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Coptic
Light Les avions en piqué annoncent la rude bataille qui va s'engager. Par paquet de douze milles notes comme autant de bombes mais en seulement trois longues salves de 14, 10 et 19 minutes pour un interminable bombardement, Coptic Light ne laisse que peu de chance aux survivants. Mais des bombes comme ça, sur le coin de la gueule, j'en veux bien tous les jours (ou presque, il faut songer à respirer aussi). Coptic Light est une réunion de vieux soldats qui ont tous fait leurs armes dans des escadrons réputés. Le bassiste Jeff Winterberg dans Antioch Arrow, redoutable pionner du hardcore chaotique. Le guitariste Jon Fine, voltigeur chez Don Caballero, est surtout le guitariste de Bitch Magnet. Le batteur Kevin Shea, éclaireur chez Storm and Stress. Que du gradé. Des années d'expérience au service d'une musique qui sent bon la liberté des grands espaces traversées à brides abattues et l'improvisation en direction assistée. Ça foisonne à volonté. Le batteur s'en donne à cur joie. Il ya du Grand Ulena ou tout simplement (le rapprochement est à portée de main) du Storm and Stress et Don Caballero chez ce Coptic Light là. Après un départ furieux, le trio trouve quand même le temps de se calmer en fin de parcours avec Eat It At High School, le plus mélodieux des trois sans que cela ne remette en cause la maestria et l'énergie débordante dont fait preuve le groupe. Car même si on est à la guerre, Coptic Light est civilisé et ne se laisse pas aller à des exactions barbares. Respect des règles pour une musique noise instrumentale (et dans instrumentale, il ya mental) jouissive, véhémente et bizarrement apaisante. Engagez-vous, engagez-vous qu'ils disaient ! SKX (21/02/06) |