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Pure CD
Skin Graft records 2024
Lattrait de Skin Graft pour les groupes japonais nest plus
à démontrer depuis longtemps. Le label de Chicago vient
de mettre sur orbite un nouvel OVNI en provenance dOsaka. La capacité
du Japon à sortir des groupes extravagants étonnera toujours.
Deux filles, Kurumi Kadoya (batterie) et Koharu Ishida (chant, noise),
qui ne respirent pas le même air que le commun des mortels, qui
voient des choses que vous ne voyez pas et qui ont des sons bizarres dans
la tête. Ça donne Pure et cest de la bonne.
À consommer tout de même avec grande modération. Un
deuxième album qui donne des hallucinations, qui chamboule de lintérieur,
perturbe le psychisme et pouvant rendre maboul selon une exposition trop
longue à ces radiations engendrant le syndrome du lapin Duracell.
Huit titres dune extrême répétitivité,
un test dendurance dont vous ne ressortirez pas indemne. Avec un
mélange surprenant de textures à base de produits de synthèse,
délectronique défaillante, dun beat minimal
imitant la boite à rythme, de brouillard radioactif à faire
passer nimporte quel groupe shoegaze pour les Beach Boys, de sonorités
perçantes, un sale jeu vidéo déréglé
tournant en une boucle infernale et ce chant féminin typiquement
japonais naidant pas à descendre dans les graves. Pure,
du domaine de la comptine pour adultes, terriblement acide, nerveusement
agaçant, de la no-wave version soleil levant capable dun
bordel du diable, techno de lapocalypse, punk sans le savoir, des
mélodies naïves à trois notes sur un bout de synthé
(dont celle de Wedding Ring évoquant la bande-son dun
film français dont je narrive pas à mettre un nom
dessus) et qui irritent la peau et des répétitions encore
et encore, jusquà lusure, dès le titre douverture
Charm donnant la furieuse impression que le CD est rayé,
ça narrête jamais, ça attaque le cerveau, le
met en pièces, torture mentale. Et elles, toujours de vous regarder
innocemment, comme si de rien nétait. Un délice autant
quun supplice.
SKX (22/06/2024)
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