formica
inmybed
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Formica
s/t LP
In My Bed 2011
Que faut-il
pour faire un bon disque de pop ? De bonnes mélodies, des titres
qui se retiennent sans difficulté, donner l'illusion de la facilité,
de la bonne humeur manifeste ou latente sans jamais tomber dans la mièvrerie,
de la sensualité et un fond de mélancolie ? Il y a de tout
ça dans l'album des rennais de Formica. On pourrait même
parlé d'indie rock décontracté du gland tant la pop
de ces grands adorateurs de Sebadoh lorgnent plus vers les territoires
américains que la douceur de la campagne souffreteuse anglaise,
vers Pavement et une pop aux contours rock, concis et nerveux.
Huit titres, huit accroches avec deux guitares qui sentent bon la marée
montante, la bise fraîche et la simplicité frappante, avec
en renfort sur trois titres, Thomas Le Corre, guitar-hero de Moller-Plesset,
qui a également enregistré ce disque et su donner un son
sans fioriture et naturel. Une batterie qui ne donne jamais un coup de
trop, une basse leste, le genre de rythmique parfaite pour un disque pop-rock,
discrète tout en étant incontournable. Le seul bémol
réside dans les chants (tout le monde chante dans les quatre Formica
sauf le batteur) un peu bancal et l'accent anglais loin d'être irréprochable.
Qu'importe, Formica enchaîne les tubes indie. Podium pour
ouvrir l'album et annoncé de suite la place visée (contrairement
aux losers du Stade Rennais), l'efficace et court Polish Speed,
My Story et ses choeurs osés, Burgbier, reprise de
travail de Cobble, groupe mythique d'un des deux guitaristes de Formica
dont personne n'a bizarrement jamais entendu parlé. Et pour finir
et s'offrir une magnifique porte de sortie, un poignant et très
beau The Apple, avec l'aide du mellotron de Nicolas Méheust
(Chien
Vert). Après un 10''
qui nous avait mis l'eau à la bouche le verre
à la main, Formica offre une nouvelle tournée à se
taper sur le zinc.
SKX (07/12/2011)
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