Dernières chroniques | Recent reviews
publié le 28 mars 2023 publié le 24 mars 2023
Vegg
Anthropophobie
Asbestos Worker
The Seperation
publié le 23 mars 2023 publié le 22 mars 2023
The Turin Horse
Unsavory Impurities
John
Theme New Bond Junior 7’’
publié le 20 mars 2023 publié le 19 mars 2023
Naked Objects
Blue Sunlight Artificial Living
Radiant.
Ora
publié le 16 mars 2023 publié le 16 mars 2023
Chimers
Generator/Tooth 7’’
Pigeon
Permanent Quest 7’’
publié le 15 mars 2023 publié le 13 mars 2023
The Cool Greenhouse
Sod’s Toastie
Oiseaux-Tempête
What On Earth (Que Diable)
publié le 11 mars 2023 publié le 10 mars 2023
Oxbow & Peter Brötzmann
An Eternal Reminder Of Not Today - Live At Moers
Abandoncy/Norse
Split 10’’
publié le 09 mars 2023 publié le 07 mars 2023
La Glissiere
Autobaños
Warlock Hearts 7’’
Aliment
Incondicional
publié le 06 mars 2023 publié le 06 mars 2023
Coilguns
Live At Soulcrusher
Yrre
Luhlae x The Witch
publié le 06 mars 2023 publié le 03 mars 2023
Émilie Zoé
Hello Future Me
The Companion EP
Trigger Cut
Soot
publié le 01 mars 2023 publié le 27 février 2023
Microwaves
Discomfiture Atlas
Model Citizen
s/t
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The Art of Self-Defense
Old Mayor / Shelter Ceremony Collapse
Old Mayor renaît de ses cendres. J'ai pas bien compris si c'était juste à l'occasion d'un concert pour célébrer la fin d'activités d'un promoteur à Brighton qui leur avait organisé leurs premiers concerts ou si ça va durer. Toujours est-il que pour fêter ça, Old Mayor sort quinze ans après la fin du groupe le EP Shelter Ceremony Collapse (sous forme de cassette), trois morceaux enregistrés à l'hiver 2008 à New-York mais qui n'avaient jamais vu le jour car le groupe s'était séparé juste après. Plus exactement un duo anglais avec Adam Kammerling (guitare, chant) et Owen Gildersleeve (batterie), le nom de ce dernier n'étant pas inconnu puisque c'est le boss de Human Worth records et aussi le batteur de Modern Technology. Et ça tombe bien car Old Mayor (qui n'avait sorti qu'un CD cinq titres dans sa vie) présente pas mal de similitudes avec Modern Technology, soit une musique portée sur la lourdeur, la lenteur, la puissance, ce qu'on appelle communément le doom. Mais à leur sauce avec bien plus d'ingrédients et un savoir-faire personnel. En plus, la production de Shelter Ceremony Collapse a été complétée pour cette publication, tout comme la mastérisation pour que l'écrasement soit total.
[publié le 29 mars 2023]

Grub Nap / God Pile
Grub Nap, duo anglais avec Steve Myles (Thank, Cattle) à la batterie et Dan Barter (Dvne, Joe Pesci) à la guitare sort une cassette six titres sous le nom de God Pile chez l'incontournable label Human Worth qui reverse comme d'habitude une partie des recettes à une organisation caritative. Et c'est du brutal. Avec un chant hargneux et aux abois pendant que l'autre est typé grognements death-metal n'officiant heureusement que dans le fond et par intermittence. Du punk-sludge bien raboteux, sale sous les ongles et à l'ambiance aussi pesante que les rythmes qui n'accélèrent que rarement. Ça te lamine plus sûrement qu'une charge de CRS.
[publié le 23 mars 2023]

Ce qui est écrit juste au-dessus, c'est du cyrillique et ça veut dire Ersatz pour le nom du groupe et le nom du EP signifierait Force Majeure ou un truc dans le genre. Vous l'aurez compris, on va parler d'un groupe russe. Pas un pays très à la mode de nos jours. Aucune idée si ce groupe moscovite trouve que Poutine est un vrai punk ou non. La seule chose de sûr, c'est que ce EP cinq titres est d'une violence noise-rock de malade et qu'il bombarde nos tympans à la vie à la mort. L'urgence en bandoulière tout comme le désespoir, la bave aux lèvres, l'abrasion naturelle et auto-inflammable, les saturations comme une seconde peau, le matraquage comme règle élémentaire de survie, Big Black qui aurait sorti la sulfateuse et la grosse artillerie avec une surprenante et splendide illumination mélodique sur le dernier titre, la basse qui avance comme un tank et d'ailleurs, ça avance toujours au pas de charge, un son sale et méchant. C'est franchement très très convaincant. La Russie comme on l'aime.
[publié le 17 mars 2023]

Tfbundy / Totally Fucked But Unfortunately Not Dead Yet
TFBUNDY est l'acronyme de Totally Fucked But Unfortunately Not Dead Yet qui est donc aussi le nom de leur premier album cassette et qui est à la base un terme médical pour dire que t'es très mal barré dans la vie. Un groupe de Wichita (Kansas) développant des saveurs d'un noise-rock puissamment charpenté avec des reflets swamp, une classe rock'n'roll et une vivacité à la Gun Club sur On The Table, des soufflantes cuivrées sur une poignée de morceaux et tout ce qu'il faut de passion, de chaleur, de rage, de turbulences pour composer sept titres qui te chamboulent sans coup férir.
[publié le 10 mars 2023]

Cushing / In The Clutches Of...
Cushing n'avait pas donné de nouvelles depuis 2018. Ça tombe, on ne les connaissait pas du tout. Un groupe de Portland qui se fait découvrir avec ce second album dix titres (publication numérique uniquement mais ça pourrait changer non ?) In The Clutches Of. Et dans les griffes de Cushing justement, on retrouve pêle-mêle des lambeaux de noise expérimentale avec des titres bruitistes instrumentaux comme les quasi dix minutes finales du judicieusement nommé La Fin en français dans le texte ou Lvl1 et Zona, un noise-rock heureusement plus entraînants et crépitants (parce que faut avouer que les morceaux pré-cités font plus office de remplissage), des titres plus complexes et sombres comme Barstow et surtout Heavy Seas, des mélodies, de l'abrasion fine dans une approche plus indie-rock mais avec toujours une bonne grosse basse qui vibre, des explosions punk, des stridences, des coups tordus. Bref, de quoi donner du relief et de l'attraction à ce groupe qui a tout pour s'établir dans le paysage noise-rock.
[publié le 04 mars 2023]

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The Art of Losing (+)
Stickdog
s/t - LP
Smudged records 1986
Human - LP
Alternative Tentacles records 1988

[publié le 19 mars 2023]



Stickdog, un nom qui ne dit rien à personne ou si peu, malgré un second album sur Alternative Tentacles. Un groupe qui nous renvoie au milieu des années 80, à Iowa City, dans les tréfonds de l’underground. A l’origine, en 1985, Paul Reller (guitare, basse, chant), Chris Clougherty (guitare, basse, chant) et une boite à rythme nommée Fred remplacée au bout de neuf mois par le batteur Gib Curry. Christine Schultz (et non Scholtz comme indiqué sur l’insert qui ne figure pas dans la copie que vous voyez à l’écran…) complète le groupe au violon et au chant. Stickdog, un groupe qui ne ressemble à rien et ce n’est pas péjoratif de dire ça. Les premiers Swans, Christian Death, Savage Republic, Sonic Youth, Einsturzende Neubauten, Cop Shoot Cop sont cités pour tenter de comprendre Stickdog mais sans vraiment cerner le phénomène car leur mélange rock, noise, punk aux allures industrielles se révèlent assez singulier et unique pour l’époque. Leur premier album self-titled sort en 1986 sur le label local collaboratif Smudged records. Un album d’abord enregistré à Chicago. Mais la session fut un fiasco. C’est grâce à Killdozer qui leur souffla le nom de Butch Vig que le groupe se tourne pour mettre en boite sept morceaux indéfinissables. C’est parfois bancal, les structures sont flottantes, incertaines mais il émane de ce disque un parfum attirant, troublant, quelque chose de sombre, poisseux, beau et mélancolique à la fois. On sent un désir fort de Stickdog d’innover, expérimenter, faire une musique qui ne ressemblait pas aux groupes de l’époque. Des morceaux éclatés, un sentiment de chaos et de lourdeur qui est prégnant puis disparaît subitement. C’est tour à tour sinueux ou narratifs avec des germes mélodiques, atonal et bizarrement dissonant. Des parties plus atmosphériques s’opposent à une assise rythmique et percussive importante. Un saxophone et les stridences du violon finissent par sculpter le son d’un disque qui est plus une curiosité, mais un drôle d’objet musical qui aurait et mérite toujours d’être entendu par un plus grand nombre.

:: download s/t LP

info : 33 rpm + 1-sided sheet insert. Chris Clougherty, Gib Curry, Paul Reller, Chris Scholtz. Recorded and mixed summer '86 by Butch Vig at Smärt Studio except Cure / Tunnel of Love / N° Ten recorded in Chicago. Covert art of smudge (Matt Hall) : painting - Ianos Schmidt / Gib Curry : photos.






En 1987, Stickdog déménage à San Francisco et publie Human. Christine Schultz n’est pas du voyage. L’album est enregistré en mode trio. Et si sur la photo de l’insert, ils sont quatre c’est parce que Kevin Barnard, qui s’occupait jusque là du graphisme de Stickdog, rejoint le groupe au moment de la sortie du disque. Butch Vig s’occupe toujours de l’enregistrement. Jello Biafra qui apprécie fortement le groupe le signe sur son label Alternative Tentacles, une aubaine pour le groupe qui sort à l’occasion une affiche promo avec un slogan qui tue : happy as a bastard on a father’s day. Stickdog partage des affiches de concerts avec Mudhoney, Scratch Acid, Sonic Youth, Melvins, No Means No, Live Skull, Screaming Trees, bref toute la crème underground de l’époque. Tout donne l’impression de rouler pour Stickdog mais Human restera un album de fond de catalogue pour Alternative Tentacles, un disque sous-estimé dont personne ne veut, qui ne rencontrera jamais le succès – même d’estime – auquel il aurait pu prétendre. Trop singulier, trop à cheval entre plusieurs styles, ne correspond à aucun courant porteur. Pourtant, ce disque possède un réel impact sur qui veut bien l’écouter. Stickdog a resserré son écriture sur des compos mieux définies et plus percutantes. Cela n’empêche pas de longues pérégrinations au-delà des six minutes avec Exile et Nuclear Winter en mode noise déstructuré. Mais même dans ces cas là et sur bien d’autres morceaux au cheminement tortueux, Stickdog garde le cap, frappe quand il faut, fait mal à bon escient, dur, cassant tout en conservant une approche expérimentale et mélodique. Dans Stickdog, tout le monde chantait/hurlait à tour de rôle (sans toujours se soucier que cela sonne juste), s’échangeait guitare et basse avec surplus de percussions comme le montre cette vidéo à l’aura très Cop Shoot Cop sur Betrayal, titre d’ouverture de Human. Un disque ne se laissant pas apprivoiser facilement. Human n’est pas confortable. C’est violent, malsain parfois comme un Swans, désagrégé mais c’est surtout un disque magnétique et il n’est jamais trop tard pour se faire prendre au piège.
Après Human, Stickdog enregistre un troisième disque. Il n’a jamais vu le jour, Stickdog se séparant à ce moment là. Les membres n’ont plus rien fait de conséquent ensuite. Paul Reller s’est suicidé en 2016. Seul Gib Curry essaye de maintenir la flamme de Stickdog en vie en animant le facebook du groupe avec notamment des liens vers d’autres vidéos de concerts.


:: download Human LP

info : 33 rpm + 1 insert. Produced by Stickdog. Compositions and design by Stickdog. Engineered by Butch Vig at Smart Studios. Graphic illustrations and cover photography by Kevin Barnard. Sculpture "Medieval Pet Tricks" by D.B. Kennedy. Insert photography by Gib Curry. Disc illustration by Matt Hall. This album made possible by sonic concern of Jello Biafra. Performed by Gib Curry,
Chris Clougherty and Paul Reller. Stickdog originated in Iowa City, Iowa and now resides in San Francisco, California.Don't ask why and don't ask what type of music we play. The music on this disc was recorded and mixed during three days in june 1987. Since then Kevin Barnard has joined the band.

 
Baños y Baños
Singles Going Broke - LP
Kunstwaffe records 2014

[publié le 12 mars 2023]



Christian Breit, l’ex-White Drugs de retour sur la scène avec Hoaries et tout dernièrement avec La Glissiere, c’est l’occasion de revenir sur un autre projet où il est impliqué et qui n’a pas fait couler beaucoup d’encre. Même virtuelle. Baños y Baños est son nom. Un quintet où il est difficile de savoir qui le compose vu que les pseudos débiles sont la règle. La légende, largement et uniquement entretenue par le groupe lui-même, voudrait que le groupe ait publié trois singles (Blitz Yonder Broughnut, Boil Yr Bong et Dividents +1), un 12’’ du nom de Steve Hawkwind et Better Yobbo Bureau, un 10’’. C’est en tout cas ce qui est expliqué au verso de Singles Going Broke qui se voudrait une compilation de tous ces disques. Sauf que personne, jamais personne n’a vu la moindre trace de ces disques. Et les explications loufoques confirment la thèse qu’on est pas près de voir ces disques. Toutes les copies de Steve Hawkwind ont été perdues par le guitariste Frankie Tierbags lors d’un de ces fameux voyage de promotion en Floride et par l’épidémie de gouffres qui se créent régulièrement dans cet état. Blitz Yonder Broughnut a été la victime d’un collectionneur au Portugal qui a acheté tout le stock et qui n’a plus jamais donné de nouvelles. Le pressage de Better Yobbo Bureau a été confié à une usine au rabais au Burkina-Faso par le label radin Mortgage Lapse, que cela leur serve de leçon à tous ces jeunes labellisateurs de boites à chaussures entreprenant du monde entier et autres excentricités qui font donc dire que Singles Going Broke est le seul disque de Baños y Baños que vous verrez dans votre admirable vie. Quatorze titres d’un noise-rock où de fortes traces des groupes précités de Breit subsistent. Avec une dimension rock’n’roll et garage à ne pas négliger. Mais toujours vu et entendu sous un angle de traviole, avec pas mal de crépitements, de saletés et quelques bruits bizarres autour comme autant de manière de ne pas vous rendre la vie trop facile. Et de la chaleur aussi, des accroches qui démangent, font tordre les genoux car c’est comme ça que ça se danse et des guitares (on en compte jusqu’à trois) pour finir de mettre le feu. Un beau disque de punk au final qui aurait mérité un meilleur sort et qui ne fait pas tâche du tout, bien au contraire, dans la discographie de Breit et compagnie.

:: download singles going broke LP

info : 33rpm. Personnel : Frankie Tierbags: Guitar. Jahnjj LaQuaglia: Mega-Jaam/Perc. Jordie Sweatgun: Bass Guitar. L'Marrz El-Shabazz: Guitar. Aleister Cowdrey: Utility Guitar/Synth. Compilation mastered by: Matthew Barnhart, Chicago Mastering Service.


 
Bewitched
Brain Eraser - LP
No. 6 records 1990

[publié le 26 février 2023]



Bewitched, c’est Bob Bert. Et Bob Bert, c’était le second batteur dans l’histoire de Sonic Youth (en gros, de 1983 à 1985) puis celui de Pussy Galore, Action Swingers et Chrome Cranks. Mais Bewitched, c’était son groupe à lui, son projet où il n’était pas que le batteur mais aussi le chanteur, l’instigateur, celui qui a fait naître et disparaître Bewitched dont le détail de la genèse du groupe avait déjà été racontée ici si jamais ce genre de détails vous intéresse. Et Brain Eraser, c’est le disque de Bewitched qu’il faut connaître, contrairement au second (Harshing My Mellow) très dispensable. A l’actif également de Bewitched, Chocolate Frenzy, un maxi deux titres précédant Brain Eraser, deux autres singles dont un pour la série du Single Of The Month de Sub Pop mais contentez-vous de ce premier album à la pochette hautement colorée alors que l’intérieur est si sombre et désaxé. Si vous aimez Sonic Youth (influence évidente sur le tube Neon Angel), Cop Shoot Cop, Foetus, tout ce que la noise new-yorkaise a de sale, tordu et magnétiquement malsain et beau en même temps mais aussi Slug (la basse de Chris Ward est plus d’une fois énorme), écoutez d’urgence Brain Eraser. Avec donc Chris Ward à la basse, Jim Fu à la guitare et le D.J. David Cream Of Wheat P aux platines pour la touche d’originalité et les samples qui vérolent ce disque, sans oublier les stridences du violon de Donna Crough sur une poignée de morceaux, Bob Bert avait su magnifiquement s’entourer pour publier un disque qui fut son fait de gloire bien que Brain Eraser n’a intéressé (quasi) personne à l’époque et qu’il est totalement tombé aux oubliettes. Et c’est fortement dommage.

:: download Brain Eraser LP

info : 33 rpm. Bob Bert vocals drums. Jim Fu guitars. D.J. David cream of wheat P. Turntables. Chris Ward bass. All tunes written and produced by Bewitched. Donna Croughn violins. Front cover Art by Kaz Fun City 1990. Wharton Tiers master of the machines. Photo Jon Soto.

 
Cacaw
Get A Bain - 12''
Permanent records 2009

s/t - LP

Permanent records 2010

Bat Skin Robes - Tape
Rotted Tooth records 2011

[publié le 12 février 2023]



On continue de remonter le cours de l’histoire des membres de Oozing Wound. Après Bad Drugs, place à Cacaw. Non seulement, Kyle Reynolds est de la partie comme pour Bad Drugs mais Zack Weil le bassiste (il chante et est guitariste au sein de Oozing Wound) figurait aussi au générique. Les deux autres étaient deux ex-Coughs, Anya Davidson, futur Lilac (guitare et chant) et Carrie Vinarsky (chant et basse). La parité était respectée chez Cacaw. Mais pas vos tympans qui prennent cher. Un groupe de Chicago qui a débarqué en 2008 avec Get A Brain (c’est vrai que ça aide) en format cassette sur Hardscrabble Amateurs et que Permanent records s’était empressé de publier en vinyle en 2009. Sept titres gravés sur une seule face dont l’enregistrement n’était certainement pas à la hauteur mais qui rajoute un coté primaire pour faire encore plus peur. Les blagues foireuses et de mauvais goût sur le nom du groupe ayant déjà été faites lors de la chronique de l’époque que vous ne manquerez pas de (re)lire, on se contentera de dire que si no-wave, noise-rock ou punk-noise vous font lever le matin et rendent votre journée meilleure, ce disque est fait pour vous.

:: download Get a Brain LP

info : 33 rpm, single-sides LP, 1 insert with lyrics, second pressing 200 ex. Recorded by Brotman & Short in the basement of Mr. City in the summer of 2008. Mixed by Cacaw and Brotman & Short at the Garbage House later that summer. Mastered For Vinyl by Jason Ward at Chicago Mastering later that year. Cover Art by Anya Davidson. Record Art by Carrie Vinarsky. Printed at Mr. City Press.






L’année suivante, en 2010, Cacaw sort son premier véritable album qui n’a pas de nom sinon celui de Cacaw. Le son s’est étoffé, se nourrit de sa propre folie, du pouvoir de deux basses, de la guitare utilisée comme une perceuse et d’un chant féminin qui aboie sous la lune. C’est violent, malfaisant, punk, furibard mais c’est avec la face B, quand Cacaw étire ses morceaux qu’il en devient encore plus passionnant avec des titres comme Wolf Of Gubbio et Visions Of Zosimos. Cacaw ne craignait pas d’aller titiller les cinq minutes pour élaborer un noise-rock qui sortait des sentiers battus, l’éclaté avec une approche plus périlleuse, fertile, malade et toujours sans concession. Ça se gobait sans sourciller et le reste n’était que littérature.

:: download s/t LP

info : 33 rpm, 1 insert with lyrics. Cacaw is: Zach Weil: airbass & back up vocals. Anya Dvidson: guitar & vocals. Kyle Reynolds: drums. Carrie Vinarsky: earth bass & vocals. Recorded by Stan Wood in an old house in the south side of Chicago during one weekend in March. Mixed by Cacaw & Stan Wood. Artwork & Printing by Mister City Press.





En 2011, Cacaw a tiré la chasse sur son avenir et a splitté en même temps que son dernier album Bat Skin Robes a été enregistré. Alors au lieu d’un vinyle que Permanent avait annoncé à l’époque pour finalement abandonné le projet vu que le groupe n’existait plus, Rotted Tooth, le label de Kyle Reynolds, a publié tout de même une cassette pour archiver ces six titres. Et il a bien fait car c’est l’enregistrement le plus convaincant de Cacaw. Celui où le son sert enfin les compos méchamment abrasives du quatuor. C’est ce qui s’était dit à sa sortie et c’est toujours ce qu’on pense aujourd’hui. Cacaw généralise la durée des compos autour des cinq minutes, développe ses méfaits avec une hargne accrue, plus d'ambition dans l'écriture et où on retrouve certains plans plus trash et sales qui feront le bonheur lors des débuts de Oozing Wound, du noise-rock avec des relents metal et expérimentaux, ça donne des trucs de dingue dont il est toujours aussi difficile de s’en remettre.


:: download Bat Skin Robes tape

info : Cacaw: Anya Davidson: Guitar & Vocals, Zach Weil: Sky Bass, Kyle Reynolds: Drums, Carrie Vinarsky: Vocals & Earth Bass, also art work (Mister City Press). Recorded by Cooper Crain at Minball Chicago Il. May 20-23, 2011, mixed by Cooper & Cacaw.

 
Bad Drugs
Raw Powder - LP
Rotted Tooth records 2011

[publié le 29 janvier 2023]



La sortie très récente d’un nouveau Oozing Wound a donné des envies de réécouter les méfaits précédents de leurs membres. Et notamment ceux du batteur, Kyle Reynolds, qui avait mis la barre très haut en matière de noise radicale mais oh combien jouissive avec Bad Drugs. Un seul album hélas à l’actif du trio de Chicago publié sur Rooted Tooth, le propre label de Reynolds et qui s’appelait Raw Powder. Clin d’oeil au Raw Power des Stooges mais en bien plus brutal et explosif donc. Le baril de poudre sur lequel était assis Bad Drugs est du genre très instable et inflammable à la moindre étincelle. Et comme le trio possédait de forts instincts de pyromane, l’incendie fut totale et généralisée dès la première seconde et pendant plus de trente minutes malgré seulement sept titres. On n’avait pas tari d’éloges à l’époque. La punition est toujours identique plus de dix ans après. L’impression d’être en présence d’un disque aussi rare qu’exigeant, impressionnant, ultime, hypnotisant dans toute sa fureur, au-delà de violent mais inhospitalier, éprouvant parfois mais l’orgasme auditif est à ce prix et débordant d’inspiration et d’énorme moments de bravoure. Un grand disque de noise tout simplement.

:: download Bad Drugs LP


info : 33 rpm + postcard. Bad Drugs is: Kyle Reynolds: Trap Set. Patrick LaBahn: Guitar + Vocals. Andrew W. Martinec: Bass/Fuzzy Bass + Vocals. Cooper Crain: synth on Toxic Swat. Dave Reminick: sax on Toxic Swat. Recorded at Minball Studio by Cooper Crain April 24th & 25th 2011. Mixed by Cooper + Bad Drugs. Art by MisterCityPress.

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