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Swob Tragus 7'' Pop Bus 1992 Neutrinos 7'' Project-A-Bomb 1993 The Explosion Of Scilence 7'' Pop Bus 1996 [posté le 24 septembre 2013] Vous pensiez en avoir fait le tour mais non, il reste toujours un groupe de Pittsburgh à faire remonter à la surface. Après Blunderbuss, Six Horse, Jumbo, Northern Bushmen, Shale, Hurl, The 1985, voici une autre pépite de Pittsburgh-la-magnifique, pépinière noise-rock des années 90, un groupe qu'il en est pas de la mauviette, les grandioses et inégalables Swob. Un groupe de Pittsburgh, un groupe de noise-rock mais un groupe qui ne ressemblait pas à ses petits camarades de jeu. Swob, c'était vaguement une réminiscence de Big Black/Rapeman avec quelque chose d'inconnu, une mécanique inexpliquée avec une guitare de fer, une rythmique centrale, prépondérante à la logique élastique, tordue mais qui n'oubliait pas de mettre des taloches. Tragus, le premier single est ainsi fait. Quatre titres tour à tour froids et pétaradants, secs et coupants, des bruits durs, cinglants et un chant parlé et intense comme ça se faisait beaucoup à l'époque chez les groupes noise-rock US. Vital. Sur Neutrinos, la recette ne change pas sauf qu'elle est encore plus peaufinée, pimentée et grandiose. L'enregistrement est également de meilleure qualité et les quatre titres de ce single sont une pièce de choix, bien sur le devant de toute étagère noise-rock qui se respecte. Ah, ce Jaffna, inusable. On croirait entendre le chanteur de Slint sur un morceau tout déglingué et pourtant tellement consistant et finissant dans les méandres d'une musique bruitiste. Mais j'aurais pu dire la même chose de King is King et cette rythmique hallucinante, de El Bruto trépident à la rythmique métallique d'un lointain Distorted Pony ou de Recoil et cette guitare ponceuse et froidement implacable. Un sans faute et un must. Sur l'insert accompagnant Neutrinos, il est clairement indiqué qu'un album doit sortir en mars 94 et son nom est Persis Hussey. On est en 1996, l'album n'est toujours pas apparu et à la place, c'est un single qui sort, le troisième et dernier disque de Swob. Trois ans de silence avant The Explosion of Scilence, sans doute pas mal de prise de tête et un chanteur-guitariste qui se fait la malle. Il en fallait bien deux pour le remplacer, à la guitare et au chant. Le chant est ainsi moins parlé, plus gueulé et dans les aigues et il faut bien l'avouer, un brin moins convaincant. Et pour les compos, bien que Swob continue sur un registre identique, elles sont un ton en-dessous des deux premiers singles, c'est à dire bien au-dessus du niveau de merde moyen mais pas aussi prenantes. De Swob, on ne connait strictement rien d'autres. Les trois membres historiques n'ont jamais formé d'autres groupes (sauf peut-être dans leurs garages), la paire rythmique (Doehring, batterie et Eberle, basse) préférant sans doute se consacrer à une brillante carrière dans l'éducation si on en croit leur email de l'époque (@pitt.edu). Quant à Persis Hussey, cet album jamais réalisé, il s'est longtemps baladé de cassette en cassette, de mp3s pourris en mythe désincarné. Et puis miraculeusement, le bassiste JC Eberle est réapparu sur Soundcloud et a mis à disposition le single Neutrinos, des inédits/enregistrements sortis de nulle part et pas mal de morceaux de ce Persis Hussey. Pour tout vous avouer, je suis me suis empressé de rentrer en contact avec lui, je l'ai tanné et motivé pour qu'il sorte un jour cet album maudit. Et si le bougre n'a pas dit non, il n'a pas l'air non plus très pressé... Il faudra donc sûrement se contenter de ces trois singles qui vous donneront, je l'espère, l'envie de chanter un jour Tiens, voilà mon Swob / Tiens, voilà mon Swob, Swob, Swob.
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