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The
Art of Self-Defense |
Spoiled
Brat /
Laughter |
Après
Humility, Laughter.
Car c'est bon de rire. Et de hurler aussi. Spoiled Brat l'a bien compris
et fait les deux. Il n'est pas donné à tout le monde
de balancer en mode napalm des morceaux en moins de deux minutes,
de se déchirer les cordes vocales comme des damnés et
de tout mitrailler à la ronde sans faire de survivant et arriver
à être aussi consistant et convaincant. Le trio du Delaware
y arrive sans aucun problème. C'est même le haut du panier
sur AI Handjob avec sa note de piano fantomatique et obsédante
dans le fin fond (tendez bien l'oreille). Idem avec R.M.B.
et ces voix furieuses qui se croisent, confirmant que ce groupe a
un beau grain de folie coincé dans la caboche et qu'il n'en
fait pas n'importe quoi. Un groupe qui aurait magnifiquement sa place
sur Three One G records. C'est quand ils veulent.
[publié le 26 juillet 2024]
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Gloop
/
Tension |
Encore
une nouvelle cassette EP pour Gloop. C'est la troisième fois
depuis l'album Crayon
Sun qui était lui-même sorti sous ce format.
Et après la dernière en date
qui voyait le trio américain se frotter à des terres
plus punk-garage-noise, Tension est une furieuse salve noise-rock
comme Gloop n'en avait jamais engendré. Cinq titres remontés
à bloc, plus massifs qu'à l'habitude, se frottant au
tumulte d'un Nerver, noise volcanique, violente avec un grain de folie
en son centre. C'est vraiment du tout bon, sûrement le meilleur
enregistrement que Gloop ait publié depuis ses débuts.
Il serait temps de sortir un album en bonne et due forme sur un label
genre The Ghost Is Clear ou Reptilian, histoire que ce groupe reçoive
toute l'attention qu'il mérite.
[publié le 21 juillet 2024]
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Teeth
Kids /
Is This Loss?-Weight |
C'est
du lourd qui nous tombe dessus depuis Chicago. Un sextet du nom de
Teeth Kids et ya de quoi s'arracher les dents avec ce premier single
numérique. Le groupe se définit comme un croisement
entre Kowloon Walled City, Chat Pile, Oxbow et mewithoutYou. Faut
reconnaître que c'est quand même le versant noise-sludge
qui mène (largement) la danse et que si vous gardez que les
deux premiers groupes cités, vous serez plus proche de cerner
les intentions de Teeth Kids. Is This Loss?, six minutes de
puissance, de rythmes appuyés, de déchirement et de
torture mental. C'est beau et douloureux. Et ce n'est pas qu'une question
de coups dans les gencives, c'est aussi une histoire d'atmosphère,
ce que confirme Weight, plus court mais tout aussi dense et
naviguant dans de magnifiques eaux troubles, angoissantes, violentes.
Teeth Kids, retenez bien ce nom.
[publié le 16 juillet 2024]
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Docents
/
The Salamander-A Reasonable Man |
Docents
continue d'égrener des morceaux. Dans le sillage du single
Substance/Laser Image
en février dernier qui lui même faisait suite au mémorable
album Figure
Study, le groupe new-yorkais sème The Salamander
et A Reasonable Man. Deux graines succinctes mais productives
dans un registre noise plus acéré, bruyant, concassé
et punk (surtout A Reasonable Man). Mais on commence à
avoir l'habitude avec Docents de son talent à visiter toutes
les facettes du noise-rock et il le fait de manière encore
une fois unique et divinement inspiré. Vivement les prochaines
semailles.
[publié le 15 juillet 2024]
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Mast
Year /
Point Of View |
Deuxième
sortie pour Mast Year après le tranchant Knife
l'année dernière. Seulement six titres pour Point
Of View dont deux sont du domaine de l'interlude/bizarrerie bruitiste/atmosphère
angoissante, une spécialité du groupe de Baltimore.
Mais les quatre titres restants démontrent un noise-rock toujours
aussi féroce. Dont un Figure Of Speech de neuf minutes
trente qui va faire trembler plus d'une chaumière. Partir à
la guerre ne fait pas peur à Mast Year. Combat rapproché
dans les tranchées, tirs en rafale, coup de poignard dans le
dos, cris inhumains et un terrible bombardement final à rendre
dingue pour finir. Orgiaque. Comme les trois autres titres sont également
un grand moment de bagarre dont Mast Year a le secret, tout en vélocité,
puissance et crispation, Point Of View est un nouveau régal
signé Mast Year. Un enregistrement qui ne connaît pas
les joies de la sortie physique comme pour Knife mais ce n'est
peut-être que partie remise.
[publié le 13 juillet 2024]
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Gnat
Hatcher /
Today Is Close |
Today Is Close est le jour de Gnat Hatcher. Le reste est mystère.
La sortie d'une cassette cinq titres existant aussi en format CD maison
qui fait date. Le trio de Portland aime son noise-rock quand il est
épais, massif, le plus souvent mid-tempo, méthodiquement
virulent, régulièrement vibrant et terriblement prenant.
Le chant parlé avec la tension aux bords des lèvres
qui sait se montrer plus véhément, les riffs aussi implacables
que les effluves mélodiques qui en ressortent, la finesse sous
la lourdeur, la lenteur d'une profonde et sourde mélancolie,
tout participe à faire de Gnat Hatcher un groupe drôlement
prometteur.
[publié le 09 juillet 2024]
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The
Art of Losing (+) |
Plows
Those People - CD
self-released 2008
[publié
le 14 juillet 2024]
![](images/archives/images_P/plows-those-people-1.jpg) ![](images/archives/images_P/plows-those-people-2.jpg)
Encore un groupe sorti des décombres
du noise-rock, un groupe dont personne na voulu, qui na
pas fait long feu mais dont le premier album mérite franchement
votre attention. Comme écrit dans la chronique
à la sortie de Those People, Plows avait été
découvert à la faveur dun split single avec Young
Widows. Evan Patterson figure dailleurs en bonne position dans
la liste des remerciements. Et établir un parallèle
musical avec Young Widows nest pas déconnant non plus.
Plows le faisait à deux avec David Brooks (chant, guitare)
et Aaron Osbourne (batterie, chant) bien quun troisième
larron, un certain Smither, soit crédité pour la compo
de deux morceaux (Funny Man et King Louie). Neuf titres
dun noise-rock solidement charpenté et dont labsence
de basse ne se fait jamais sentir. Cest puissant sans jamais
en rajouter, le son est parfait et est luvre de Chris
Owens (et non pas Albini qui naurait pas fait mieux), les accroches
sont privilégiées à la démonstration de
force, tout comme les ambiances ne manquant de cuisse et de profondeur.
Je redécouvre cet album après des années à
se morfondre dans son boîtier et cest sûrement un
des meilleurs disques dans le genre à être sorti cette
année là en matière de noise-rock historique.
Ce ne fût pas le cas hélas avec leur second album paru
deux ans plus tard, I
Hate My Car And I Want To Drive (coucou Kurt). Un disque qui
parait-il a vu le jour sous la forme dun CD auto-produit par
le groupe mais rien nest moins sûr. Jamais vu la couleur
en tout cas. La qualité des compos nest pas à
remettre en cause mais lenregistrement est défaillant.
Il faut augmenter considérablement le volume et encore, ça
ne fera pas oublier que ce truc doit sûrement être une
prise live dans un local de répétition et rien pour
laméliorer. Il est quand même proposer en téléchargement
parce quon sent bien que le duo de Louisville savait toujours
balancer des morceaux qui lattent avec intelligence.
:: download
those people CD
:: download
i hate my car and i want to drive
info :: design by Dan Davis/Skeleton Royal. Recorded July 2007
with one very patient, and hard working Chris Owens. Plows is: David
R. Brroks vocals/guitar, Aaron Osbourne drums/vocals. CDs made by
Simple Disc Duplication.
![](images/archives/images_P/plows-those-people-5.jpg)
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Chisel
Drill Hammer
s/t - CD
Hefty records 1999
[publié
le 30 juin 2024]
![](images/archives/images_C/chisel-drill-hammer-self-titled-1.jpg) ![](images/archives/images_C/chisel-drill-hammer-self-titled-2.jpg)
Steve Albini na pas enregistré que des
groupes noise-rock qui lattent et qui claquent. Il sest adonné
aussi à de la musique qui adoucit les murs. Tel est le
cas de Chisel Drill Hammer. Un groupe de Iowa City qui sétait
recentré à Chicago. Le monde du post-rock instrumental,
du math-rock avec un parfum jazzy était leur credo. Après
un premier single en 1997 dont on retrouve un titre (Elegy For
The Original) sur ce premier et unique court album (à peine
vingt minutes), Chisel Drill Hammer couche huit titres pour la postérité
qui naura pas fait grand cas de son nom. Scott Adamson fera
plus parler de lui ensuite avec Abilene
et Kevin Duneman avec LAltra ou lors de son passage à
la batterie chez Ativin. En attendant, Chisel Drill Hammer sétait
épanché avec une certaine classe et beaucoup de retenue
dans les méandres dune musique plus fluide que complexe
arrivant parfois à sénerver avant de revenir vite
fait à des entrelacs de guitares claires. La chronique
lors de la sortie du CD (il existe aussi une version vinyle) montrait
bien quon était pas chaud bouillant. Vingt-cinq plus
tard, ça ne sest pas réchauffé mais ce
disque bien ancré dans une époque et un son de batterie
qui ne trompe pas nest toujours pas désagréable
à écouter.
:: download
Chisel Drill Hammer CD
info : The Chisel Drill Hammer is Scott Adamson, Kevin Duneman,
Jacob Jordan, Jesse Seldess. Recorded by Steve Albini at Electrical
Audio 2.24.98-2.25.98 and 2.27.98. Mastered by John Golden. Photos
by Matt Clark.
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The
Birthday Party/Lydia Lunch
Drunk On The Pope's Blood/The Agony Is The Ecstacy - LP
4AD records 1982
[publié
le 16 juin 2024]
![](images/archives/images_B/the-birthday-party-lydia-lunch-drunk-on-the-pope-s-blood-the-agony-is-the-ecstacy-1.jpg) ![](images/archives/images_B/the-birthday-party-lydia-lunch-drunk-on-the-pope-s-blood-the-agony-is-the-ecstacy-2.jpg)
Il avait déjà été question
de la grande histoire damour/haine entre The Birthday Party
et Lydia Lunch lors de Honeymoon
In Red. Mais cétait la bande de Nick Cave et
la reine de la no-wave en même temps. Alors que sur ce disque,
cest chacun sa face. Et cest un live. Officiel parce que
des pirates de Birthday Party, cest pas ce qui manque et cest
4AD en 1982 qui la publié. Jamais trop goûté
les concerts sur disque mais là, ça claque. Une face
Drunk On The Popes Blood enregistrée en novembre
81 à Londres et sous-titrée 16 minutes of sheer hell
! car un véritable enfer, cest ce quà dû
vivre le public ce soir là et je lenvie grandement. Quatre
titres qui commencent par des hurlements stupides de pure défoulement
en intro de Pleasure Heads. Le son est parfait, cest
comme si on y était mais en fait, on y est pas et cest
encore plus frustrant de ne jamais avoir vu ce groupe en live. Linterprétation
de Zoo Music Girl et King Ink donne des envies de se
jeter du haut dune falaise en espérant dégommer
le plus de mouettes possible sur le chemin du vide. Trois titres qui
se sont retrouvés en 1999 sur la compilation Live 1981-82.
Ce qui nest pas le cas du dernier morceau, Loose, une
reprise de Stooges. Il existe une version Peel Sessions et sans doute
sur dautres bootlegs live mais ce titre qui ressemble à
un rappel vu tous les applaudissements et cris du public en ouverture
est unique à ce disque, cest toujours ça de pris,
surtout quil vaut le déplacement. De lautre coté
du vinyle, cest la face The Agony Is Ecstacy avec Lydia
Lunch en maîtresse de cérémonie, Christian Hoffman
à la batterie, Steven Severin (premier bassiste de Siouxsie
& The Banshees) à la guitare, Murray Mitchell à
la guitare rythmique. Si la face était 16 minutes denfer
où il est bon de se faire flamber, là cest 16
minutes de pure agonie. Une seule longue compo synonyme de descente
aux enfers, lecstasy frelaté, le sale trip, le morceau
qui donne envie dêtre clean parce que sinon, cest
possible autant de souffrances et de lugubre. Pour un titre qui reste
inédit à ce disque. Cest plus raisonnable.
:: download
The Birthday Party/Lydia Lunch LP
info : 33 rpm + 1 insert. Lydia Lunch's insert photo : Chris Stein.
The Birthday Party's cover photo : Bleddyn Butcher.
![](images/archives/images_B/the-birthday-party-lydia-lunch-drunk-on-the-pope-s-blood-the-agony-is-the-ecstacy-3.jpg) |
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Silverfish
Organ Fan - LP+7''
Creation records 1992
With Scrambled Eggs - 12''
Creation records 1992
[publié
le 27 mai 2024]
![](images/archives/images_S/silverfish-organ-fan-1.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-organ-fan-2.jpg)
En 1992, Silverfish donne une suite à Fat
Axl avec leur second et dernier album Organ Fan. Cette
fois-ci, cest Silverfish qui fait le voyage vers les USA, non
pas pour à nouveau être enregistré par Albini
mais par une autre pointure, JG Thirlwell (Foetus) à New York
qui produit le disque avec Martin Bisi à la technique. Il en
résulte une approche moins sauvage et abrasive, Lesley Rankine
ne fait pas que mordre et aboyer, elle a appris à chanter ou
du moins reposer ses cordes vocales mais ça reste quand même
du Silverfish qui secoue et malmène les rotules comme sur le
génial Suckin Gas. Thirlwell étoffe la
palette sonore de Silverfish, apporte sa touche cuivrée sur
une poignée de titres comme Joos ou Scrub Me Mama
With That Boogie Beat, co-écrit lexcellent et plus
élaboré Fuckin Strange Way To Get Attention
culminant à cinq minutes, chose rare pour du Silverfish. Ça
nempêche pas la guitare de Fuzz de couiner, déraper,
sagiter dans tous les sens et la rythmique de détoner
nerveusement mais on sent que la démarche est un brin plus
cadrée. Silverfish remet le single Big Bad Baby Pig Squeal,
évoque Bo Diddley sur Elvis Leg, sentiche de français
à la traduction approximative (comme lorthographe) en
chantant dans notre langue sur Dechainee et reprend étonnement
Rock On de David Essex écrit en 1973, repris et encore
plus popularisé ensuite par Def Leppard ou Michael Damian.
Certaines versions de Organ Fan comme celle à que vous
avez à lécran étaient accompagnées
dun single bonus. Deux titres live (T.F.A. et Jimmy)
enregistrés au CBGBs le 14 avril 92, soit exactement
pendant la période denregistrement de lalbum qui
avait eu lieu du 6 au 23 avril. Cest compris dans le téléchargement
ci-dessous, histoire daviver un peu plus les regrets de ne jamais
avoir vu ce groupe en concert.
:: download
Organ Fan LP
info : 33 rpm + 7'' 45 rpm. 1 insert Club T.F.A stuff to but sheet.
L.F. Rankine - Vocals. Fuzz - Guitars. Chris P. - Bass. Stuart - Drums
with Joe Colarusso - Trumpet, J.G. Thirlwell - Brass, Reverend Ruin
- Extra Voice. Produced by J.G. Thirlwell. Recorded and mixed at Bisi
Studios Brooklyn New York USA 6th April-23rd April 1992. Engineer
- Martin Bisi.
![](images/archives/images_S/silverfish-organ-fan-4.jpg)
![](images/archives/images_S/silverfish-with-scrambled-eggs-1.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-with-scrambled-eggs-2.jpg)
La même année, Silverfish se lance dans
la recette figurant au verso de la pochette des ufs brouillés
avec With Scrambled Eggs, métaphore toute trouvée
pour parler des tensions au sein dun groupe qui va se séparer
dans la foulée. Si on retrouve les quatre morceaux de With
Scrambled Eggs sur certaines versions CD de Organ Fan qui
seront publiées par la suite, ces quatre titres étaient
totalement inédits en 92 et ils montraient un groupe au meilleur
de sa forme. Ça commence par Crazy, une reprise dun
morceau écrit par Armando Trovaioli, Carlos Pes et Doug Fowlkes
pour la bande-son dun obscur film Vedo Nudo (1969) où
Lesley Rankine a remplacé le ''woman'' de Ive never
seen a woman like you par ''man''. Les trois suivants, Jimmy,
Vitriola pour qui jai un petit faible et Jenny
sont également de belles boules intenses venant conclure une
discographie courte et impeccable, prolongée quelques mois
plus tard par le nouveau single Damn
Fine Woman (aucun inédit en face B) de la part dun
groupe qui avait sûrement dit lessentiel avant que tout
ne sédulcore dans les brumes dun futur qui naurait
pas pu rimer avec concession. Cétait parfait ainsi et
Lesley Rankine pouvait déménager à Seattle pour
former Ruby avec Mark Walk (Skinny Puppy, Pigface) dans un tout autre
registre sur lequel il est inutile de sattarder alors que les
trois autres membres ou plus ou moins disparus de la circulation.
:: download
with scrambled eggs 12''
info : L.F. Rankine - vocals/feedback/general bitching. Fuzz -
guitars/feedback/snoring/guitar trumpet. Chris P. - bass noises. Stuart
- Drums. Produced by Grant Showbiz (& Silverfish). Recorded at
Joe's Garage Clapham Common London. 1st 2nd 3rd November 1991 and
at Matrix London WC1 6th November 1991. Engineer - Martin Hanks. Assistant
Engineer - Chris London. Mixed at Joe's Garage 16th-18th November
1991. Engineer - Kenny Jones. Assistant Engineer - Chris London.
![](images/archives/images_S/silverfish-with-scrambled-eggs-3.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-with-scrambled-eggs-4.jpg) |
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Silverfish
Fat Axl - LP
Wiiija records 1990
Fuckin' Drivin' Or What... EP - 12''
Creation records 1991
[publié
le 20 mai 2024]
![](images/archives/images_S/silverfish-fat-axl-1.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-fat-axl-2.jpg)
Après deux maxis,
Silverfish passe à létape de lalbum avec
Fat Axl en 1990. Un disque, on loublie trop souvent,
enregistré par le regretté (jamais je naurais
pensé écrire ce mot en débutant cette série
Silverfish) Steve Albini qui se fait appeler ici Ding Rollski (métonnerait
pas que la caricature au verso de la pochette soit celle de notre
binocleux préféré à jamais) et qui a fait
un rapide aller-retour Chicago-Sheffield aux studios Axis pour faire
en sorte et en deux jours seulement que Silverfish cogne aussi durement
que possible. Mission pleinement réussie. Avec la guitare de
Fuzz qui na jamais sonné autant comme une scie circulaire
avec un soupçon de sirène dalarme. Fameux mélange.
Et avec Lesley Rankine qui ne mâche pas ses mots, ne cherche
pas à réprimer ses pulsions sexuelles mais les crache
à la face des mecs dans une imagerie crue, provocante et lubrique,
ça ne pouvait que plaire à Albini. La rencontre de ces
deux entités donne un album fort en gueule et en goût,
une rythmique qui te roue de coups, une charge violente, stridente,
furieusement tumultueuse mais génialement cinglante et des
morceaux toujours aussi bons, puissants dont la reprise du rapper
américain Melle Mel (White Lines) et lultime titre
et épique Ich Bin Eine Schaften Träuser pour un
disque noise-rock qui na pas pris une ride après toutes
ces décennies. Avec le texte de présentation figurant
sur linsert (et non signé), cest aussi loccasion
dapprendre que Silverfish avait commencé avec Chris le
bassiste au chant et que deux bassistes sévissaient dans Silverfish.
Que lÉcossaise Lesley Rankine avait été
recruté lors dune nuit au Sir George Robey, quelle
avait impressionné ses futurs acolytes sur le dancefloor qui
se souvenaient alors lavoir déjà vu sur scène
quand elle chantait au sein de The Grizzelders. Plusieurs verres plus
tard, elle était recruté (une légende tenace
dit même quils auraient rencontré Rankine lors
dune bagarre où elle était partie prenante à
un concert de Terminal Cheesecake). Fat Axl, de la bombe.
:: download
Fat Axl LP
info : 33 rpm, 1 insert with lyrics. Recorded at Axis studios,
Sheffield, mixed at Southern studios, London, september 1990. Produced
by Ding Rollski. Artwork by StevenTunn in collaboration with Silverfish.
![](images/archives/images_S/silverfish-fat-axl-4.jpg)
![](images/archives/images_S/silverfish-fuckin-drivin-or-what-1.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-fuckin-drivin-or-what-2.jpg)
Lannée suivante, Silverfish publie le
maxi trois titres Fuckin Drivin Or What
non
pas sur Wiiija mais sur un label plus important, Creation records.
Ce qui ne change rien à la teneur vitriolique, bruyante et
sévèrement secouée de leur musique. Albini nest
plus derrière la console, cest John Wills (Loop, Hair
& Skin Trading Company) qui sy colle mais ça sonne
toujours pour faire mal. Face A, Big Bad Baby Pig Squeal et
son fameux refrain Hips, Tits, Lips, Power qui fera vendre
plus dun t-shirt. Un incontournable de leur discographie qui
se trouve et annonce leur second album Organ Fan à paraître
en 1992. Lintérêt de ce maxi figure en face B.
Deux inédits, Puppy Truck et Texas Tea. Deux
nouvelles belles charges où on se dit que Birthday Party et
lalbum Junkyard ont définitivement compté
pour Silverfish. De quoi se foutre dans le décor au premier
virage avec un grand sourire satisfait.
download
fuckin' drivin' or what EP
info : 45 rpm. Recorded and mixed at Falconer studios Kentish Town
London 4th April '91-8th April '91. Produced by John Wills (&
Silverfish). Engineers: Ian "David" Clarke, Adrain Zolotchin
& John Wills.
![](images/archives/images_S/silverfish-fuckin-drivin-or-what-3.jpg) ![](images/archives/images_S/silverfish-fuckin-drivin-or-what-4.jpg) |
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