Dernières chroniques | Last reviews
publié le 31 mai 2023  
Death Engine
Ocean
 
publié le 29 mai 2023 publié le 26 mai 2023
Cosse
It Turns Pale
Sumac
Two Beasts
publié le 25 mai 2023 publié le 24 mai 2023
//Less
Social Disappointment
Hourglass
Atomic Clock
publié le 23 mai 2023 publié le 16 mai 2023
The Dog Indiana
Burnt Ends
Thee Alcoholics
Politicians, Kill Yourself 7’’
publié le 15 mai 2023 publié le 13 mai 2023
Waran
Zwang
Mast Year
Knife
publié le 12 mai 2023 publié le 11 mai 2023
Modecenter
Peace
The Hammer Party
Earth Abides
publié le 10 mai 2023 publié le 07 mai 2023
Rimel
Transparent
Nerver/Chat Pile
Brothers In Christ
publié le 06 mai 2023 publié le 04 mai 2023
Chimers
Turn On The Lights/Closure 7’’
Lynx
s/t LP + Human Speech EP
publié le 03 mai 2023 publié le 26 avril 2023
Other Half
Soft Action
Loins
s/t EP
publié le 26 avril 2023 publié le 25 avril 2023
Codeine
Dessau
Mamaleek
Diner Coffee
publié le 24 avril 2023 publié le 21 avril 2023
Salvation
Mock
The Somnambulist
Some More Songs Lost In Themselves
>> next
The Art of Self-Defense
Faints / Flat Fields EP
Faints, c'est le Canada. Et c'est à peu près la seule chose que l'on sait sur ce nouveau groupe. Et le fait que US Maple est une de leur grande influence. Merci de nous le dire parce que ça s'entend pas du tout. Ou alors dans certaines sonorités ou plans de guitare, à la marge, pourquoi pas. Qu'importe. Un groupe qui cite US Maple ne peut être qu'un bon groupe. Et Flat Fields, un EP cinq titres sur Darkk Era records, est effectivement un enregistrement marquant. Post-punk, no wave, noise-rock, ce que vous voulez mais Faints le fait avec tranchant, déviance racée, détachement et mélodies piquantes où il est donc question de ces guitares cinglantes qui font des merveilles. Faints, le nouveau groupe qu'il vous faut.
[publié le 30 mai 2023]

Daggers / The Fable Of The Bees
Le cinquième album de Daggers est digital only. Et c'est bien triste. Mais on va quand même en parler un peu avant qu'il ne tombe dans les oubliettes numériques des disques qui n'existent pas vraiment. Parce que The Fable Of The Bees est un nouvel acte de classe du groupe belge. Un mélange si particulier et unique qui peut se résumer sobrement sous l'étiquette de rock sombre, dans la lignée de Neon Noir Erotica. Magnifiquement âpre et puissant, douloureusement tendu, rocailleux avec ce grain de voix de granit qui fend l'âme en deux, féroce et agité plus d'une fois, riffs simples mais à l'impact dingue, la dynamique de The Fable Of The Bees transcende une nouvelle fois tous les styles. Seulement six titres (plus deux, Sentinel et Of Cinders, repris en version live) mais tous profondément marquants et charriant un fort sentiment de brûlure noire pour le pire qui reste toujours à venir.
[publié le 24 mai 2023]

Stella Research Committee/ Killed Alive
Sixième enregistrement pour le groupe de Cincinnati Stella Research Committee, Killed Alive ne sortira hélas qu'en cassette contrairement au précédent qui avait connu les joies du vinyle. Par contre, le trio pousse encore plus loin le bouchon d'un noise-rock expérimental qu'il en devient totalement hybride et inclassable. Aussi bien White Suns que Colossamite voir Flying Luttenbachers, aussi bien désaxé que hyper tendu, aussi free que frénétique, mélangeant guitare cisaillante, fourmillante et synthé/sample pad, rythmiques technoïdes, azimutées et trépidantes issues de boites à rythmes ou d'une vraie batterie, créant l'angoisse et la parano dans des ambiances industrielles et flippantes avec ce nerf punk bien présent tout comme les bourrasques électroniques, SRC est sans cesse en recherche et en besoin de créativité pour sortir des sentiers battus. Killed Alive, une oeuvre à part qui vaut la peine d'être vécue et que le groupe annonce comme une réalisation posthume... en tant que trio. Stella n'a pas fini de nous surprendre et c'est une très bonne nouvelle.
[publié le 23 mai 2023]

Sunnnerds / Fool On The Hill
Voilà un nouveau projet qui renvoie à Socrates. Non, pas le joueur de foot. Encore moins le philosophe. Mais le groupe de Lyon qui a sévi au milieu des années 2000 et qui a sorti deux belles boules noise-rock. Sunnnerds avec un abus de n est composé du guitariste (Franck Gaffer) et batteur de Socrates plus un chanteur. Et ça fait beaucoup de bruit comme on aime. Trois vieux potes qui se remettent ensemble et la soif d'en découdre comme au premier jour. Une guitare qui racle pour deux et en profondeur. Des réminiscences de Arab On Radar mais sans les déhanchements. Un truc bien rugueux, dissonant, cogneur et une voix qui essaye de se frayer un chemin sans chercher à hurler, créant ainsi un certain décalage. Fool On The Hill et My Phone, deux excellents titres annonciateurs d'un futur EP qui est déjà attendu de pied ferme.
[publié le 17 mai 2023]

Vendettas / Coherent Feelings
Cela fait déjà plus d'un an qu'il avait été question du premier EP de Vendettas. Un seul titre à l'époque. Le vinyle est toujours espéré, on croise les doigts. En attendant, les cinq titres de Coherent Feeling s'écoutent et se consomment sans modération. Un post-punk volontaire qui dépasse ce cadre trop restrictif, des titres pugnaces, un batteur qui sait se faire entendre et remarquer, une face noisy, une autre plus swamp-rock et poignante. Le trio anglais a de la ressource et tout l'avenir devant lui.
[publié le 16 mai 2023]

>> next
 
The Art of Losing (+)
Splintered
Parapraxis - LP
Intellectual Convulsion records 1992

[publié le 29 mai 2023]



Parapraxis, en psychologie c’est l’acte manqué, le lapsus révélateur. Un titre d’album un brin intello pour les Anglais de Splintered qui ne pouvait qu’être publié par Intellectual Convulsion, label français de passage entre 1990 et 1993 qui s’était surtout fait connaître pour avoir sorti le Dig Out The Switch de Dazzling Killmen (sans oublier un album de EyeHateGod et Drunks With Guns). Splintered, un groupe né sur les cendres de Playground à la fin des années 80 avec Richard Johnson (Grim Humour zine et boss de Fourth Dimension records) au chant et sampler, Paul Dudeney (batterie, percussions) et Paul Wright (basse). Avec Stef X (batterie) et James Machin (guitare), Splintered va sortir quatre albums et une grande quantité de Eps ou splits dont un avec Headbutt avec qui Splintered partage le goût pour les percussions métalliques cognées sans ménagement. Parapraxis est le premier album. C’est l’Angleterre industrielle, l’Angleterre de Wiiija records qui se lie avec les affres de Skullflower, Head Of David, Godflesh et Terminal Cheesecake pour cette touche psychédélique fortement malsaine. De longues complaintes répétitives, fortement rythmées la plupart du temps avec un groove intraitable ou offrant un champ de désolation bruitiste sur Silence. Des voix torturées qui tentent de se faire entendre du fond du puits où elles ont été enregistrées. Des guitares avec des effets de l’enfer (la pédale wah-wah tourne à fond), des samples, du bruit, des larsens, de la saturation, de la crasse mais du rock toujours derrière, rampant, lancinant, frontal, inconfortable, déviant sans cesse. Le son d’une époque qui n’a pas vraiment changé de misère. Le vinyle comporte huit titres. La version CD en a deux de plus (Smothered et Parapraxis). Ils sont compris dans le téléchargement. Une dose supplémentaire de Splintered ne fait jamais de mal.

:: download Parapraxis LP

info : 33 rpm. Splintered : PW-RJ-JM-Stef-PD : Bass, Gtrs, Voice, Drums, Samples, Metal Percussion, Radio Manipulation.

 
Dead Air
s/t - LP
Load records 2013

[publié le 14 mai 2023]



Dix ans que ce disque a été publié sur feu Load records et il est toujours aussi injustement ignoré qu’à sa sortie. Subsistent encore de menues traces numériques comme le titre Hoof ou la vidéo de Master Of The Universe. Faut dire que Dead Air n’a rien fait pour être reconnu. Un projet mort-né, un modeste enregistrement six titres pour seule et unique carte de visite à titre posthume, sans doute quasi pas de concerts. Dead Air a été rapidement à court d’oxygène. Un trio guitare fois deux plus batterie avec deux chants dans le lot. Deux gars qui jouaient dans The Black Clouds (Matt Trap et Glen Quinette) plus un certain E3 qui avait aussi sévit dans Finished, un autre groupe de grands romantiques sur Load. La chronique de l’époque citait Cherubs, Vaz, Mount Shasta, Bakamono pour tenter d’approcher la musique de Dead Air. Pour faire plus récent, Hoaries pourrait être également évoqué. Bref, que du très bon qui ne fait pas que sucer des pieds de bouc se dressant d’une braguette démoniaque, vous pouvez y aller sans crainte.

:: download Dead Air LP

info : 33 rpm, 1 insert. Matt Trp drums.vocals. E3 guitar.vocals. Glen guitar. Recorded Feb/Mar 2012 by Evin Huguenin. Mixed by E3 + Evin. Mastered by John Golden + April Golden.


 
Buick
Sweatertongue - CD
Lather records 1993

[publié le 26 avril 2023]



Buick est né à la même époque que Don Caballero, pratiquait le noise-rock instrumental (ou presque), pourrait passer donc pour des précurseurs mais Buick est tellement resté obscur que c’est même pas la peine d’y songer. Un duo américain avec Scott Lawrimore à la guitare et Jeff Clark à la batterie et un seul album accroché à leur maigre destin, Sweatertongue (sous titré Themes and Variations). Étonnement, je gardais un très bon souvenir d’un disque pas écouté depuis l’époque ou pas loin, c’est à dire près de trente ans (aïe !). Une agréable sensation diffuse qui revient pleine poire car les huit titres de Sweatertongue sont effectivement toujours très plaisants. Buick ne roulait pas du coté d’un noise-rock complexe et technique qu’on nommera plus tard math-rock. Des vrais chansons dedans avec des mélodies tout en gardant un caractère anguleux et percutant avec une batterie qui claque bien, des dissonances et des ambiances se rapprochant de Sonic Youth, de l’émotion autant que d’action. Et même quelques voix féminines égrenant des mots mélancoliques sur Lucy Conrad, Excellent Liar, titre qui bénéficie aussi d’un violoncelle par Sean Crowe qui a rajouté de la basse sur The Moon Is Not A Yellow Sow. Une belle collections de morceaux qui n’attendent que vous pour être dépoussiérés et retrouver une seconde jeunesse. Et après Buick, aucune trace des deux protagonistes qui ont disparu dans la nature.

:: download Buick CD

info : Buick is Scott Lawrimore (guitar, words) and Jeff Clark (drums, words). Cameas: Kim Anderson: initial words on "Lucy Conrad, Excellent Liar". Sean Crowe: bass guitar on "The Moon is not Yellow Sow", cello on "Lucy Conrad". Kathryn Zwack: end words on "Lucy Conrad". Sweatertongue was recorded in four evenings at Enharmonik, Sacramento, in July of 1992, and was in all regards facilitated, engineered and motorized by the honorable Darin Keatley who has been our man throughout. Produced by Buick, Darin Keatley. Cover Piece: Reflection with Two Children (Self Portrait), by Lucien Freud, 1965.

 
S.P.U.D.
Sour - LP
Flying Nun records 1990
Breakdown Town - 12''
Flying Nun records 1989
Recliner - 7''
Flying Nun records 1992

[publié le 09 avril 2023]



On aura jamais assez de toute une vie pour vous parler de S.P.U.D. Gnaw, leur unique album et atout maître, est toujours d’actualité et immortel. La dernière pièce du dossier pour obtenir un tableau complet du groupe néo-zélandais se nomme Sour. Et on ne le sera jamais à l’écoute de S.P.U.D. Publié un an avant Gnaw, Sour a le statut de mini-album avec sept titres mais il tape tout de même pas loin de la demi-heure. Parce qu’on a en jamais assez de S.P.U.D., de ces ballades mortifères et sulfureuses à la Motorway et Old Man, des coups de butoirs légendaires à la Jesus Extreme, Drag Me ou Hard Hat. Alors si Jesus Lizard, Big’n, Birthday Party et le rock crapoteux de Penthouse vous font du bien, S.P.U.D. sera votre nouvelle drogue. Pour la vie.

:: download Sour LP

info :
33 rpm, 1 insert. Recorded Jan/June/July 1989 at Lab Studio, Auckland, New Zealand. Engineered by: Rex Visable/Glen Eisenhutt. Breakdown Town, Jimmy-Ray mixed by: M. Heine/R. Visable. Other songs mixed by: M. Heine/M. Tierney. Produced by S.P.U.D. Glen Campbell-vocals, Matthew Heine-guitar, Peter Bucktown-bass, Lance Strickland-drums, Barnaby Curnow-guitar, M. Hyland-guitar Breakdown Town/Old Man/Drag Me. Music by S.P.U.D. Words: G. Campbell except Breakdown Town/Motorway by Matthew Hyland. Cover Artwork by Jason Greig.





Pour être tout à fait complet et ne rien rater de la vie courte et tumultueuse de S.P.U.D., il faut commencer par la maxi Breakdown Town publié en 1989. Un titre qui ouvrait magistralement Sour. Là, c’est la même version mais avec les craquements du vinyle offerts par la maison qui a tout fait pour que ça pète encore plus. Et surtout, un inédit se cache en face B. Slo’gin est son petit nom. Du noise-rock animal et déjanté, un chanteur en forme olympique avec un surplus de trompette, ça ne se refuse pas.

:: download Breakdown Town 12''

info : 45 rpm. Recorded at the Lab Studio, Auckland, New Zealand 1989. G. Johnson (trumpet). Produced by S.P.U.D.





Pour être tout à fait complet et ne rien rater de la vie courte et tumultueuse de S.P.U.D., il faut terminer par le single Recliner publié en 1992. Un titre qui ouvrait magistralement Gnaw. Là, c’est la même version mais avec les craquements du vinyle offerts par la maison qui a tout fait pour que ça pète encore plus. Et surtout, un inédit se cache en face B. Shitman est son petit nom. Et c’est de la grande poésie noise-rock comme seul S.P.U.D. savait l’offrir. On n’avait jamais rien entendu de tel sur Flying Nun records. Et depuis non plus. Et ce n’est pas fini. Un second faux inédit se cache sur la face B. Hee-Ha est son petit nom. Il figurait en quatrième position sur Gnaw. C’est la version Club Foot Dub. Parce que c’est fait avec les pieds et que S.P.U.D. aimait les foutre dans la gueule.

:: download Recliner 7''

info :
face A 45 rpm, face B 33 rpm. Peter Buckton: Bass Hog, Piccolo. Glen Campbell: C.B./moans, Derailments. Barnaby Curnow: Guitar, Midi Zither. Matthew Heine: Guitar, Bass Kazoo, Drills. Lance Strickland: Drums, Soprano Kazoo, Jug. Photos by Kelly Osmand.

 
Mutators
Kill Me - CD
Codify records 2006/2009
Secret Life - LP
Nominal records 2008

[publié le 02 avril 2023]



Cela faisait un moment, une éternité même que Mutators attendait dans la file de The Art of Losing. La faute à Kill Me. Un disque dont l’existence était très incertaine, sauf sous la forme numérique. Et donc pas de bras, pas de chocolat. Une légende disait qu’une version CD existait mais jamais personne en avait vu la couleur. Jusqu’à récemment. Pas de boîtier CD, juste une simple pochette photocopiée et du pressage fait main sous forme de CD-R artisanal. C’est le fait de Liane Morrissette. La chanteuse de Mutators avait quitté le groupe juste après l’enregistrement des treize titres de Kill Me en 2006. L’album n’avait donc pas été publié à ce moment là mais trois ans plus tard, en 2009. Après la sortie de Secret Life, leur second album en 2008. Liane Morrissette avait pris sur elle de sortir Kill Me sur sa propre structure, Codify records, qui n’a jamais rien sorti d’autre et de le filer sous le manteau. Avant de se retrouver plus de dix ans plus tard, bradé sur un site de vente en ligne bien connu. Voilà pour la petite histoire. Sinon, si la musique vous intéresse, Mutators était un trio canadien avec aussi Brody McKnight à la guitare et Justin Gradin à la batterie. Un punk-noise sec, cru et minimaliste. Guitare et batterie qui vont droit au but avec à-propos, un chant revêche qui n’en fait jamais trop (et remplacé parfois par un peu de trompette), des morceaux dépassant (quasi) jamais les deux minutes et toute une ribambelle d’accroches qui ne durent jamais, assez pour que ce soit frustrant et que l’envie de remettre ce CD maudit soit la plus forte.

:: download Kill Me CD

info :
CD-r, no CD box.





Pour Secret Life, le second album de Mutators qui avait donc été le premier à voir le jour, la chanteuse Lief Hall prend le relais de Liane Morrissette. Si la paire guitare-batterie a étoffé et durci son jeu tout en multipliant les trouvailles et les coups de machette dans son punk-noise enraciné dans la no-wave, la nouvelle venue emmène Mutators dans une dimension plus dingue et singulière. Des intonations très variées, habitées et heureusement pour son larynx, elle montre qu’elle peut chanter normalement. Mais quand elle s’arrache littéralement les cordes vocales comme sur Black Room ou Soft Pyramid, qu’elle couine bizarrement sur Psychic Tapes ou vomit tout ce qu’elle peut sur Hidden Place, cela devient réellement saisissant. Et c’est ainsi sur tous les titres bien que sur Bent Backwards, Mutators (chanteuse comprise) savait aussi se montrer presque entraînant et normal. Une belle performance pour un album primaire, sauvage laissant un goût de rouille dorée. Mutators a publié également deux singles (un self-titled et Paper Words), un split 7’’ avec Night Wounds et un split 12’’ avec Shearing Pinx. Mais avec ces deux albums, vous avez déjà fort à faire. Par la suite, Brody McKnight a joué au sein de Nü Sensae alors que Lief Hall a considérablement calmer le jeu.

:: download Secret Life LP

info : 33 rpm, 1 insert. Lief Hall voc/cla. Brody McKnight gt. Justin Gradin dru., oscillator\gtr M. Rec J. Koop at Ers. Mix JK\Mutators. Mstr Stu McKillop at The Hive Labs. Insert LH/BM. Cover JG/Sarah C.


>> older posts