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1990 9 Song Demo
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Jitterbug
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Industry
A Self Portrait At The Stage Of Totalitarian Domination Of All Aspects Of Life
Chimes Of Bayonets
Replicator
publié le 06 juin 2024 publié le 06 juin 2024
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Abécédaire
publié le 04 juin 2024 publié le 03 juin 2024
Vultures, Hyenas And Coyotes
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Drive With A Dead Girl
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publié le 31 mai 2024 publié le 30 mai 2024
Jupiter Hearts
All That Pain You Left Behind /
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Shellac
To All Trains
publié le 28 mai 2024 publié le 27 mai 2024
Whores.
War.
Meth.
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The Art of Self-Defense
Brunsten / Ethyl
Cet enregistrement verra peut-être le jour sous une forme physique mais il existe un tel écart généralement entre la sortie numérique et un disque en dur chez Forbidden Place records (cela avait déjà été le cas avec leur album précédent 1500) qu'il est préférable de ne pas attendre pour parler du second album du trio danois Brunsten toujours à la pointe du combat noise-rock. Voilà des gars qui ont dû aussi beaucoup pleurer la disparition du père Albini. Leur approche doit énormément à tout ce que Steve Albini représente, autant pour ses groupes, Big Black en tête, que ceux qu'il a enregistré. Ethyl, huit titres acérés, sanguins, généralement brefs, qui vont droit au but mais où l'essentiel est dit. Un chant mordant et fielleux comme on adore, des compos intenses et pétries de classe se permettant même d'introduire ce qui ressemble à une cornemuse sur Chopjob sans qu'on trouve quelque chose à redire à cette drôle d'intrusion dans ce noise-rock aussi classique qu'indispensable. Du grand art.
[publié le 27 juin 2024]

Shlug / Split The Grin
Shlug, c'est le bruit du poignard qui s'enfonce dans la chair. Il est l'oeuvre d'un trio de Cardiff et ça fait un sacré geyser. Après plusieurs titres disséminés un à un comme le petit Poucet dont un Baby Teef qui vaut largement le détour, Shlug qui a plutôt des airs de grand méchant loup publie Split The Grin, quatre titres dont une version vinyle serait à paraître sur Clwb Music mais quand c'est chaud, urgent et terriblement intense, ça n'attend pas, il faut s'attaquer à l'incendie à la base avant que tout crame. Split The Grin, un brûlot noise-rock comme on n'en fait peu avec un batteur déchaîné qui a le feu au cul, ce qui est la cas également de ces deux comparses, une émulation tout en fureur mais avec une belle maîtrise pour que ça soit encore plus beau et efficace. Furieusement saisissant.
[publié le 23 juin 2024]

Panikatax / A Sudden And Unpleasant Change
Panikatax en provenance de Dublin. La cause soudaine de cette crise de frayeur, un quatuor irlandais publiant sa première cassette cinq titres. A Sudden And Unpleasant Change, un agrégat de sources bruyantes et dissonantes, de télescopages de sonorités lourdes, sifflantes et de zébrures électroniques anxiogènes, une matière sombrement grésillante et trépidante d'un groupe foncièrement remonté et qui donnera du fil à retordre à n'importe quel fan de Gilla Band. Entre chaos maîtrisé et claques dans les gencives, Panikatax a largement de quoi augmenter le flux sanguin et provoquer de grosses poussées de stress. Mais c'est pour mieux le soulager au final dans des compos rondement élaborées. Danger imminent.
[publié le 20 juin 2024]

The Swabs / The Boy Flew Out The Window
Si on en croit la photo de profil de The Swabs, il n'y a pas que le chapeau de cowboy de Tracy Pew que The Swabs a piqué à Birthday Party mais aussi une bonne dose de leur inspiration musicale. Mais ce groupe de Chicago ne s'arrête pas là, même si dans le genre inspiré par, il le fait magnifiquement bien et que la comparaison n'est pas un problème. The Boy Flew Out The Window est un premier album virtuel qui hurle à la lune, la piétine, la transperce, l'illumine et finit par l'atteindre. Une bonne rasade de swamp-rock qui a de la classe, de noise-rock qui cogne ou plonge dans un chaos incandescent, de blues qui fait ruisseler les caniveaux, des punks chevauchant sans la selle pour dix morceaux splendides qui ont continuellement le pouvoir de tenir en haleine. Aucune idée d'où sortent les membres de ce groupe dont la première trace d'enregistrement remonte à 2019 mais là, The Swabs vient de frapper un grand coup.
[publié le 14 juin 2024]

New Money / Dinero Nuevo
New Money déboule dans le paysage comme une furie avec Dinero Nuevo. Ne vous fiez pas au titre, ce nouveau trio n'a rien d'espagnolisant mais vient du Danemark (Copenhague) et les trois membres se sont déjà fait remarqués au sein de LLNN ou Fossils. Huit morceaux violemment expédiés en moins de vingt minutes. Grosses bastonnades en mode noise-hardcore faisant preuve de discernement, Breach et compagnie version attaques éclairs, c'est massif et nerveux, intense et inspiré. On sent que ces trois là n'en sont pas à leur premier coup d'essai. New Money fait sauter la banque.
[publié le 11 juin 2024]

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The Art of Losing (+)
The Birthday Party/Lydia Lunch
Drunk On The Pope's Blood/The Agony Is The Ecstacy - LP
4AD records 1982
[publié le 16 juin 2024]



Il avait déjà été question de la grande histoire d’amour/haine entre The Birthday Party et Lydia Lunch lors de Honeymoon In Red. Mais c’était la bande de Nick Cave et la reine de la no-wave en même temps. Alors que sur ce disque, c’est chacun sa face. Et c’est un live. Officiel parce que des pirates de Birthday Party, c’est pas ce qui manque et c’est 4AD en 1982 qui l’a publié. Jamais trop goûté les concerts sur disque mais là, ça claque. Une face Drunk On The Pope’s Blood enregistrée en novembre 81 à Londres et sous-titrée 16 minutes of sheer hell ! car un véritable enfer, c’est ce qu’à dû vivre le public ce soir là et je l’envie grandement. Quatre titres qui commencent par des hurlements stupides de pure défoulement en intro de Pleasure Heads. Le son est parfait, c’est comme si on y était mais en fait, on y est pas et c’est encore plus frustrant de ne jamais avoir vu ce groupe en live. L’interprétation de Zoo Music Girl et King Ink donne des envies de se jeter du haut d’une falaise en espérant dégommer le plus de mouettes possible sur le chemin du vide. Trois titres qui se sont retrouvés en 1999 sur la compilation Live 1981-82. Ce qui n’est pas le cas du dernier morceau, Loose, une reprise de Stooges. Il existe une version Peel Sessions et sans doute sur d’autres bootlegs live mais ce titre qui ressemble à un rappel vu tous les applaudissements et cris du public en ouverture est unique à ce disque, c’est toujours ça de pris, surtout qu’il vaut le déplacement. De l’autre coté du vinyle, c’est la face The Agony Is Ecstacy avec Lydia Lunch en maîtresse de cérémonie, Christian Hoffman à la batterie, Steven Severin (premier bassiste de Siouxsie & The Banshees) à la guitare, Murray Mitchell à la guitare rythmique. Si la face était 16 minutes d’enfer où il est bon de se faire flamber, là c’est 16 minutes de pure agonie. Une seule longue compo synonyme de descente aux enfers, l’ecstasy frelaté, le sale trip, le morceau qui donne envie d’être clean parce que sinon, c’est possible autant de souffrances et de lugubre. Pour un titre qui reste inédit à ce disque. C’est plus raisonnable.

:: download The Birthday Party/Lydia Lunch LP

info : 33 rpm + 1 insert. Lydia Lunch's insert photo : Chris Stein. The Birthday Party's cover photo : Bleddyn Butcher.

 
Silverfish
Organ Fan - LP+7''
Creation records 1992
With Scrambled Eggs - 12''
Creation records 1992
[publié le 27 mai 2024]



En 1992, Silverfish donne une suite à Fat Axl avec leur second et dernier album Organ Fan. Cette fois-ci, c’est Silverfish qui fait le voyage vers les USA, non pas pour à nouveau être enregistré par Albini mais par une autre pointure, JG Thirlwell (Foetus) à New York qui produit le disque avec Martin Bisi à la technique. Il en résulte une approche moins sauvage et abrasive, Lesley Rankine ne fait pas que mordre et aboyer, elle a appris à chanter ou du moins reposer ses cordes vocales mais ça reste quand même du Silverfish qui secoue et malmène les rotules comme sur le génial Suckin’ Gas. Thirlwell étoffe la palette sonore de Silverfish, apporte sa touche cuivrée sur une poignée de titres comme Joos ou Scrub Me Mama With That Boogie Beat, co-écrit l’excellent et plus élaboré Fuckin’ Strange Way To Get Attention culminant à cinq minutes, chose rare pour du Silverfish. Ça n’empêche pas la guitare de Fuzz de couiner, déraper, s’agiter dans tous les sens et la rythmique de détoner nerveusement mais on sent que la démarche est un brin plus cadrée. Silverfish remet le single Big Bad Baby Pig Squeal, évoque Bo Diddley sur Elvis Leg, s’entiche de français à la traduction approximative (comme l’orthographe) en chantant dans notre langue sur Dechainee et reprend étonnement Rock On de David Essex écrit en 1973, repris et encore plus popularisé ensuite par Def Leppard ou Michael Damian. Certaines versions de Organ Fan comme celle à que vous avez à l’écran étaient accompagnées d’un single bonus. Deux titres live (T.F.A. et Jimmy) enregistrés au CBGB’s le 14 avril 92, soit exactement pendant la période d’enregistrement de l’album qui avait eu lieu du 6 au 23 avril. C’est compris dans le téléchargement ci-dessous, histoire d’aviver un peu plus les regrets de ne jamais avoir vu ce groupe en concert.

:: download Organ Fan LP

info : 33 rpm + 7'' 45 rpm. 1 insert Club T.F.A stuff to but sheet. L.F. Rankine - Vocals. Fuzz - Guitars. Chris P. - Bass. Stuart - Drums with Joe Colarusso - Trumpet, J.G. Thirlwell - Brass, Reverend Ruin - Extra Voice. Produced by J.G. Thirlwell. Recorded and mixed at Bisi Studios Brooklyn New York USA 6th April-23rd April 1992. Engineer - Martin Bisi.





La même année, Silverfish se lance dans la recette figurant au verso de la pochette des œufs brouillés avec With Scrambled Eggs, métaphore toute trouvée pour parler des tensions au sein d’un groupe qui va se séparer dans la foulée. Si on retrouve les quatre morceaux de With Scrambled Eggs sur certaines versions CD de Organ Fan qui seront publiées par la suite, ces quatre titres étaient totalement inédits en 92 et ils montraient un groupe au meilleur de sa forme. Ça commence par Crazy, une reprise d’un morceau écrit par Armando Trovaioli, Carlos Pes et Doug Fowlkes pour la bande-son d’un obscur film Vedo Nudo (1969) où Lesley Rankine a remplacé le ''woman'' de I’ve never seen a woman like you par ''man''. Les trois suivants, Jimmy, Vitriola pour qui j’ai un petit faible et Jenny sont également de belles boules intenses venant conclure une discographie courte et impeccable, prolongée quelques mois plus tard par le nouveau single Damn Fine Woman (aucun inédit en face B) de la part d’un groupe qui avait sûrement dit l’essentiel avant que tout ne s’édulcore dans les brumes d’un futur qui n’aurait pas pu rimer avec concession. C’était parfait ainsi et Lesley Rankine pouvait déménager à Seattle pour former Ruby avec Mark Walk (Skinny Puppy, Pigface) dans un tout autre registre sur lequel il est inutile de s’attarder alors que les trois autres membres ou plus ou moins disparus de la circulation.

:: download with scrambled eggs 12''

info : L.F. Rankine - vocals/feedback/general bitching. Fuzz - guitars/feedback/snoring/guitar trumpet. Chris P. - bass noises. Stuart - Drums. Produced by Grant Showbiz (& Silverfish). Recorded at Joe's Garage Clapham Common London. 1st 2nd 3rd November 1991 and at Matrix London WC1 6th November 1991. Engineer - Martin Hanks. Assistant Engineer - Chris London. Mixed at Joe's Garage 16th-18th November 1991. Engineer - Kenny Jones. Assistant Engineer - Chris London.

 
Silverfish
Fat Axl - LP
Wiiija records 1990
Fuckin' Drivin' Or What... EP - 12''
Creation records 1991
[publié le 20 mai 2024]



Après deux maxis, Silverfish passe à l’étape de l’album avec Fat Axl en 1990. Un disque, on l’oublie trop souvent, enregistré par le regretté (jamais je n’aurais pensé écrire ce mot en débutant cette série Silverfish) Steve Albini qui se fait appeler ici Ding Rollski (m’étonnerait pas que la caricature au verso de la pochette soit celle de notre binocleux préféré à jamais) et qui a fait un rapide aller-retour Chicago-Sheffield aux studios Axis pour faire en sorte et en deux jours seulement que Silverfish cogne aussi durement que possible. Mission pleinement réussie. Avec la guitare de Fuzz qui n’a jamais sonné autant comme une scie circulaire avec un soupçon de sirène d’alarme. Fameux mélange. Et avec Lesley Rankine qui ne mâche pas ses mots, ne cherche pas à réprimer ses pulsions sexuelles mais les crache à la face des mecs dans une imagerie crue, provocante et lubrique, ça ne pouvait que plaire à Albini. La rencontre de ces deux entités donne un album fort en gueule et en goût, une rythmique qui te roue de coups, une charge violente, stridente, furieusement tumultueuse mais génialement cinglante et des morceaux toujours aussi bons, puissants dont la reprise du rapper américain Melle Mel (White Lines) et l’ultime titre et épique Ich Bin Eine Schaften Träuser pour un disque noise-rock qui n’a pas pris une ride après toutes ces décennies. Avec le texte de présentation figurant sur l’insert (et non signé), c’est aussi l’occasion d’apprendre que Silverfish avait commencé avec Chris le bassiste au chant et que deux bassistes sévissaient dans Silverfish. Que l’Écossaise Lesley Rankine avait été recruté lors d’une nuit au Sir George Robey, qu’elle avait impressionné ses futurs acolytes sur le dancefloor qui se souvenaient alors l’avoir déjà vu sur scène quand elle chantait au sein de The Grizzelders. Plusieurs verres plus tard, elle était recruté (une légende tenace dit même qu’ils auraient rencontré Rankine lors d’une bagarre où elle était partie prenante à un concert de Terminal Cheesecake). Fat Axl, de la bombe.

:: download Fat Axl LP

info : 33 rpm, 1 insert with lyrics. Recorded at Axis studios, Sheffield, mixed at Southern studios, London, september 1990. Produced by Ding Rollski. Artwork by StevenTunn in collaboration with Silverfish.





L’année suivante, Silverfish publie le maxi trois titres Fuckin’ Drivin’ Or What… non pas sur Wiiija mais sur un label plus important, Creation records. Ce qui ne change rien à la teneur vitriolique, bruyante et sévèrement secouée de leur musique. Albini n’est plus derrière la console, c’est John Wills (Loop, Hair & Skin Trading Company) qui s’y colle mais ça sonne toujours pour faire mal. Face A, Big Bad Baby Pig Squeal et son fameux refrain Hips, Tits, Lips, Power qui fera vendre plus d’un t-shirt. Un incontournable de leur discographie qui se trouve et annonce leur second album Organ Fan à paraître en 1992. L’intérêt de ce maxi figure en face B. Deux inédits, Puppy Truck et Texas Tea. Deux nouvelles belles charges où on se dit que Birthday Party et l’album Junkyard ont définitivement compté pour Silverfish. De quoi se foutre dans le décor au premier virage avec un grand sourire satisfait.

download fuckin' drivin' or what EP

info : 45 rpm. Recorded and mixed at Falconer studios Kentish Town London 4th April '91-8th April '91. Produced by John Wills (& Silverfish). Engineers: Ian "David" Clarke, Adrain Zolotchin & John Wills.

 
Silverfish
s/t EP - 12''
Wiiija records 1989
T.F.A. EP - 12''
Wiiija records 1989
[publié le 12 mai 2024]



Autre fleuron de la scène de Camden Town (Londres) dont on vous a déjà raconté les méfaits avec Sun Carriage, Loveblobs ou Bastard Kestrel et pas les moins connus, Silverfish a débarqué dans le paysage anglais en 1989 comme des sagouins. Et ce fût un vrai bonheur. Avec Andrew 'Fuzz' Duprey, black dreadlocké et déjanté à la guitare, Chris P. Mowforth à la basse qui mettra plus tard ses talents au service de Headbutt, Stuart ‘Stu’ Watson à la batterie et la furieuse chanteuse Lesley Rankine qui savait appeler un chat un chat tout en l’étripant consciencieusement, riot grrrl avant l’heure alors que ce mouvement n’avait pas encore de nom, Silverfish a été un agitateur de première, ruant dans les brancards et la scène noisy-pop anglaise de l’époque. Enregistré en mars-avril 1989, leur premier disque est un quatre titres brutal et sans concession. Fuzz utilise son amour pour Birthday Party qu’il avait déjà eu l’occasion d’exprimer dans son précédent groupe The In-Stinks pour le tremper dans un bain plus rustre, rocailleux, chaotique, rock’n’roll diabolique, une rythmique qui tangue et te disloque (on appelait ça lurcher à l’époque dans le jargon de Camden) et une chanteuse qui crache des insultes toutes les secondes. Weird Shit ou Don’t Fuck étaient les titres qui fracassaient. Mais aussi On The Motorway et Dolly Parton qui se prend une énorme soufflante et un motherfucker comme un cri du cœur d’entrée de jeu après ce qui doit être un très court sample de la chanteuse américaine qui habitait sur une autre planète que la Rankine.

:: download s/t EP

info: 45 rpm. Les - vox. Fuzz - guitar. Chris P. - bass. Stu - drums. Recorded and mixed march / april 1989 at Von's 505 - 507 Liverpool rd London N7 8NS. Produced by Silverfish. Enigneered by Pete Peck. Cover: front - Lesley Firth. Back - Andrew Duprey.





T.F.A. pour Total Fucking Asshole. Un titre et des paroles qui n’ont pas été écrits par Lesley Rankine (Lez pour les intimes) mais par le bassiste Chris Mowforth. Ça ne change rien à l’affaire. Tout le monde en prendre pour son grade, chacun pourra se reconnaître. Enregistré en septembre et octobre 1989, ces trois titres bénéficient d’une production plus en adéquation avec la branlée que le quatuor désire infliger. La basse et la rythmique en général font encore plus mal. La guitare vrille et part régulièrement dans des bordées malsaines et bruyantes, le venin de Lez se fait divinement sentir et avec la face B composée de Die et encore plus l’aliénant Driller, c’est un maxi méchamment jouissif. Touch And Go étant toujours dans les bons coups à cette période, le label américain sort en 1990 Cockeye, une compilation de ces deux premiers maxis avec un titre supplémentaire (offert en bonus dans le téléchargement ci-dessous), One Silver Dollar. Un morceau paru sur une compilation de Pathological en 89 (avec Godflesh, God, Terminal Cheesecake, Stretchheads, Coil, Carcass, Napalm Death) qui est une reprise d’un titre joué par Marilyn Monroe dans Rivière sans retour en 1954. Autant vous dire que la version Silverfish est légèrement moins folk. Mais la meilleure description de Silverfish a été écrite par Vinz dans le n°9 du fanzine bordelais Hello Happy Taxpayers en 1991 : La pop anglaise a toujours autant de manches à balai dans le cul mais maintenant on sait qui les enfonce.

:: download T.F.A. EP + one silver dollar

info:
Lez - vox. Fuzz - guitars. Chris P. - bass. Stu - drums. Recorded and mixed sept / oct 89 at Southern Studios. Produced by Silverfish. Engineered by Harvey. Cover: Andrew Duprey.

 
Bob Tilton
The Leading Hotels Of The World - LP
Southern records 1999
...Wake Me When It's Spring Time Again - 7''
Subjugation records 1994
[publié le 28 avril 2024]



The Leading Hotels Of The World, second et ultime album de Bob Tilton. Publié alors que le groupe vient de se séparer. Le quintet anglais continue son évolution vers un hardcore de plus en plus sensible, celui qualifié de emo mais avec un ton autant sec que mélancolique, angulaire et mélodique, tirant vers le slowcore pour mieux exploser la seconde suivante, rallongeant, complexifiant certaines structures tout en possédant une aura générale très fluide. Le chant est de plus en plus posé, chanté. La caisse claire est tendu à l’extrême. Les changements de rythmes sont nombreux. Offre des passages plus jazzy et pas uniquement sur le morceau The Leading Hotels Of The World avec la trompette, des baisses de tension qui se veulent fragiles et touchantes. Bob Tilton aspire à beaucoup plus large, élargit le simple champ du hardcore-emo. Mais Bob Tilton est meilleur que jamais quand il reste intense et agité de bout en bout comme sur Nashville. The Leading Hotels Of The World ne possède pas l’impact immédiat et la qualité des compos de Crescent mais il a réussi au fil des écoutes à imposer sa petite musique personnelle et attachante.

:: download the leading hotels of the world LP

info : 33 rpm, gatefold cover, inner sleeve with lyrics. Bob Tilton : Neil Johnson, Mark Simms, Ralph Hamilton, Allan Gainey, Simon Feirn. Seth Bennett for playing trumpet on Leading Hotels. Recorded by Bob Tilton at The Electric Press, Leeds. Mastered by John Loder & Nick Webb at Abbey Rd, London. Live photos by Phil Welding.







Cinq ans plus tôt, Bob Tilton avait débuté dans la vie avec le single ...Wake Me When It’s Spring Time Again sur Subjugation records. Il est intéressant, après l’écoute de The Leading Hotels Of The World, de constater comment le groupe anglais a su aller de l’avant, se transformer. Avec les quatre titres de ce single, c’est un Bob Tilton plus brut et hardcore, un chant bien plus hurlé et hargneux et des ruades dans tous les sens. Mais on sent déjà le désir d’explorer d’autres voies, de mettre des pièges dans les morceaux, de casser les cadences, de glisser des mélodies et de ne pas crier systématiquement dans le micro. Vous rajoutez un split maxi (existant aussi en CDEP) avec les Belges de Reiziger sur Genet records en 1999 mais avec un morceau qui n’est pas inédit (The Leading Hotels Of The World) mais sans la trompette et dans une version bien plus pâlichonne (plus un remix du même titre sans intérêt sur le CD) et vous avez la totale de Bob Tilton dont les membres ensuite n’ont pas beaucoup fait parlé d’eux (Wolves! (Of Greece) pour Feirn et Johnson, ce dernier étant le plus actif avec aussi Savoy Grand et I Am Spartacus), voir totalement disparus de la circulation.

:: download 7''

info : 45 rpm, 3 inserts with lyrics. This seven inch was recorded jan, 2nd '94 at Backstage, Nottm. by Andy Sneap. Moth to flame, listen close you'll hear me breaking let me sleep this winter it may take some time just wake me up when it's spring time again... From here i can see the garden but i don't get to smell the flowers...

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