Dernières chroniques | Last reviews
publié le 21 décembre 2024 publié le 19 décembre 2024
Akarso
Leave Quietly 1997-1999
Sommeil De Brute
IS An Alternating Current
publié le 17 décembre 2024 publié le 16 décembre 2024
Abandoncy
Assailable // Agonism
Aseethe
The Cost
publié le 15 décembre 2024 publié le 12 décembre 2024
The Eurosuite
Totally Fine
Chat Pile
Cool World
publié le 09 décembre 2024 publié le 06 décembre 2024
Pascagoula
For Self Defence
The Flying Luttenbachers
Losing The War Inside Our Heads
publié le 04 décembre 2024 publié le 02 décembre 2024
Uniform
American Standard
Boucan
Deux
publié le 29 novembre 2024 publié le 28 novembre 2024
Missouri Executive Order 44
Salt Sermon
Radar Men From The Moon
Vomitorium
publié le 26 novembre 2024 publié le 24 novembre 2024
Rider/Horse
Matted
The Ex
Great!/The Evidence 7’’
publié le 24 novembre 2024 publié le 22 novembre 2024
Human Impact
Gone Dark
The Jesus Lizard
Rack
publié le 20 novembre 2024 publié le 18 novembre 2024
So Pitted
Cloned
Three Second Kiss
From Fire I Save The Flame
publié le 14 novembre 2024 publié le 13 novembre 2024
Ad Interim
We Saw A Window
The Misanthropes
Headlands
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The Art of Self-Defense
Naked Objects / Blanks
Les sorties de Naked Objects se font désormais à un rythme moins assidu mais c'est toujours un réel plaisir de s'en reprendre une tranche. Trois nouveaux morceaux de post-punk toujours aussi classe, précis, avec la basse majestueuse aux accointances dub et un brin de mélancolie supplémentaire sur Nights malgré la rythmique soutenue et entraînante. On aimerait que Naked Obejcts sorte un véritable album, avec une vraie distribution et mise en lumière pour qu'il sorte de la confidentialité dans lequel ce projet évolue mais je crois qu'il va falloir en prendre son parti. Alors profitez sans retenue de cette nouvelle offrande avec Blanks qui comble un vide. Jusqu'à la prochaine sortie.
[publié le 20 décembre 2024]

Gláss / Local Man Dies
Cela faisait plus d'un an que Gláss publiait un par un des morceaux dont on ne connaissait pas la destination finale. Elle vient de se révéler à nous. Douze morceaux formant Local Man Dies, un troisième album qui voit le jour uniquement dans les méandres des internets mais encore une fois, c'est à se damner. J'espère que vous avez tous encore en mémoire Wilting In Mauve. Sinon une session de rattrapage est immédiatement obligatoire. Le trio américain revient quatre ans plus tard encore plus aventureux, ambitieux, unique et insensé. Presque une heure trente de musique qui ne se laisse jamais attraper facilement dans les filets des étiquettes. Art-punk ou art-rock pour faire large mais plus certainement, une propension inégalée pour mélanger mélodie, intensité, répétitivité, structures échevelées n'hésitant pas à aller taper dans les dix ou vingt minutes (Abrade et Gate), inventivité, liberté des formes, richesse des sonorités sans jamais que tout ça sonne trop chargé ou trop cérébral mais au contraire sans cesse tendu, nerveux, étrangement aérien, évolutif, narratif, barré, hypnotique, surprenant, avec plein de fracas, de dissonances et de fulgurances dedans, d'accalmies inquiétantes et d'un truc beau et impalpable. Il faudrait des heures pour en faire le tour et quand bien même, on n'y arriverait pas. Plongez dans Gláss sans plus attendre et espérons qu'un jour, ce groupe sorte de la confidentialité dans laquelle il navigue injustement depuis toutes ces années.
[publié le 17 décembre 2024]

Tenants / Error
Un tour en Grèce avec Tenants qui avait déjà sorti en toute discrétion un premier album, Stations, en 2019. Cette fois, c'est que du virtuel mais on ne va pas le rater ce coup-ci. Ça s'appelle Error mais le quartet d'Athènes n'en fait pas. Certes, Tenants ne prend pas énormément de risques mais les sept titres déroulent un noise-rock alléchant qui connaît les fondamentaux du genre avec un bon groove sanguinaire qui tranche dans le lard, une guitare
qui tronçonne des riffs pour réchauffer tout l'hiver pendant que l'autre dispense des arpèges plus retors quand c'est pas les deux qui envoient des parpaings avec gaillardise ou sèment le bordel (la fin de I Can't Think). Nothing sort un brin du lot avec une touche plus rock'n'roll mais en général, on sait d'avance l'aboutissant de Tenants, un noise-rock lourd et alerte dans le sillage de Cherubs, Unsane and co et ça passe sans forcer.
[publié le 13 décembre 2024]

Daughters Of Saint Crispin / Beauty Slips Away
Cela fait un moment que cette gazette voulait parler de Daughters Of Saint Crispin. Ça aurait pu se faire avec leur premier album en 2021 mais impossible de se le procurer sauf en payant des frais de port indécents. Depuis, le groupe de Madison a disséminé de nombreux titres numériques et le EP Beauty Slips Away paru l'été dernier semblait être le bon moment pour s'arrêter sur ce qui fait la quintessence de Daughters Of Saint Crispin. Un duo composé de Russell Emerson Hall (guitare, chant, ex-Tyranny Is Tyranny et The United Sons Of Toil), Peter Leonard (basse, chant) et d'une boite à rythme ne s'appelant pas Roland. Le duo a beau s'amuser à décrire leur musique comme du Big Black et du Godflesh jouant des compos de Codeine, on n'est pas obligé de les croire. On voit bien où il veut en venir mais c'est surtout l'allusion à Codeine qu'il faut retenir. Trois titres longs et beaux où le slowcore se pare de lourdeur, la dépression se voile d'embruns shoegaze, le doom se fait aérien, les mélodies illuminent, l'intensité est sourde, palpable et le chant rauque finit par coller le bourdon. Un mélange particulièrement réussi sur Still Life alors que Kingdom montre que le duo sait aussi s'emporter et que c'est splendide à entendre. Daughters Of Saint Crispin sait fait également une spécialité des chants de Noël. Pour 2024, le duo vient juste de publier le trois titres Daughters Of Saint Christmas pour reprendre des classiques de cette époque bénie. L'occasion que vous rêviez tous et toutes pour écouter du Wham! l'air de rien et chanter en choeur Last Christmas, I gave you my heart sans passer pour des peintres.
[publié le 10 décembre 2024]

Delicious Monsters / Tour Tape 2024
Delicious Monsters porte bien son nom. Des adorables garnements en provenance de Milwaukee qui tordent le cou au garage-rock comme c'est si bien le faire Uranium Club, en mettant autant de piquant que de malice. Un chant féminin qui prend une belle place et titille les nerfs. Une guitare aigrelette filant des mélodies alertes tout comme la rythmique agitée. Une nonchalance, une facilité, du plaisir au naturel, spontané, ça glisse tout seul au milieu de bien d'autres courants nourrissant cette cassette cinq titres avec en tête de gondole, l'imparable King Laugh. Alors faites pareil, vous prenez pas la tête et faites vous un plaisir simple avec Delicious Monsters.
[publié le 30 novembre 2024]

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The Art of Losing (+)
Coney Noise
Ensuing And Preceding - 10''
12 Pylons records 1998
Coney Noise/Useless Wooden Toys
The Brother And Sister Jam - LP
12 Pylons records 1999
[publié le 08 décembre 2024]



Ce qui est bien avec cette rubrique The Art of Losing, c’est de redécouvrir soi-même des disques et des groupes dont on avait totalement oublié l’existence. C’est le cas du 10’’ Ensuing And Preceding par le trio allemand Coney Noise. Tombé par hasard sur cette brève chronique datant d’avril 1999, ça a donné l’envie de remettre ce disque sur la platine parce que lu comme ça, il avait l’air pas mal ce bout de vinyle, non ? Vingt-cinq ans plus tard, on peut avoir des surprises et pas que des bonnes. Les goûts, le ressenti d’alors peuvent changer. Ce n’est pas vraiment le cas avec ces cinq titres publiés en 98. Le noise-rock de Coney Noise aime construire une tension sur le qui-vive, se promener sur le fil d’ambiances à l’intensité ne demandant qu’à exploser sur des morceaux prenant leur temps (les six minutes de Butterfly Activity), s’inspire des travaux de Slint mais sait également mettre du poids et du fracas. Autant de mélancolie que de colère, de furieuses dissonances, une basse qui sort les gros muscles en raclant les trottoirs (le très noise Pre-turn), de déflagrations soudaines ou apporter une touche plus emo et mélodique (Cushy), Coney Noise avait plus d’un atout dans sa manche. Ensuing And Preceding était la première sortie de 12 Pylons, un label créé par deux membres de Coney Noise, Chris Koch (chant, guitare) et Torsten Maul (batterie) et il avait une bien belle allure avec cinq compos qui tiennent toujours la route.

:: download Coney Noise 10''

info : 33 rpm. Coney Noise : Chris, Nowo, Torsten. Aufnahme: Holger Zimmermann. Earshot studio. Langensendelbach. 23/24.08.97.







Coney Noise n’a jamais eu le temps de sortir un album. Son seul long format est un split album avec leurs compatriotes Useless Wooden Toys sous le nom de The Brother And Sister Jam. Sur la face Sister, trois titres dans la veine de Ensuing And Preceding mais insistant tout de même plus sur la face noise-rock, voir post-hardcore. Plus de hargne, de guitares qui déchirent et de rythmiques lourdes mais un charme identique pour accrocher le cortex sensitif culminant dans les neuf minutes de Trying To Be New York. Sur la face Brother, quatre compos du quartet Useless Wooden Toys qui pourraient prétendre jouer dans la même cour que Coney Noise. En moins bien et moins inspiré. Mais ça passe. Coney Noise a publié en 2002 un split single avec Ampersand. Le morceau 23rd Tek s’écoute toujours par ici. Et en 2006, un split CD avec Am Yeto est également sorti dans la série The Brother And Sister Jam, troisième du nom. Trois inédits, jamais vus, jamais entendus.

:: download split LP

info : 33 rpm, 2 inserts. Useless Wooden Toys sind: Jürgen Heinik, Ralph Henger, Carsten Marr, Raimund Torpai. Coney Noise: Nowo, Torsten, Cris. Aufgenommen und abgemischt von Holer Zimmermann dezember 98/januar 99 in Kriegenbrunn, gemastert von Carsten "keule" Collenbush im musikARTelier, Bonn.

 
Anodyne
The First Four Years Discography Volume 1 - CD
Black Box records 2004
[publié le 17 novembre 2024]



The Art Of Losing aurait pu se consacrer entièrement aux trois albums de Anodyne mais ils s’écoutent toujours en toute décontraction sur le bandcamp du groupe originaire de Boston puis relocalisé à New York. On a donc jeté notre dévolu sur une compilation de leurs jeunes années, The First Four Years Discography Volume 1 sorti par Black Box records quelques années plus tard, en 2004, soit un an avant la séparation de Anodyne. La période concernée est 1997-2001. Elle regroupe des titres de leur première demo dont certains ont fini sur le premier single de Reproductive records en 98, deux autres singles (Red Was Her Favorite Color et Berkowitz), des morceaux figurant sur des compilations et deux inédits. Et c’est justement par un inédit, The Metal Years Part 3, que débute cette compile et ça fait très mal d’entrée de jeu. Leur Metal Machine Music à eux. Cinq minutes pour vous mettre dans le dur directement, ce qui suit ne peut apparaître que plus doux. Et pourtant, Anodyne, c’était du hardcore-noise franchement noir, violent et abrasif avec quelques tendances bruitistes-expé et torturées sur les bords. C’est la mouvance Deadguy/Kiss It Goodbye/Unsane, que du brutal pour rendre la viande plus tendre. Et vous avez de quoi vous repaître à satiété avec notamment les premiers morceaux de leur chienne de vie décapant à fond. Voix trafiquée, guitare saturée, rythmique qui bombarde, épaisseur et saletés dégorgeant de partout comme sur Belly Up ou Valley Of The Knives. Captivant. Tout comme la reprise de Hüsker Dü, I Will Never Forget You (Anodyne reprend également Look At Your Game Girl de Charles Manson). Parfois le son change de niveau, la faute à des enregistrements disparates. C’est le cas par exemple avec les trois compos de Red Was Her Favorite Color moins abrasives que la moyenne. Ou se faire plus punk (les trente-cinq secondes de RRP ou Crop Circle) mais aussi totalement barré et radical (les huit minutes quarante de Lead By Example) d’un disque se terminant comme il a commencé avec Persuasion, autre inédit totalement flingué. Mais vous avez à chaque fois de quoi vous en prendre plein la tronche et je tends volontiers l’autre joue. Vingt titres, plus d’une heure de bruit et de fureur, complément nécessaire de la discographie de ce groupe hélas trop sous-estimé.

:: download Anodyne CD

info : LINEUP: Track 1 - Thos Niles : Drums; Mike Hill : Guitar. Track 2 - 11 -
Thos Niles : Drums; Mike Hill : Guitar / Vocals; Ayal Naor : Guitar / Vocals; Mike Davis: Bass. Tracks 12 - 15 - Mike Hill : Guitar / Vocals; Joshau Scott : Bass; Dave Witte : Drums, except Track 15 features Joel Stallings on Vocals. Tracks 16 - 19 - Mike Hill : Guitar / Vocals; Joshua Scott: Bass; Joel Stallings: Drums. Track 20 - Dave Witte : Guitar; Joshau Scott : Bass; Scott Kincade : Vocals. Anodyne Discography 1997-2001 : 1997 Demo Cassette (self released). 1998 Self titled 7'' (Reproductive #25). 1999 V/A Metal is a Tough Business CD (Tortuga #003). 1999 V/A Sometimes it Goes CDR (Reproductive #28). 1999 V/A Self-Deconstruction CD (Underworld #14/Point The Blame #4). 2001 Red Was her Favorite Colr 7'' (Happy Couples Never Last #18). 2001 Berkowitz 7'' (Alone #15). Layout by R. Patterson / Auxiliary.



 
Clockcleaner
The Hassler - LP
Manic Ride records 2005
Skinheaded Lady - 7''
Stained Circles records 2009
[publié le 03 novembre 2024]



Les deux premiers albums, Nervermind et Babylon Rules, de Clockcleaner sont connus, maîtrisés, appris par coeur (si ce n’est pas le cas, vous savez ce qu’il vous reste à faire). The Hassler, leur tout premier enregistrement se présentant sous forme d’un mini-album sept titres, un peu moins. Et c’est bien dommage parce qu’il pose les bases du style du trio de Philadelphie. Dans une version encore plus tournée vers un noise-rock dur, percutant, direct. Comme pour Nevermind, c’est Alap Momin (Dälek) qui s’est occupé de l’enregistrement et la rencontre de ces deux mondes pas franchement fait pour se rencontrer donne des morceaux qui rentrent dans le lard avec une rythmique qui coupe en deux et la guitare qui cisaille. Et ce petit grain supplémentaire dans le ciboulot qui donne ce caractère un peu dingue, incontrôlable, menaçant, que ça peut partir en vrille à n’importe quel moment. Dès le titre introductif Hands Are For Holding et ça guitare crissante façon Big Black, on sent bien que ça va tabasser sévère et on n’est pas déçu. L’enchaînement des deux titres Shingles et Black Baby confirme le haut degré de violence, les riffs à la simplicité tranchante et Walking With My Lady Friend achève de glorifier les sarcasmes venimeux d’un groupe où le meilleur était encore à venir. Mais The Hassler vaut aussi largement le détour.

:: download The Hassler 12''

info : 45rpm. John Sharkley, R. Slegel, Richard Charles. Recording engineer Alap Momin. Mastering engineer Alan Douches.





Clockcleaner a publié une poignée de singles dans sa courte vie. On va s’attarder sur Skinheaded Lady puisque celui-ci offre deux véritables inédits. Un single paru à titres posthume, juste après Babylon Rules alors que le chanteur-guitariste John Sharkey est parti s’établir en Australie auprès de sa Lady à lui qui n’est pas la nonne de la pochette (à ce qu’il paraît). Clockcleaner se déhanche façon Cramps avec leur approche noise swamp déglinguée, toxique et l’aura des bâtards punks de la grande époque Amrep. Avec une trompette à la Brainbombs en invité (merci Kurt), Skinheaded Lady est parfait. Sur l’autre face, Clockcleaner reprend le groupe australien X avec Hate City, version troisième mi-temps, haut les cœurs, les chants aussi virils que joyeusement débiles, bienvenue au pays John Sharkey III qui depuis a mis beaucoup d’eau dans sa picrate dont on se régalait pourtant.

:: download Skinheaded Lady 7''

info : 45rpm. John-always. Karen-always. Richard-always. Kurt-the time.

 
Nightclub Fire
Junkyard Planet - 10''+CD
Antena Krzyku records 2016
[publié le 20 octobre 2024]



Un disque pas si ancien que ça puisqu’il n’a que huit ans mais, malgré qu’il soit sorti sur un label bien connu par ici, Junkyard Planet par le groupe polonais Nightclub Fire était passé totalement inaperçu. Un enregistrement sept titres sur un beau 10’’ qui n’a pas eu de suite et c’est sacrément dommage. Entre noise-rock et post-hardcore, entre Unsane et des effluves d’un swamp-rock rugueux pour fendre les carcasses, le quatuor Nightclub Fire est impressionnant de puissance avec un batteur à la frappe super lourde, une basse qui n’a rien à lui envier, une guitare propre et luisante et une voix magnifiquement rocailleuse. Sept titres qui prennent aux tripes à l’instar de I Have No Body ou Inward Empire, droit dans ses bottes, aussi simples qu’ils vous rentrent dans le lard, carrés, mesurés mais ne laissant aucune chance parce qu’une fois pris dans l’engrenage de Nightclub Fire, impossible d’en sortir. Vraiment, vraiment dommage que ce groupe n’existe plus mais il reste ce disque à consommer jusqu’à la corde.

:: download Nightclub Fire 10''

info : 33 rpm, 1 insert + CD. Recorded live on 15.11.2015 by Szymon Swoboda at Vintage Recordings Studio. Mixed & mastered by Haldor Grunberg at Satanic Audio. Illustration by FRM. Layout by Lukasz Hajduk. Nightclub Fire is : Igor Grudzinski - vocals. Dawid Schindler - guitar. Dawid Bruzda - bass. Lukasz Hajduk - drums.

 
Gorge Trio/Djud
The Euro Tour Split 7'' Series Vol.1 - 7''
Tempête Dans Ton Bourg records 2001
Loisirs/Myra Lee
Split - 7''
Théâtre Dans Ton Bourg records 2002
Sicbay/Valina
The Euro Tour Split 7'' Series Vol.2 - 7''
Tempête Dans Ton Bourg/SuperFi records 2004
[publié le 14 octobre 2024]



En hommage à Thierry Tanguy qui a tiré sa révérence à tout jamais le 22 septembre 2024, retour sur son éphémère label Tempête Dans Ton Bourg et les trois singles qu’il avait sorti au début des années 2000. Tempête Dans Ton Bourg, un nom improbable à l’image du personnage, qui, entre autres activités liées à la musique, avait décidé de publier des singles de groupes partant en tournée ensemble sous le nom de The Euro Tour Split 7’’ Series. Un grand classique. En 2001, le trio américain Gorge Trio et les Bretons de Djud ouvraient le bal avec le Vol.1. Gorge Trio, c’était John Dietrich (guitare, samples), Ed Rodriguez (guitare) et Chad Popple (batterie), soit les trois musiciens qui accompagnaient Nick Sakes au sein de Colossamite. Quand ils ont vogué de leurs propres ailes, le noise-rock prenait une allure fortement expérimentale. A tel point que l’inédit Kekanics avait un bel air tumultueux de Brise-Glace (groupe de Jim O’Rourke, Darin Gray et Thymme Jones sur Skin Graft). Djud, c’était la filière Hennebont noise d’où Thierry était originaire. Avec Gwen (aka Don Lurie et membre de Février), Erwan (STNT, Trombe) et Thomas (Moller-Plesset) qui avaient tourné dans cette configuration avec Gorge Trio en France mais qui sur l’enregistrement de Mobiture, comptait un bassiste (Eric) en plus, Djud explosait tous les vumètres et était la hantise des sonorisateurs. Notamment grâce ou à cause de cette pédale d’effet infernale qui couvrait le son d’un vol de charter tout en l’imitant à la perfection. Avec une batterie qui tapait dans tous les sens à une vitesse super sonique et une mélodie qui tentait de se frayer un chemin, Mobiture provoque toujours sa petite sensation en plus d’un brin de nostalgie avec le souvenir de concerts en France au Pez Ner (Villeurbanne), L’Athénée Libertaire (Bordeaux), Les Instants Chavirés, Le Nautilus à Nancy ou encore cette date à Bressuire, sous les halles, derrière l’église.

:: download Gorge Trio/Djud split 7''

info : 45 rpm, 1 insert + 1 obi. Gorge Trio : John Dietrich (guitare, samples), Ed Rodriguez (guitare), Chad Popple (batterie). Djud : Gwendal Quesseveur (guitare, chant), Thomas Le Corre (guitare), Erwan Cornic (batterie), Eric (basse). Mobiture enregistré au Jardin Moderne (Rennes) par Mathias Prime en Octobre 2000 et mixé en Septembre 2001. Artwork : Fox & Me. Impressions : Pataprodukt.





Loisirs et Myra Lee, c’était la filière poitevine, une ville chère à Thierry où il était connu comme le loup blanc. Deux groupes de Poitiers qui ont fait plus d’un concert ensemble et qui se regroupent pour l’éternité le temps d’un split single en 2002. C’était sorti conjointement sur Tempête Dans Ton Bourg et Théâtre records (le label de Greg, chanteur de Cut, autre groupe de Poitiers) d’où le nom du label Théâtre Dans Ton Bourg qui n’existera que le temps de ce disque. Chaque groupe se fend de deux morceaux. Loisirs ne s’est pas pris la tête et les a appelés 3 et 5. 3 a été réenregistré dans une version différente pour leur premier album Glamoroso en 2003 et a développé son nom pour 3 Mr. Right. Quant à 5, aucune idée si c’est un inédit mais il est aussi irrésistible que le tube 3 (et son gimmick de synthé qui soulève les foules) dans une veine emo-hardcore-noisy plus prononcée à la Shotmaker. Myra Lee en rajoute une couche dans un élan emo-hardcore encore plus résolu pris dans le vif d’un local de répet. Mig 100 figure sur leur premier album et 9ème Porte ressemble à un inédit. Toute une époque qui revient dans les gencives et ça fait du bien.

:: download Loisirs/Myra Lee split 7''

info : 33 rpm, 1 insert. Loisirs est La Machine + Tiger + Greg + Bifi. 3 & 5 enregistrés par Bertrand Coquin, masterisés par Pascal Thollet. Myra Lee : Nouchette, Mamat, Lor, Taktak playing bass / drums / voc / guitar. Recorded jan 02 in our rehearsal room by Bertrand Coquin. Computer work by Pascal Thollet. Released by groGreg & Thierry Tanguy.





En 2004, Sicbay et Valina avaient sillonné les routes européennes dont une date s’était déroulée à Rennes au Jardin Moderne avec également Cheval De Frise. C’était pour les 10 ans de Kfuel et cette affiche était une régalade. Thierry avait amené pour l’occasion les splits singles tout chaud de The Euro Tour Split 7’’ Series, Vol. 2. Tellement chaud qu’une bonne cinquantaine de singles comportaient une erreur d’impression. A la fin du concert, il était monté sur scène et les avait balancés au public aussi ébahi que hilare. Vous êtes peut-être l’heureux propriétaire d’un de ces singles ratés et à vrai dire, je n’ai plus aucun souvenir du problème qu’avait ces singles mais ils sont jaunes pisseux, comportent un joli obi numéroté jusqu’à 500 avec deux titres pour Sicbay et un pour Valina. Sicbay, le groupe de Nick Sakes (ex-Dazzling Killmen et Collossamite et futur Xaddax et Upright Forms) propose Gamma Free figurant sur Suspicious Icons, le dernier album du trio de Minneapolis en 2005. Le second est une reprise. Spazz de The Elastik Band et vous ne le trouvez que sur ce bout de vinyle. Un obscur groupe gallois à la fin des 60’s dont Sicbay s’approprie magnifiquement la compo. Beaucoup mieux qu’une simple curiosité. Le trio autrichien Valina offre un inédit, Escort Of Soda. Sauf si vous possédez le EP Epode où les six minutes trente de cette splendide compo existe également. Pour l’occasion, saxo ténor et trompette sont de sortie pour venir transcender la mélodie et les structures à tiroir du noise-rock-emo d’un trio qui aurait mérité d’être plus reconnu. Trois singles et puis c’est tout mais on ne les oubliera jamais.

:: download Sicbay/Valina split 7''

info : 33 rpm, 2 printed silkscreen + 1 obi. Sicbay : Dave Erb: guitar. Nick Sakes: vocals, guitar. Greg Schaal: drums, vocals. Recorded at Acrylic Fabricators, mixed and mastered at Magneto Mastering by Dave Gardner September 2003 in Minneapolis, Minnesota USA. Cover painting by Liz Schreiber-Sakes. Valina Harbour Linz Austria : Claus Haminger The Mind, Florian Husbert Huber The Order, Anatol Bogendorfer The Dictation. Yuki Streif The Voice. Werner Zangerle The Tenor Saxophone. Johannes Probst The Trumpet. Documented by Philip Huemer at the Kapu-Tonstudio, Linz October 2003. Mastered by Alex Jöchtl at Ismirschlecht Castle, Wildberg. Layout dictated to Rainer Kohlberger. Paintings by Judith Holzer.

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