrements du groupe de Steve Albini. A part pour Crack Up sur Sound Of Impact mais c’est une version live. Et Big Black ne s’était pas foutu de nous en livrant deux morceaux bien cinglants comme le trio de Chicago savait le faire. Killdozer, comme tous les groupes de la compile, offrent aussi deux titres. Une reprise de Lynyrd Skynyrd, Sweet Home Alabama, juteuse et rocailleuse comme il faut ainsi que Sonnet. Un titre ressorti dix ans plus tard sur un single (rare) par Ismit records et fort justement appelé Sonnet ‘96 parce que les deux versions diffèrent. Celle de 86 est une bonne minute plus longue, encore plus traînante et addictive. Du grand Killdozer. Les deux morceaux de Scratch Acid ne sont pas des inédits. Holes figure sur Just Keep Eating tout comme The Final Kiss sous le nom de Split A Kiss car, dans les deux cas, les versions ne sont pas les mêmes. On prend donc sans sourciller. Pour Butthole Surfers, Eindhoven Chicken Masque a longtemps été un inédit avant de se retrouver en 2002 sur la compilation Humpty Dumpty LSD. Quant à The Legless Eye, pas de nouvelle et c’est peut-être pas plus mal tant le groupe de Gibby Haynes et Paul Leary ne s’est pas foulé. Et ce n’est pas fini. Deux autres groupes sont au générique. Hose et Happy Flowers. On ne vous en voudra pas si vous ne connaissez pas. Le seul fait de gloire de Hose était d’avoir eu dans ses rangs le célèbre producteur Rick Rubin. Les deux morceaux de rock’n’roll rednecks et poisseux et assez classiques au final sont très secondaires. Happy Flowers était un duo composé de Charlie Kramer et John Beers en provenance de Charlottesville. Quatre albums sur Homestead et, en ce qui concerne God’s Favourite Dog, deux improvisations bruitistes dont un flippant et pas si mal sous des allures de grand n’importe quoi et dont le titre est parfait pour la saison : All I Got Where Clothes For Christmas. Au réveillon, ce morceau fera fureur, je vous le conseille. Comme cette compilation historique.

:: download god's favorite dog LP

info : 33 rpm. Assembled and compiled by Terry Tolkin. Construction and design by Chris Gordon for Gnec. Killdozer recorded at Smart Studios, Madison, WI. Produced by Butch Vig and Killdozer. Hose recorded at Chung King House of Metal, produced by Rick Rubin. Happy Flowers recorded live in the studio, produced by Don Zientara and H.F.

 
Coney Noise
Ensuing And Preceding - 10''
12 Pylons records 1998
Coney Noise/Useless Wooden Toys
The Brother And Sister Jam - LP
12 Pylons records 1999
[publié le 08 décembre 2024]



Ce qui est bien avec cette rubrique The Art of Losing, c’est de redécouvrir soi-même des disques et des groupes dont on avait totalement oublié l’existence. C’est le cas du 10’’ Ensuing And Preceding par le trio allemand Coney Noise. Tombé par hasard sur cette brève chronique datant d’avril 1999, ça a donné l’envie de remettre ce disque sur la platine parce que lu comme ça, il avait l’air pas mal ce bout de vinyle, non ? Vingt-cinq ans plus tard, on peut avoir des surprises et pas que des bonnes. Les goûts, le ressenti d’alors peuvent changer. Ce n’est pas vraiment le cas avec ces cinq titres publiés en 98. Le noise-rock de Coney Noise aime construire une tension sur le qui-vive, se promener sur le fil d’ambiances à l’intensité ne demandant qu’à exploser sur des morceaux prenant leur temps (les six minutes de Butterfly Activity), s’inspire des travaux de Slint mais sait également mettre du poids et du fracas. Autant de mélancolie que de colère, de furieuses dissonances, une basse qui sort les gros muscles en raclant les trottoirs (le très noise Pre-turn), de déflagrations soudaines ou apporter une touche plus emo et mélodique (Cushy), Coney Noise avait plus d’un atout dans sa manche. Ensuing And Preceding était la première sortie de 12 Pylons, un label créé par deux membres de Coney Noise, Chris Koch (chant, guitare) et Torsten Maul (batterie) et il avait une bien belle allure avec cinq compos qui tiennent toujours la route.

:: download Coney Noise 10''

info : 33 rpm. Coney Noise : Chris, Nowo, Torsten. Aufnahme: Holger Zimmermann. Earshot studio. Langensendelbach. 23/24.08.97.







Coney Noise n’a jamais eu le temps de sortir un album. Son seul long format est un split album avec leurs compatriotes Useless Wooden Toys sous le nom de The Brother And Sister Jam. Sur la face Sister, trois titres dans la veine de Ensuing And Preceding mais insistant tout de même plus sur la face noise-rock, voir post-hardcore. Plus de hargne, de guitares qui déchirent et de rythmiques lourdes mais un charme identique pour accrocher le cortex sensitif culminant dans les neuf minutes de Trying To Be New York. Sur la face Brother, quatre compos du quartet Useless Wooden Toys qui pourraient prétendre jouer dans la même cour que Coney Noise. En moins bien et moins inspiré. Mais ça passe. Coney Noise a publié en 2002 un split single avec Ampersand. Le morceau 23rd Tek s’écoute toujours par ici. Et en 2006, un split CD avec Am Yeto est également sorti dans la série The Brother And Sister Jam, troisième du nom. Trois inédits, jamais vus, jamais entendus.

:: download split LP

info : 33 rpm, 2 inserts. Useless Wooden Toys sind: Jürgen Heinik, Ralph Henger, Carsten Marr, Raimund Torpai. Coney Noise: Nowo, Torsten, Cris. Aufgenommen und abgemischt von Holer Zimmermann dezember 98/januar 99 in Kriegenbrunn, gemastert von Carsten "keule" Collenbush im musikARTelier, Bonn.

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