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Terminal
Cheesecake
Bladdersack
- 12''
Wiiija
records 1988
Johnny
Town-Mouse - LP
Wiiija
records 1988
[publié le 21 décembre 2019]
Retour
sur les débuts de Terminal Cheesecake et leur période Wiiija.
Le groupe anglais réactivé depuis 2013
avait mis fin à leur aventure en 1995 après sept années
à ravager et désorienter les tympans les plus cuirassés.
Une histoire intimement liée à celle de Wiiija records.
Le label londonien crée par trois employés de Rough Trade
a eu pour première sortie le premier disque enregistré par
Terminal Cheesecake, groupe né des cendres de The
Purple Things où sévissaient Gary Boniface (chant et
auteur des pochettes de Terminal Cheesecake) et John Jobbagy (batteur).
Avec Russell Smith (guitare et ex-AR Kane et M|A|R|R|S) et Mick Parkin
(basse), les quatre Anglais vont sortir trois disques pour Wiiija qui
vont définir le son du label qui verra défiler Sun
Carriage, Bastard Kestrel,
Loveblobs, Silverfish
ou encore Therapy?, soit toute la crème de la scène noise
anglaise de lépoque. Un son qui nétait pas astiqué
ou mélodique ou gentiment noisy. Terminal Cheesecake, cétait
la grosse artillerie mélangeant noise, indus, du rock persécuté
et éclaté, de lexpérimental dans un gros nuage
hallucinogène, du chant trafiqué, des traces de dub, de
lécho, de la reverb, des larsens, des samples dans un admirable
sens du nimporte quoi. Cétait tout ça Bladdersack,
un maxi quatre titres qui foutait un grand coup de pied dans la fourmilière
indé anglaise, des souillons furieux, rigolards, qui navaient
peur de rien et envoyaient tout valdinguer dans un bel élan sauvage
et anarchique.
Toujours
en 1988, Terminal Cheesecake signe Johnny Town-Mouse, son premier
album. Dès les six minutes introductives du morceau qui a donné
son à lalbum, la basse est énorme, ça vibre
de partout, le chant débarque dune autre planète,
passe à plusieurs vitesses, la guitare ressemble à une pluie
sabattant dun nuage qui a survolé une centrale nucléaire.
On sait tout de suite que ce disque va être différent. Et
différent il létait. Toujours maintenant alors imaginez
à lépoque. Personne ny comprenait rien et il
ne fallait pas chercher à comprendre. Juste se laisser avaler,
bousculer, martyriser par cette énorme nébuleuse toxique,
ce psychédélisme extrême dun temps nouveau.
La rythmique prépondérante marque un groove lourd, sale,
assassin, exagérément sur le devant. Le chant scande des
paroles inintelligibles. Ça grouille de milliers de sonorités
flippantes et pourtant on plonge, on en redemande, lessivé, hagard,
abasourdi par un tel déluge jouissif, une force de frappe qui fait
filer droit dans un bordel vivifiant se terminant par lapocalyptique
Terminal Headfuck plus teigneux quun pitbull. Un disque inégalé
à ce jour.
infos
Bladdersack LP :
45
rpm.
info Johnny Town-Mouse LP : 33 rpm, 1 insert with lyrics. Recorded
and Mixed at Von's, London. Engineer - Peter Peck. Produced by Terminal
Cheesecake. Guitar : Russ, Drums : John, Bass : Mick, Vocals : Gary.
Guitar on Trout - Gordon. Photo - Fuzz. "They say we did it but
i know better". |
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