Terminal Cheesecake
V.C.L. - LP
Wiiija records 1989
[publié le 24 décembre 2019]



Après le maxi Bladdersack et Johnny Town-Mouse en 1988, Terminal Cheesecake enchaîne dès 89 avec un second album, V.C.L., pour Valium Chicken Leg. Et de la cuisse de poulet au valium, quand on s’appelle Terminal Cheesecake, c’est l’assurance d’une fête bien plus folle qui ne causera pas de tort pour le voisinage. En fait, ce nom est tiré d’une histoire vraie. Un drogué, vague connaissance de Russell Smith, qui était tellement à l’ouest qu’il avait fini par injecter de la morphine dans des cuisses de poulet qu’il mangeait ensuite en pensant que ça ferait son affaire. Un disque qui va encore vous faire passer dans une nouvelle dimension. Les quatre Anglais continuent de mélanger indus, noise, dub, punk, psychédélisme de l’enfer et des épices aussi fortes qu’étranges mais ils le font avec la confiance de gars qui ont pris un peu de bouteille. Le son n’est plus aussi crade, Terminal Cheesecake n’en fout plus partout – ce qui était très bien pourtant – et du coup, les morceaux gagnent en efficacité et lisibilité ce qu’ils perdent en folie furieuse. Mais la menace reste très grande et les effets secondaires spectaculaires. Sur les huit titres, deux sont des reprises redécorées par la sulfateuse Terminal Cheesecake, c’est à dire méconnaissable. Le Sex Bomb de Flipper et le fameux Valium Chicken Leg qui est en fait un hommage autant qu’un détournement d’une compo de Pink Floyd, l’instrumental Come In Number 51, Your Time Is Up (qui a servi pour la bande-son du film Zabriskie Point) et qui lui-même était une nouvelle version du single Careful With That Axe, Eugene. Vous pouvez aussi rajouter Lord Of The Dance, une chanson traditionnelle anglaise joliment saccagée.
Après V.C.L., Terminal Cheesecake qui a failli splitter à cette époque prolongera le plaisir par quatre autres albums avant une première dissolution en 1995. Mais ceci est une autre histoire dont il sera peut-être question un jour...