Dernières chroniques | Last reviews
publié le 01 décembre 2023  
Bathouse
Helping Bats Helping People
 
publié le 29 novembre 2023 publié le 27 novembre 2023
Jour J Mental
Faire La Secte
Bärlin
State Of Fear
publié le 26 novembre 2023 publié le 25 novembre 2023
Yone
s/t
Drunk Meat
Diagonale Du Vide
publié le 24 novembre 2023 publié le 22 novembre 2023
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Crack Up
Youff
Heydays
publié le 20 novembre 2023 publié le 19 novembre 2023
Ex Everything
Slow Change Will Pull Us Apart
Will Haven
VII
publié le 18 novembre 2023 publié le 16 novembre 2023
Protomartyr
Formal Growth In The Desert
Cheval De Frise
Fresques Sur Les Parois Secrètes Du Crâne
publié le 15 novembre 2023 publié le 13 novembre 2023
Repo Man
Me Pop Now
We Wild Blood
If You Think This World Is Bad You Should See Some Of The Others
publié le 12 novembre 2023 publié le 11 novembre 2023
Last Rizla
Noise Without Decay
Last Quokka
Red Dirt
publié le 09 novembre 2023 publié le 07 novembre 2023
Demons
Under The Western Heel
Consumer Culture
The Future Is A Pile Of Bodies
publié le 06 novembre 2023 publié le 04 novembre 2023
JAAW
Supercluster
Strangelight
Power, Rent, Control 7’’
publié le 03 novembre 2023 publié le 02 novembre 2023
Eyes
Congratulations
Charnego
Regreso Al Futuro
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The Art of Self-Defense
Maze / Inner Bliss
Youff nous a amené jusqu'à Maze. Via son guitariste Arjen Verswijvelt qui prend le micro uniquement dans Maze. Mais c'est le seul point commun. Avec leur Belgitude. Le credo de Maze, c'est le post-punk. Autant dire que ça nous avance pas à grand chose de savoir ça. Mais vous avez compris. L'important, c'est que chacun des six morceaux se révèle extrêmement séduisant. Qu'importe le parfum. Ou le flacon, c'est pareil. L'ivresse est est la même. A ta santé Joy Division. La basse mélodique, la batterie qui claque, les arpèges qui cinglent, l'intensité qui ne se relâche jamais et qui en rajoute une couche histoire de verser sur le coté punk de l'approche sans jamais renier la perspective entraînante et mélodique. Maze, un groupe bien de son temps. C'est ça le pire. Et c'est parfait. Cassette publiée par Stadskanker et Feles Music.
[publié le 30 novembre 2023]

Blacklisters / Auf Dem Tisch
Blacklisters s'amuse à sortir des formats courts et bâtards. Après la cassette quatre titres Leisure Centre l'année dernière, nos quatre Anglais reviennent avec quatre nouveaux titres uniquement (pour l'instant ?) numériques. Blacklisters se gausse également d'allemand avec le titre Auf Dem Tisch et sur la table justement, Blacklisters pose ses gargouilles pour faire couler un flot de bordel qui a tout l'air d'être enregistré dans des conditions live en studio, une seule prise et qui m'aime me suive. Blacklisters n'a jamais sonné aussi punk, sauvage, débraillé, prenant ainsi leurs distances avec un noise-rock plus anguleux et sous influence et c'est très bien ainsi. Blacklisters a augmenté la dose de noise, de chaos et de dinguerie à l'image de Smart Guy et surtout les six minutes de Personal Training sur lequel les Anglais lâchent les chevaux pour notre plus grand bonheur. La table, Blacklisters l'a fait voler en éclats.
[publié le 28 novembre 2023]

Dust Muscle / EP
Chicago, Illinois. Rien que ces deux mots devraient accélérer le débit de ta fibre noise-rock qui résonne en toi, nuit et jour. Et c'est pas pour capter la 5G mais pour Dust Muscle et leur premier EP cinq titres. La réalité est cependant plus complexe. Avec notamment Kayhan Vaziri (Yautja, ex-Coliseum et ça n'étonnerait personne que les trois autres membres soient aussi connus du milieu), Dust Muscle joue un noise-rock qui devrait autant à The Conformists qu'à Chat Pile. Des ondes qui mettent mal à l'aise, jouant sur les répétitions, les angoisses, une lourdeur abrupte, une menace diffuse, une tension inconfortable. Et quand Dust Muscle accélère pour de vrai, ça donne Piss And Shit, lui même suivi de Hell Isn't Far car la logique, c'est important. Camisole de force.
[publié le 23 novembre 2023]

Mistress Bomb H / Les Nerfs
La parole de Mistress Bomb H se fait rare mais elle ne fait jamais le déplacement pour rien. Cinq ans après Say It Loud : I’m Girl And I’m Proud, Mistress Bomb H a Les Nerfs. La pochette de Matthieu Bourel met dans l’ambiance. Et c’était un défi pour cet artiste visuel habitué des collages dont le challenge était de créer un artwork à partir de l’intelligence artificielle. Tous crocs dehors, parfum d’émeute, le troisième album de la Mistress rennaise fouette le sang, cingle les consciences si jamais tu avais tendance à faire l’autruche et appelle un chat, un chat. Ta France, je m’en branle. Le chant est parfaitement distinct et pas besoin de longs discours pour faire passer le message, quelques mots, quelques samples bien choisis et répétés suffisent. C’est d’ailleurs l’ensemble de l’attirail électronique-synth-punk convulsif de Mistress Bomb H qui se fait de plus en plus percutant et précis malgré les sonorités non-identifiées qui grouillent et zèbrent l’espace, malgré ce sens du rythme qui zigzague, s’entortille dans des angles jamais carrés, se brise pour laisser passer les vibrations sensuelles s’immisçant dans le dédale des machines azimutées, pour se laisser bercer par le chant comme une dangereuse sorcellerie sur un titre qui s’appelle pourtant Fumiers. Sept titres d’une cassette publiée par Kerviniou Recordz qui a le don d’exciter les nerfs et de les soulager.
[publié le 22 novembre 2023]

Baby Fire / A Year Of Grace
A Year Of Grace clôt la trilogie amorcée par le EP Searching For Grace en 2020, puis l'album Grace l'année dernière et enfin ce nouvel EP dont il existe une version cassette sur le label marseillais Coeur Sur Toi. Une année de grâce marquée par la dépression post-covid, l'impression que rien ne bouge dans la scène musicale belge où on cultive l'entre-soi (et ça, ce n'est pas qu'en Belgique) et qu'après 30 ans d'activisme, il est toujours aussi difficile de se faire entendre et accepter pour une artiste de la trempe de Dominique Van Cappellen-Waldock, alias Baby Fire. Trop intègre, trop singulière, ne rentre dans aucun moule que ce soit avec Von Stroheim, Veda ou Baby Fire. Il en découle deux titres inédits, Like Stars et A Year Of Grace, plus lourd, dense et sombre que tout ce qu'à pu faire jusqu'ici Baby Fire. La lumière qui s'en dégage n'en est que plus violente. Baby Fire, à l'instar d'un Big Brave en plus épuré, impose des volumes d'une grande noirceur avec une sobriété exemplaire et une tension palpable qui n'explose jamais mais vous fait décoller dans une autre sphère mystérieuse, une lenteur qui n'a que le nom alors que la profondeur est insondable. Deux titres tout simplement touchants et très beaux. A la suite de ces deux compos, Baby Fire propose trois remixes de titres de Grace par le multi-instrumentiste et producteur Déhà. Sing In Brightness avec une rythmique qui apparait pour une séduisante touche Portishead ainsi que Eternal (avec Laetitia Shériff) et Like William Blake pour un rendu là aussi plus lourd et sombre même si assez proche des originaux.
Brûlez avec Baby Fire ou aller en enfer.
[publié le 17 novembre 2023]

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The Art of Losing (+)
Examination Of The...
The Whitest Of Elephants - CD
Hawthorne Street records 2003
[publié le 26 novemvre 2023]



Rien ne prédisposait Examination Of The… à publier un jour un tel album. En tout cas à l’époque, le groupe de Sioux Falls avait surpris tout son monde. A croire que les trois petits points après leur nom avait volontairement été mis pour ménager l’effet de surprise et que le groupe avait parfaitement manigancé son coup. Après We Are The Architects Of Desire, un premier album en 2001 dans une veine screamo-hardcore assez banal, Examination Of The… se prenait d’amour pour les éléphants et adoptait leur lourdeur et leur grandeur. The Elephants will swallow the earth que c’est marqué au verso de la pochette. En attendant, c’est vous que Examination Of The… avale tout cru. The Whitest Of Elephants n’affiche que quatre titres au compteur mais trois-quarts d’heure d’un disque sorti uniquement en CD vous attendent. The Whitest Of Elephants marche dans les pas de Neurosis mais sans toute la machinerie des samples ou ceux d’Isis mais sans la monotonie des grandes étendues ennuyeuses. The Whitest Of Elephants écrase tout sur son passage, plus hardcore et direct malgré la longueur des compos, plus violent à l’instar de la prodigieuse entrée en matière Kicking A Dead Horse Aside ou du plus court et intense To Anacreon In Heaven. C’est puissant et lyrique sans jamais en rajouter, fracturé, mélodique, âpre, trouvant même le moyen d’être aérien sur les seize minutes du dernier titre éponyme. Produit et enregistré par Kurt Ballou avec Aaron Turner pour la pochette, cet ultime disque qui aurait mérité de sortir sur Hydra Head a pourtant été largement sous-estimé et a fini discrètement sa vie au cimetière des oubliés comme les éléphants que le groupe chérissait temps. Même les membres du groupe n'ont quasi plus fait parler d'eux ensuite.

:: download the whitest of elephants CD

info : Exam: D. Bushon, D. Nissen, T. Olson, E. Torkelson. Produced by Kurt Ballou and Exam. Recorded at Volume, Chicago, IL by K. Ballou December 02. Editing and mixing by K. Balou at Volume and God City. Mastered by Nick Zampiello at New Alliance, East Boston, MA. Design and construction by A. Turner for Hydra Head Industries. Road management: Ryan Redman. Lyrics for tracks 1 and 2 by Tanner Olson. Lyrics for track 3 by Erik Torkelson. Lyrics for track 4 by Dustin Bushon. Pedal Manipulation on track 3 by Kurt Ballou. Marshall, Ampeg, Sunn, and Fender vintage amps were used on this recording.



 
Diet Cokeheads
Oral - 7''
Ventriculoperitoneal Sound records 2009
Nasal - 7''
Vinyl Rites/Drugged Conscience records 2009
Ocular - 7''
Vinyl Rites records 2011
Diet Cokeheads/Neon Blud
Compact Heat - split 7''
West Palm Beotch/Lower Me Into My Coffin records 2011
[publié le 12 novemvre 2023]



Diet Cokeheads. Rien qu’avec un nom pareil, il fallait se douter de quelque chose. Ce groupe était flingué, tordu, pas fréquentable d’avance. Un trio originaire de Floride avec Brian Hennessey, Vivienne Rohan et Daniel Halal même si ça n’a pas toujours été comme ça, que des mouvements de personnels il y a eu mais on n’en sait pas plus parce que Diet Cokeheads n’a pas vécu assez longtemps et est resté très discret. Juste le temps de publier quatre singles et de foutre un beau bordel. Oral, Nasal, Ocular. Voilà pour le triptyque. On commence par la bouche. Oral crache deux morceaux, Jöns et Serpentine. Si à l’époque Jesus Lizard avait été cité pour la ligne de basse de Serpentine, le reste est bien trop braque pour que la comparaison tienne la route. Surtout sur Jöns. Un noise-rock déchiré, hirsute, avec un taux de toxicité des guitares assez élevé qui savent très bien ce que le mot noise signifie, un chant tour à tour masculin et féminin qui accentue le malaise, des effets qui perturbent la vue. Diet Cokeheads avait marqué son territoire dès le premier single avec une approche du noise-rock unique et très intéressante.


:: download Oral 7''

info : 45 rpm. Recorded by C. Cox in April of 2009.





Toujours en 2009, le trio monte au nez. Nasal recrache deux morceaux, Oedipussy Complex et High Country. Le bordel et leur sens de la noise sont encore plus édifiants. On serait maintenant, on mettrait notre main au feu que Ben Greenberg est à l’enregistrement et que ce groupe va ouvrir pour Uniform. Et comme Diet Cokeheads a sévi à la même époque que Drunkdriver, ces comparaisons tiennent la route. Volonté de nuisance et de faire siffler les oreilles identique. Le noise-rock de Diet Cokeheads était dérangeant, ne caressait pas dans le sens du poil, pourrait en découdre avec n’importe quel groupe se prétendant no-wave mais le trio s’en tapait royalement. Et pourtant, ces deux titres gardent un mordant, une attaque rythmique punk, des riffs épais quand ils ne sont pas coulés sous l’acide qui font que Nasal provoque des saignements du nez à chaque écoute, même après toutes ces années.

:: download Nasal 7''

info : 45 rpm. Recorded by C. Cox in April of 2009.





En 2011, Diet Cokeheads s’en prend aux presbytes et aux myopes avec Ocular. Deux titres qui ne vous rendront pas la vue. Et encore moins l’ouïe. Et qui feront toujours saigner du nez. Et même un peu plus que ça avec M. Dumptruck qui joue dans la cour de Arab On Radar et Gay Goters qui s’épanche dangereusement au-delà des cinq minutes. Un grand moment de bravoure tenant étonnement la route quand on sait leur propension à tout saloper. Sonic Youth peut aller se rhabiller. Et Pain Teens danser avec eux, comparaisons qui avaient été sorti du panier à l’époque mais on aurait pu en citer d’autres, elles auraient aussi bien tenu la route qu’elles se seraient révélées bancales car Diet Cokeheads ne ressemblait qu’à lui-même.

:: download Ocular 7''

info : 33 rpm with additional mailorder sleeve. Recorded: C. Cox. Drawings: Lazaro Rodriguez.





Dernier single, toujours en 2011 et c’est Compact Heat, un split avec un groupe aussi singulier que lui et qui se nomme Neon Blud. La Floride était également leur état et il se révèle aussi barré que le Texas jamais avare de groupes bizarres. La noise de Neon Blud possédait aussi des relents no-wave, détournait Sonic Youth pour mieux les faire sentir vieux, fricotait avec toute la frange dure du bruit et offrait un miroir parfait à Diet Cokeheads avec les près de six minutes d’un Neon Nites qui rend aveugle. Quant à Diet Cokeheads, c’est avec Number To Call qu’il quitte le monde du rock qui aura très peu fait cas de leur existence. Alors autant y aller à fond avec un titre psychédéliquement noise et cauchemardesque, une descente aux enfers au ralenti mais conservant miraculeusement une consistance surprenante et aliénante. A relire les notes de juin 2011, un split 12’’ avec The Men était prévu. On l’attend toujours.

:: download split 7''

info : 33 rpm + 1 one-sided insert. "Number To Call" recorded by C. Cox. "Neon Nite" recorded by R. Coques.

 
Chariots
Congratulations - LP
Troubleman records 2005
[publié le 29 octobre 2023]



Chariots n’a pas fait long feu. Un seul et unique album. Un quatuor originaire de Minneapolis qui n’a pas eu le temps de se faire un nom. Dans ses rangs sévissait pourtant un type connu dans le milieu punk-hardcore et qui en était pas à son premier groupe. Travis Bos (chant, keyboards), un ex-Song Of Zarathustra, groupe qui avait eu sa petite renommée au tout début des années 2000. On retrouvera ensuite Travis Bos au sein de Book Of Dead Names, Total Bullshit, The Blight et beaucoup plus récemment Blackthrone. En 2005, Chariots débarque directement avec un album sous le bras. Congratulations qu’il s’appelle car on est jamais aussi bien servi que par soi-même. Et c’est vrai qu’on peut les féliciter avec ces dix titres rutilants. Chariots s’éloignait de la scène (screamo) hardcore à laquelle on rattachait trop facilement Song Of Zarathustra pour lorgner vers une approche plus noise-rock, un son plus incisif et précis, des riffs saignants, une section rythmique qui cogne aussi dur qu’elle est capable de groover. Le synthé et les effets que Travis Bos insufflait, c’était pour la petite touche d’originalité et qui se fondait parfaitement dans le décor. Chariots restait un groupe à guitare et il savait comment accoucher de titres sacrément accrocheurs et extrêmement dynamiques et énergiques. Chariots était même redoutable à ce petit jeu. Que du morceau qui fait mouche et c’est toujours un bonheur de les écouter.

:: download Chariots LP

info : 33 rpm, 1 insert. Chariots (America, North) are: Arthur Gandy - Bass & Vocals, Eric Odness - Guitar & Vocals, Matt Kepler - Drums, Travis Bos - Vocals, Keyboards, & Effects. Recorded by Dave Gardner with Dustin Miller and Eric Olsen at The Terrarium, MPLS, MN. Mastered by Broce Templeton at Magneto Mastering, MPLS, MN. Layout & Art Design by Jason Miller. Photo by Adam Lowe.

 
Socrates
More Vultures, Hyenas And Coyotes - CD
Modern City records 2007
[publié le 14 octobre 2023]



Le nouveau groupe récemment créé Sunnnerds avec deux anciens Socrates a donné envie de se replonger dans la très courte discographie du groupe lyonnais. Un premier CD-r en 2005 suivi d’un CD 4 Way Split en compagnie de trois autres groupes puis un 45 tours en 2006 en mode duo. Et l’année suivante, Socrates passe en trio avec l’arrivée de la chanteuse Mathilde Spiry pour accompagner Christophe Futelot (batterie) et Frank Garcia (guitare, chant) plus connu sous le pseudo de Frank Gaffer et qui a multiplié les groupes depuis en plus de son label Gaffer records. Socrates reprend les trois titres du single en les ré-interprétant avec la voix de Mathilde. Il rajoute quatre inédits et vous obtenez More Vultures, Hyenas And Coyotes sur Modern City en 2007. Fin de chantier. Et aussi brève fut la vie de Socrates, aussi foudroyante fut sa musique. Une déferlante noise-rock plein de saturations et de potards dans le rouge qui, à part l’incongru In Bed… In Bed se permettant de dépasser les cinq minutes (mais quelles belles minutes !), tout se joue hyper court, hyper tendu, hyper secoué avec des cassures qui font mal aux reins et des voix se retenant que ponctuellement. Un déchaînement noise comme on avait rarement entendu en France à l’époque et c’est toujours un plaisir de se réinjecter ça dans les veines. Et si vous voulez comparer les morceaux Coyotes, Hyenas et Vultures avec la version single, c’est toujours possible sur cette page. Vous pouvez même les télécharger gratuitement.

:: download Socrates CD

info : Mathilde Spiry - Vocals. Christophe Futelot - Drums. Frank Garcia - Guitars / Vocals. Recorded in a few hours on a broken 4-track in December 2006. Mastered by Wilo Siméan. Drawing by Sammy Stein. Layout by Rémi Chaumat.

 
Eniac
Oh? - CD
X-Mist records 2003
Eniac/Experimental Dental School
Split
- CD
The Company With The Golden Arm records 2006
Eniac
Newsticker-7000000 Years Before Eniac - 7''
X-Mist records 2007
[publié le 01 octobre 2023]



Deux ans après son premier album Au Revoir, Tristesse, Eniac revient avec un album au titre tout aussi surprenant. Oh? marque l’étonnement mais le groupe de Hambourg continue pourtant sur sa lancée. L’énergie débordante et enthousiaste de Eniac est juste plus maîtrisée et structurée dans des morceaux encore plus percutants. Un noise-rock qui pète de mille feux à l’instar de la pochette aussi surprenante que le titre de l’album. Le quatuor allemand a toujours autant aimé foncer dans le tas que s’amuser et faire trépigner pour le seul plaisir d’une bonne suée, proposer de saines secouées punk et se positionner sous un angle décalé, traiter à parts égales les mélodies régulièrement soulignées par le synthé du chanteur (sans oublier un brin de trompette en mode Cows) et le chaos suintant de compos bouillonnantes. La version vinyle avait été publiée par Nova records et sur le CD sorti par X-Mist, on pouvait trouver deux titres supplémentaires qui étaient en fait les deux morceaux du single Super Friends Are Made Of Gold et Ken & Barbie parus quelques mois auparavant.

download Oh? CD

info : Florian Brandel / Schlagzeug. Stefan Day / Bass. Martin Rudolph / Stimme. Manuel Wirtz / Gitarre. Sarah Politt / Stimme bei 7. Aufgenommen von Ronnie bei Alien-Network 11/2003, Hamburg. Gemischt von Manu bei 4k. Song 9 und 10 wurden von Manu im 4k Studio 02/2003, Hamburg, aufgenommen und gemischt, gemastert im Studio-Nord, Bremen. Artwork & texte von Martin Rudolph.












En 2006, Eniac s’acoquine avec Experimental Dental School pour un split CD (pas de version vinyle) sur The Company With The Golden Arm qui n’est pas le label de James Bond mais un label allemand qui avait eu son heure de gloire au milieu des années 2000 avec plusieurs sorties intéressantes comme Milemarker, Song of Zarathustra et Vaz pour l’Europe. Eniac se fend de trois morceaux qui ne faiblissent pas et n’entachent pas la renommée de Eniac toujours prompt à dégainer des mini-tubes en puissance comme Thumbs Up For All! Experimental Dental School était un trio de San Francisco. Trois morceaux également (plus deux interludes sans titre) se complétant à merveille avec l’univers de Eniac dans un registre plus loufoque, décalé et piquant. Leurs trois albums sont très recommandables.

download Split CD

info : Eniac : Martin Rudolph - voice, keys. Manuel Wirtz - guitarrr. Stefan Day - bass. Florian Brandel - drums. Mole People : choir 3/4 Eniac + 3/4 Amtrak. Lyrics by Martin Rudolph. Recorded in december 2005 by Highlander in our rehearsal room. Mixed & mastered by Highlander. Experimental Dental School : Shoko Horikawa - organ, singing. Jesse Hall - guitars, voice, noise. Ryan Brundage - drums, noise. Lyrics by Jesse Hall & Shoko Horikawa. Layout by Florian Brandel.






La dernière sortie de Eniac est un single et il était sorti à titre posthume. A l’intérieur de la pochette est écrit Eniac 1999-2006 avec pour la première fois la tronche des quatre gars s’affichant en noir et blanc. Avec également un DVD sur lequel on peut visionner trois clips. Les deux titres du présent single plus Eye Candy, un inédit ainsi que plusieurs photos de concerts mais aucunes de leur passage à Rennes en 2002 lors d'une tournée commune avec Kurt.
Et pour cet ultime jet, Eniac ne se moque pas de ses fans. Newsticker est une très belle perle de leur répertoire donnant des regrets car Eniac en avait sûrement encore sous la pédale. Idem pour la face B 7.000.000 Years Before Eniac qui marque la fin d’une ère. On retrouvera cependant le batteur Florian Brandel et le guitariste Manuel Wirtz avec des membres de Milemarker au sein de Auxes. Quand au chanteur Martin Rudolph, il sévit actuellement chez Huffduff.


download Newsticker 7''

info : 33 rpm + DVD + info sheet with lyrics. Eniac 1999-2006. Schlagzeug Florian Brandel. Bass Stefan Day. Gesang, Texte, Artwork Martin Rudolph. Gitarre Manuel Wirtz. Aufgenommen im Kampnagel Tonstudio von Hauke Albrecht, August 2006. Gemischt von Hauke Albrecht, Plan 12 Recordings. Video von Jan Frederic Goltz. Gepresst von Ameise Vinylpresserei, Hamburg. Coverdruck von Armin Hofmann, X-Mist.


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