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The
Art of Self-Defense |
Brunsten
/
Ethyl |
Cet
enregistrement verra peut-être le jour sous une forme physique
mais il existe un tel écart généralement entre
la sortie numérique et un disque en dur chez Forbidden Place
records (cela avait déjà été le cas avec
leur album précédent 1500)
qu'il est préférable de ne pas attendre pour parler
du second album du trio danois Brunsten toujours à la pointe
du combat noise-rock. Voilà des gars qui ont dû aussi
beaucoup pleurer la disparition du père Albini. Leur approche
doit énormément à tout ce que Steve Albini représente,
autant pour ses groupes, Big Black en tête, que ceux qu'il a
enregistré. Ethyl, huit titres acérés,
sanguins, généralement brefs, qui vont droit au but
mais où l'essentiel est dit. Un chant mordant et fielleux comme
on adore, des compos intenses et pétries de classe se permettant
même d'introduire ce qui ressemble à une cornemuse sur
Chopjob sans qu'on trouve quelque chose à redire à
cette drôle d'intrusion dans ce noise-rock aussi classique qu'indispensable.
Du grand art.
[publié le 27 juin 2024]
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Shlug
/
Split The Grin |
Shlug,
c'est le bruit du poignard qui s'enfonce dans la chair. Il est l'oeuvre
d'un trio de Cardiff et ça fait un sacré geyser. Après
plusieurs titres disséminés un à un comme le
petit Poucet dont un Baby
Teef qui vaut largement le détour, Shlug qui a plutôt
des airs de grand méchant loup publie Split The Grin,
quatre titres dont une version vinyle serait à paraître
sur Clwb Music
mais quand c'est chaud, urgent et terriblement intense, ça
n'attend pas, il faut s'attaquer à l'incendie à la base
avant que tout crame. Split The Grin, un brûlot noise-rock
comme on n'en fait peu avec un batteur déchaîné
qui a le feu au cul, ce qui est la cas également de ces deux
comparses, une émulation tout en fureur mais avec une belle
maîtrise pour que ça soit encore plus beau et efficace.
Furieusement saisissant.
[publié le 23 juin 2024]
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Panikatax
/
A Sudden And Unpleasant Change |
Panikatax
en provenance de Dublin. La cause soudaine de cette crise de frayeur,
un quatuor irlandais publiant sa première cassette cinq titres.
A Sudden And Unpleasant Change, un agrégat de sources
bruyantes et dissonantes, de télescopages de sonorités
lourdes, sifflantes et de zébrures électroniques anxiogènes,
une matière sombrement grésillante et trépidante
d'un groupe foncièrement remonté et qui donnera du fil
à retordre à n'importe quel fan de Gilla Band. Entre
chaos maîtrisé et claques dans les gencives, Panikatax
a largement de quoi augmenter le flux sanguin et provoquer de grosses
poussées de stress. Mais c'est pour mieux le soulager au final
dans des compos rondement élaborées. Danger imminent.
[publié le 20 juin 2024]
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The
Swabs /
The Boy Flew Out The Window |
Si
on en croit la photo de profil de The Swabs, il n'y a pas que le chapeau
de cowboy de Tracy Pew que The Swabs a piqué à Birthday
Party mais aussi une bonne dose de leur inspiration musicale. Mais
ce groupe de Chicago ne s'arrête pas là, même si
dans le genre inspiré par, il le fait magnifiquement
bien et que la comparaison n'est pas un problème. The Boy
Flew Out The Window est un premier album virtuel qui hurle à
la lune, la piétine, la transperce, l'illumine et finit par
l'atteindre. Une bonne rasade de swamp-rock qui a de la classe, de
noise-rock qui cogne ou plonge dans un chaos incandescent, de blues
qui fait ruisseler les caniveaux, des punks chevauchant sans la selle
pour dix morceaux splendides qui ont continuellement le pouvoir de
tenir en haleine. Aucune idée d'où sortent les membres
de ce groupe dont la première trace d'enregistrement remonte
à 2019 mais là, The Swabs vient de frapper un grand
coup.
[publié le 14 juin 2024]
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New
Money /
Dinero Nuevo |
New
Money déboule dans le paysage comme une furie avec Dinero
Nuevo. Ne vous fiez pas au titre, ce nouveau trio n'a rien d'espagnolisant
mais vient du Danemark (Copenhague) et les trois membres se sont déjà
fait remarqués au sein de LLNN ou Fossils. Huit morceaux violemment
expédiés en moins de vingt minutes. Grosses bastonnades
en mode noise-hardcore faisant preuve de discernement, Breach et compagnie
version attaques éclairs, c'est massif et nerveux, intense
et inspiré. On sent que ces trois là n'en sont pas à
leur premier coup d'essai. New Money fait sauter la banque.
[publié le 11 juin 2024]
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The
Art of Losing (+) |
The
Birthday Party/Lydia Lunch
Drunk On The Pope's Blood/The Agony Is The Ecstacy - LP
4AD records 1982
[publié
le 16 juin 2024]
![](images/archives/images_B/the-birthday-party-lydia-lunch-drunk-on-the-pope-s-blood-the-agony-is-the-ecstacy-1.jpg) ![](images/archives/images_B/the-birthday-party-lydia-lunch-drunk-on-the-pope-s-blood-the-agony-is-the-ecstacy-2.jpg)
Il avait déjà été question
de la grande histoire damour/haine entre The Birthday Party
et Lydia Lunch lors de Honeymoon
In Red. Mais cétait la bande de Nick Cave et
la reine de la no-wave en même temps. Alors que sur ce disque,
cest chacun sa face. Et cest un live. Officiel parce que
des pirates de Birthday Party, cest pas ce qui manque et cest
4AD en 1982 qui la publié. Jamais trop goûté
les concerts sur disque mais là, ça claque. Une face
Drunk On The Popes Blood enregistrée en novembre
81 à Londres et sous-titrée 16 minutes of sheer hell
! car un véritable enfer, cest ce quà dû
vivre le public ce soir là et je lenvie grandement. Quatre
titres qui commencent par des hurlements stupides de pure défoulement
en intro de Pleasure Heads. Le son est parfait, cest
comme si on y était mais en fait, on y est pas et cest
encore plus frustrant de ne jamais avoir vu ce groupe en live. Linterprétation
de Zoo Music Girl et King Ink donne des envies de se
jeter du haut dune falaise en espérant dégommer
le plus de mouettes possible sur le chemin du vide. Trois titres qui
se sont retrouvés en 1999 sur la compilation Live 1981-82.
Ce qui nest pas le cas du dernier morceau, Loose, une
reprise de Stooges. Il existe une version Peel Sessions et sans doute
sur dautres bootlegs live mais ce titre qui ressemble à
un rappel vu tous les applaudissements et cris du public en ouverture
est unique à ce disque, cest toujours ça de pris,
surtout quil vaut le déplacement. De lautre coté
du vinyle, cest la face The Agony Is Ecstacy avec Lydia
Lunch en maîtresse de cérémonie, Christian Hoffman
à la batterie, Steven Severin (premier bassiste de Siouxsie
& The Banshees) à la guitare, Murray Mitchell à
la guitare rythmique. Si la face était 16 minutes denfer
où il est bon de se faire flamber, là cest 16
minutes de pure agonie. Une seule longue compo synonyme de descente
aux enfers, lecstasy frelaté, le sale trip, le morceau
qui donne envie dêtre clean parce que sinon, cest
possible autant de souffrances et de lugubre. Pour un titre qui reste
inédit à ce disque. Cest plus raisonnable.
:: download
The Birthday Party/Lydia Lunch LP
info : 33 rpm + 1 insert. Lydia Lunch's insert photo : Chris Stein.
The Birthday Party's cover photo : Bleddyn Butcher.
![](images/archives/images_B/the-birthday-party-lydia-lunch-drunk-on-the-pope-s-blood-the-agony-is-the-ecstacy-3.jpg) |
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Silverfish
Organ Fan - LP+7''
Creation records 1992
With Scrambled Eggs - 12''
Creation records 1992
[publié
le 27 mai 2024]
![](images/archives/images_S/silverfish-organ-fan-1.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-organ-fan-2.jpg)
En 1992, Silverfish donne une suite à Fat
Axl avec leur second et dernier album Organ Fan. Cette
fois-ci, cest Silverfish qui fait le voyage vers les USA, non
pas pour à nouveau être enregistré par Albini
mais par une autre pointure, JG Thirlwell (Foetus) à New York
qui produit le disque avec Martin Bisi à la technique. Il en
résulte une approche moins sauvage et abrasive, Lesley Rankine
ne fait pas que mordre et aboyer, elle a appris à chanter ou
du moins reposer ses cordes vocales mais ça reste quand même
du Silverfish qui secoue et malmène les rotules comme sur le
génial Suckin Gas. Thirlwell étoffe la
palette sonore de Silverfish, apporte sa touche cuivrée sur
une poignée de titres comme Joos ou Scrub Me Mama
With That Boogie Beat, co-écrit lexcellent et plus
élaboré Fuckin Strange Way To Get Attention
culminant à cinq minutes, chose rare pour du Silverfish. Ça
nempêche pas la guitare de Fuzz de couiner, déraper,
sagiter dans tous les sens et la rythmique de détoner
nerveusement mais on sent que la démarche est un brin plus
cadrée. Silverfish remet le single Big Bad Baby Pig Squeal,
évoque Bo Diddley sur Elvis Leg, sentiche de français
à la traduction approximative (comme lorthographe) en
chantant dans notre langue sur Dechainee et reprend étonnement
Rock On de David Essex écrit en 1973, repris et encore
plus popularisé ensuite par Def Leppard ou Michael Damian.
Certaines versions de Organ Fan comme celle à que vous
avez à lécran étaient accompagnées
dun single bonus. Deux titres live (T.F.A. et Jimmy)
enregistrés au CBGBs le 14 avril 92, soit exactement
pendant la période denregistrement de lalbum qui
avait eu lieu du 6 au 23 avril. Cest compris dans le téléchargement
ci-dessous, histoire daviver un peu plus les regrets de ne jamais
avoir vu ce groupe en concert.
:: download
Organ Fan LP
info : 33 rpm + 7'' 45 rpm. 1 insert Club T.F.A stuff to but sheet.
L.F. Rankine - Vocals. Fuzz - Guitars. Chris P. - Bass. Stuart - Drums
with Joe Colarusso - Trumpet, J.G. Thirlwell - Brass, Reverend Ruin
- Extra Voice. Produced by J.G. Thirlwell. Recorded and mixed at Bisi
Studios Brooklyn New York USA 6th April-23rd April 1992. Engineer
- Martin Bisi.
![](images/archives/images_S/silverfish-organ-fan-4.jpg)
![](images/archives/images_S/silverfish-with-scrambled-eggs-1.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-with-scrambled-eggs-2.jpg)
La même année, Silverfish se lance dans
la recette figurant au verso de la pochette des ufs brouillés
avec With Scrambled Eggs, métaphore toute trouvée
pour parler des tensions au sein dun groupe qui va se séparer
dans la foulée. Si on retrouve les quatre morceaux de With
Scrambled Eggs sur certaines versions CD de Organ Fan qui
seront publiées par la suite, ces quatre titres étaient
totalement inédits en 92 et ils montraient un groupe au meilleur
de sa forme. Ça commence par Crazy, une reprise dun
morceau écrit par Armando Trovaioli, Carlos Pes et Doug Fowlkes
pour la bande-son dun obscur film Vedo Nudo (1969) où
Lesley Rankine a remplacé le ''woman'' de Ive never
seen a woman like you par ''man''. Les trois suivants, Jimmy,
Vitriola pour qui jai un petit faible et Jenny
sont également de belles boules intenses venant conclure une
discographie courte et impeccable, prolongée quelques mois
plus tard par le nouveau single Damn
Fine Woman (aucun inédit en face B) de la part dun
groupe qui avait sûrement dit lessentiel avant que tout
ne sédulcore dans les brumes dun futur qui naurait
pas pu rimer avec concession. Cétait parfait ainsi et
Lesley Rankine pouvait déménager à Seattle pour
former Ruby avec Mark Walk (Skinny Puppy, Pigface) dans un tout autre
registre sur lequel il est inutile de sattarder alors que les
trois autres membres ou plus ou moins disparus de la circulation.
:: download
with scrambled eggs 12''
info : L.F. Rankine - vocals/feedback/general bitching. Fuzz -
guitars/feedback/snoring/guitar trumpet. Chris P. - bass noises. Stuart
- Drums. Produced by Grant Showbiz (& Silverfish). Recorded at
Joe's Garage Clapham Common London. 1st 2nd 3rd November 1991 and
at Matrix London WC1 6th November 1991. Engineer - Martin Hanks. Assistant
Engineer - Chris London. Mixed at Joe's Garage 16th-18th November
1991. Engineer - Kenny Jones. Assistant Engineer - Chris London.
![](images/archives/images_S/silverfish-with-scrambled-eggs-3.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-with-scrambled-eggs-4.jpg) |
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Silverfish
Fat Axl - LP
Wiiija records 1990
Fuckin' Drivin' Or What... EP - 12''
Creation records 1991
[publié
le 20 mai 2024]
![](images/archives/images_S/silverfish-fat-axl-1.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-fat-axl-2.jpg)
Après deux maxis, Silverfish passe à
létape de lalbum avec Fat Axl en 1990. Un
disque, on loublie trop souvent, enregistré par le regretté
(jamais je naurais pensé écrire ce mot en débutant
cette série Silverfish) Steve Albini qui se fait appeler ici
Ding Rollski (métonnerait pas que la caricature au verso
de la pochette soit celle de notre binocleux préféré
à jamais) et qui a fait un rapide aller-retour Chicago-Sheffield
aux studios Axis pour faire en sorte et en deux jours seulement que
Silverfish cogne aussi durement que possible. Mission pleinement réussie.
Avec la guitare de Fuzz qui na jamais sonné autant comme
une scie circulaire avec un soupçon de sirène dalarme.
Fameux mélange. Et avec Lesley Rankine qui ne mâche pas
ses mots, ne cherche pas à réprimer ses pulsions sexuelles
mais les crache à la face des mecs dans une imagerie crue,
provocante et lubrique, ça ne pouvait que plaire à Albini.
La rencontre de ces deux entités donne un album fort en gueule
et en goût, une rythmique qui te roue de coups, une charge violente,
stridente, furieusement tumultueuse mais génialement cinglante
et des morceaux toujours aussi bons, puissants dont la reprise du
rapper américain Melle Mel (White Lines) et lultime
titre et épique Ich Bin Eine Schaften Träuser pour
un disque noise-rock qui na pas pris une ride après toutes
ces décennies. Avec le texte de présentation figurant
sur linsert (et non signé), cest aussi loccasion
dapprendre que Silverfish avait commencé avec Chris le
bassiste au chant et que deux bassistes sévissaient dans Silverfish.
Que lÉcossaise Lesley Rankine avait été
recruté lors dune nuit au Sir George Robey, quelle
avait impressionné ses futurs acolytes sur le dancefloor qui
se souvenaient alors lavoir déjà vu sur scène
quand elle chantait au sein de The Grizzelders. Plusieurs verres plus
tard, elle était recruté (une légende tenace
dit même quils auraient rencontré Rankine lors
dune bagarre où elle était partie prenante à
un concert de Terminal Cheesecake). Fat Axl, de la bombe.
:: download
Fat Axl LP
info : 33 rpm, 1 insert with lyrics. Recorded at Axis studios,
Sheffield, mixed at Southern studios, London, september 1990. Produced
by Ding Rollski. Artwork by StevenTunn in collaboration with Silverfish.
![](images/archives/images_S/silverfish-fat-axl-4.jpg)
![](images/archives/images_S/silverfish-fuckin-drivin-or-what-1.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-fuckin-drivin-or-what-2.jpg)
Lannée suivante, Silverfish publie le
maxi trois titres Fuckin Drivin Or What
non
pas sur Wiiija mais sur un label plus important, Creation records.
Ce qui ne change rien à la teneur vitriolique, bruyante et
sévèrement secouée de leur musique. Albini nest
plus derrière la console, cest John Wills (Loop, Hair
& Skin Trading Company) qui sy colle mais ça sonne
toujours pour faire mal. Face A, Big Bad Baby Pig Squeal et
son fameux refrain Hips, Tits, Lips, Power qui fera vendre
plus dun t-shirt. Un incontournable de leur discographie qui
se trouve et annonce leur second album Organ Fan à paraître
en 1992. Lintérêt de ce maxi figure en face B.
Deux inédits, Puppy Truck et Texas Tea. Deux
nouvelles belles charges où on se dit que Birthday Party et
lalbum Junkyard ont définitivement compté
pour Silverfish. De quoi se foutre dans le décor au premier
virage avec un grand sourire satisfait.
download
fuckin' drivin' or what EP
info : 45 rpm. Recorded and mixed at Falconer studios Kentish Town
London 4th April '91-8th April '91. Produced by John Wills (&
Silverfish). Engineers: Ian "David" Clarke, Adrain Zolotchin
& John Wills.
![](images/archives/images_S/silverfish-fuckin-drivin-or-what-3.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-fuckin-drivin-or-what-4.jpg) |
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Silverfish
s/t EP - 12''
Wiiija records 1989
T.F.A. EP - 12''
Wiiija records 1989
[publié
le 12 mai 2024]
![](images/archives/images_S/silverfish-self-titled-ep-1.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-self-titled-ep-2.jpg)
Autre fleuron de la scène de Camden Town (Londres)
dont on vous a déjà raconté les méfaits
avec Sun
Carriage, Loveblobs
ou Bastard
Kestrel et pas les moins connus, Silverfish a débarqué
dans le paysage anglais en 1989 comme des sagouins. Et ce fût
un vrai bonheur. Avec Andrew 'Fuzz' Duprey, black dreadlocké
et déjanté à la guitare, Chris P. Mowforth à
la basse qui mettra plus tard ses talents au service de Headbutt,
Stuart Stu Watson à la batterie et la furieuse
chanteuse Lesley Rankine qui savait appeler un chat un chat tout en
létripant consciencieusement, riot grrrl avant lheure
alors que ce mouvement navait pas encore de nom, Silverfish
a été un agitateur de première, ruant dans les
brancards et la scène noisy-pop anglaise de lépoque.
Enregistré en mars-avril 1989, leur premier disque est un quatre
titres brutal et sans concession. Fuzz utilise son amour pour Birthday
Party quil avait déjà eu loccasion dexprimer
dans son précédent groupe The In-Stinks pour le tremper
dans un bain plus rustre, rocailleux, chaotique, rocknroll
diabolique, une rythmique qui tangue et te disloque (on appelait ça
lurcher à lépoque dans le jargon de Camden)
et une chanteuse qui crache des insultes toutes les secondes. Weird
Shit ou Dont Fuck étaient les titres qui fracassaient.
Mais aussi On The Motorway et Dolly Parton qui se prend
une énorme soufflante et un motherfucker comme un cri
du cur dentrée de jeu après ce qui doit
être un très court sample de la chanteuse américaine
qui habitait sur une autre planète que la Rankine.
:: download
s/t EP
info: 45 rpm. Les - vox. Fuzz - guitar. Chris P. - bass. Stu -
drums. Recorded and mixed march / april 1989 at Von's 505 - 507 Liverpool
rd London N7 8NS. Produced by Silverfish. Enigneered by Pete Peck.
Cover: front - Lesley Firth. Back - Andrew Duprey.
![](images/archives/images_S/silverfish-self-titled-ep-3.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-self-titled-ep-4.jpg)
![](images/archives/images_S/silverfish-t-f-a-1.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-t-f-a-2.jpg)
T.F.A. pour Total Fucking Asshole. Un
titre et des paroles qui nont pas été écrits
par Lesley Rankine (Lez pour les intimes) mais par le bassiste Chris
Mowforth. Ça ne change rien à laffaire. Tout le
monde en prendre pour son grade, chacun pourra se reconnaître.
Enregistré en septembre et octobre 1989, ces trois titres bénéficient
dune production plus en adéquation avec la branlée
que le quatuor désire infliger. La basse et la rythmique en
général font encore plus mal. La guitare vrille et part
régulièrement dans des bordées malsaines et bruyantes,
le venin de Lez se fait divinement sentir et avec la face B composée
de Die et encore plus laliénant Driller,
cest un maxi méchamment jouissif. Touch And Go étant
toujours dans les bons coups à cette période, le label
américain sort en 1990 Cockeye, une compilation de ces
deux premiers maxis avec un titre supplémentaire (offert en
bonus dans le téléchargement ci-dessous), One Silver
Dollar. Un morceau paru sur une compilation de Pathological en
89 (avec Godflesh, God, Terminal Cheesecake, Stretchheads, Coil, Carcass,
Napalm Death) qui est une reprise dun titre joué par
Marilyn Monroe dans Rivière sans retour en 1954. Autant
vous dire que la version Silverfish est légèrement moins
folk. Mais la meilleure description de Silverfish a été
écrite par Vinz dans le n°9 du fanzine bordelais Hello
Happy Taxpayers en 1991 : La pop anglaise a toujours autant de
manches à balai dans le cul mais maintenant on sait qui les
enfonce.
:: download
T.F.A. EP + one silver dollar
info: Lez
- vox. Fuzz - guitars. Chris P. - bass. Stu - drums. Recorded and
mixed sept / oct 89 at Southern Studios. Produced by Silverfish. Engineered
by Harvey. Cover: Andrew Duprey.
![](images/archives/images_S/silverfish-t-f-a-3.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-t-f-a-4.jpg) |
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Bob
Tilton
The Leading Hotels Of The World - LP
Southern records 1999
...Wake Me When It's Spring Time Again - 7''
Subjugation records 1994
[publié
le 28 avril 2024]
![](images/archives/images_B/bob-tilton-the-leading-hotels-of-the-world-1.jpg) ![](images/archives/images_B/bob-tilton-the-leading-hotels-of-the-world-2.jpg)
The Leading Hotels Of The World, second
et ultime album de Bob Tilton. Publié alors que le groupe vient
de se séparer. Le quintet anglais continue son évolution
vers un hardcore de plus en plus sensible, celui qualifié de
emo mais avec un ton autant sec que mélancolique, angulaire
et mélodique, tirant vers le slowcore pour mieux exploser la
seconde suivante, rallongeant, complexifiant certaines structures
tout en possédant une aura générale très
fluide. Le chant est de plus en plus posé, chanté. La
caisse claire est tendu à lextrême. Les changements
de rythmes sont nombreux. Offre des passages plus jazzy et pas uniquement
sur le morceau The Leading Hotels Of The World avec la trompette,
des baisses de tension qui se veulent fragiles et touchantes. Bob
Tilton aspire à beaucoup plus large, élargit le simple
champ du hardcore-emo. Mais Bob Tilton est meilleur que jamais quand
il reste intense et agité de bout en bout comme sur Nashville.
The Leading Hotels Of The World ne possède pas limpact
immédiat et la qualité des compos de Crescent
mais il a réussi au fil des écoutes à imposer
sa petite musique personnelle et attachante.
:: download
the leading hotels of the world LP
info : 33 rpm, gatefold cover, inner sleeve with lyrics. Bob Tilton
: Neil Johnson, Mark Simms, Ralph Hamilton, Allan Gainey, Simon Feirn.
Seth Bennett for playing trumpet on Leading Hotels. Recorded by Bob
Tilton at The Electric Press, Leeds. Mastered by John Loder &
Nick Webb at Abbey Rd, London. Live photos by Phil Welding.
![](images/archives/images_B/bob-tilton-the-leading-hotels-of-the-world-3.jpg)
![](images/archives/images_B/bob-tilton-the-leading-hotels-of-the-world-5.jpg)
![](images/archives/images_B/bob-tilton-wake-me-when-it-s-spring-time-again-1.jpg) ![](images/archives/images_B/bob-tilton-wake-me-when-it-s-spring-time-again-2.jpg)
Cinq ans plus tôt, Bob Tilton avait débuté
dans la vie avec le single ...Wake Me When Its Spring Time
Again sur Subjugation records. Il est intéressant, après
lécoute de The Leading Hotels Of The World, de
constater comment le groupe anglais a su aller de lavant, se
transformer. Avec les quatre titres de ce single, cest un Bob
Tilton plus brut et hardcore, un chant bien plus hurlé et hargneux
et des ruades dans tous les sens. Mais on sent déjà
le désir dexplorer dautres voies, de mettre des
pièges dans les morceaux, de casser les cadences, de glisser
des mélodies et de ne pas crier systématiquement dans
le micro. Vous rajoutez un split maxi (existant aussi en CDEP) avec
les Belges de Reiziger sur Genet records en 1999 mais avec un morceau
qui nest pas inédit (The Leading Hotels Of The World)
mais sans la trompette et dans une version bien plus pâlichonne
(plus un remix du même titre sans intérêt sur le
CD) et vous avez la totale de Bob Tilton dont les membres ensuite
nont pas beaucoup fait parlé deux (Wolves!
(Of Greece) pour Feirn et Johnson, ce dernier étant le
plus actif avec aussi Savoy Grand et I Am Spartacus), voir totalement
disparus de la circulation.
:: download
7''
info : 45 rpm, 3 inserts with lyrics. This seven inch was recorded
jan, 2nd '94 at Backstage, Nottm. by Andy Sneap. Moth to flame, listen
close you'll hear me breaking let me sleep this winter it may take
some time just wake me up when it's spring time again... From here
i can see the garden but i don't get to smell the flowers...
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