clamm
meatmachine


Clamm
Disembodiment – 10’’
Meat Machine records 2024

Quatre morceaux sur un bout de vinyle de 25 cms, c’est le quota parfait et le format idéal pour le punk rageur de Clamm. Pour un maximum de dégâts et une emprise totale. Depuis Care, Jack Summers (chant, guitare) et Miles Harding (batterie) ont encore changé de bassiste. Maisie Everett est partie se consacrer pleinement au chant avec The Belair Lip Bombs et Stella Rennex (Parsnip, Smarts, The Toads) a pris sa place. Mais rien ne pourrait faire dévier de sa trajectoire opiniâtre le trio australien (Melbourne). Disembodiment est même ce que Clamm a fait de plus persuasif et implacable après deux albums qui ne laissaient pourtant pas leurs parts au chien. Dès le premier titre, le fulminant Change Enough, Clamm montre qu’il est remonté comme une pendule. C’est du brutal et de l’intense. La réponse du corps ne peut être que la secousse et les trépignements, il faut que ça sorte et si je ne sais pas si Change Enough t’aidera à être a better man, mon fils, ce titre rappelle que pour faire un hymne punk, trois accords syndicaux, une simplicité furieuse et une énergie qui emporte tout sur son passage suffisent largement pour déclarer un incendie. Et il va se généraliser aux trois compos suivantes. En tapant toujours sous les trois minutes et en allant droit au but. Whats the fuckin’ point? To get the fuckin’ things? Should I work a job? So i can pay for shit? Les réponses sont dans les questions et Summers les crachent avec un aplomb qui donnent envie d’y croire et une détermination inébranlable. Carré et enflammé, sans temps mort, l’urgence collé aux basques, les rythmes qui courent partout, Clamm explose le garage-punk avec une bonne couche d’abrasion supplémentaire, une violence qui se veut entrainante et l’envie irrésistible de remettre Disembodiment en boucle jusqu’à plus soif. C’est pas près d’arriver.

SKX (01/02/2025)