
strangelight
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Strangelight
Material Conditions LP
Self-released 2024
Nouvelle dose de Strangelight pour égayer vos soirées punk.
Le groupe de Oakland ne sen remet toujours quà lui-même
pour publier ses propres disques et à Scott Evans pour les enregistrer.
Faut donc pas compter sur un quelconque changement dans leur quête
musicale. Et ça me va parfaitement. Tant que le quatuor avec un
membre de Kowloon Walled City et un ex-Transistor Transistor sera capable
daligner des chansons qui brûlent les joues, bon public je
serais.
Hot Snakes reste solidement arrimé comme référence
sans que cela soit encombrant. Juste une idée de ce qui vous attend,
de cet art décrire des morceaux simples dapparence,
spontanés, avec autant dabrasion que de cur, autant
de rage que de mélodies imparables. Un cocktail explosif qui en
fera craquer plus dun avec des morceaux qui pulsent et dentrée
de jeu bien que loutro Dead Men, part 1 fasse mentir. Mais
quand la part 2 de Dead Men enchaîne, cest décollage
immédiat pour des contrées chaleureuses et rugueuses avec
une rythmique intraitable et un titre qui a tout du hit underground. Et
en parlant de rugosité, le chant de Nat Coghlan possède
ce timbre éraillé qui est comme du miel sur un poumon encrassé.
Mais que dire alors des churs de son acolyte guitariste, Tony Teixeira,
crachant son fiel entre ses dents et qui aurait bouffé une queue
de castor. Tu les sens les poils au fond de la gorge quand ça beugle
? Mais Material Conditions est un deuxième album emprunt
de toujours autant de classe en toute sobriété et de finesses
insoupçonnées, de morceaux qui te retournent tranquillement
la tête comme le plus poignant The Glue Factory ou Young
Jailors (Be Free). Un cheminement avec autant de groove hyper addictif
qui font trépigner ou qui file droit sans faiblir, de riffs princiers,
de compos rutilantes, terriblement entêtantes qui sont comme une
onde de chaleur sur le bitume d'une autoroute, sans une note de trop mais
où rien ne manque et parfaitement en place. Un grand moment de
rocknroll. Et quand vient le moment du dernier titre nommé
No Encore se terminant dans les fritures, on se dit au contraire
quon aurait encore bien pris un rappel avec quelques morceaux supplémentaires
de ce disque trop court qui passe trop vite.
SKX (26/02/2025)
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