JUMBO
Peppering The Absurdity 7''
Team Skinny records 1996
JUMBO
Smother Party 7''
Peas Kor records 1997
[posté le 08 juin 2011]

The Art of Losing continue son lobbying sur Pittsburgh. Après Blunderbuss, Shale, Six Horse, Hurl et Northern Bushmen, le tour de Jumbo a sonné pour faire un grand tour sur la piste aux étoiles.
Jumbo, c'est un peu la seconde vague des groupes noise-rock de Pittsburgh, époque Six Horse et Shale. Une vague très courte comme pratiquement tous ces groupes (excepté pour Don Caballero dont on oublierait presque qu'ils sont également originaires de cette ville) puisque en deux single parus en 96 et 97, Jumbo avait jeté tout son feu.
Il avait déjà été pas mal de question de Jumbo ici alors on rajoutera juste que les groupes noise-rock de Pittsburgh ont toujours joué leur noise-rock plus avec le coeur qu'avec la technique (excepté encore ces maudits Don Cab) et Jumbo ne déroge pas à la règle. Sur le premier single, les deux morceaux Peppering the Absurdity et No, I Don't Sink So, Asso représentent un magnifique condensé d'amour décapant de plus de cinq minutes chacun. Sur le second 45 tours, les quatre titres sont plus courts mais tout aussi passionnés. Jumbo avait le feu sacré et ces deux disques sont chéris comme des trésors !
Quand on disait que Jumbo avait jeté tout son feu en deux disques, ce n'est pas totalement exact. Avant ces singles, Jumbo avait enregistré une demo huit titres dont on retrouve un morceau, Plague of Canines, sur la compilation Toys You Can Choke On, réalisée en 2000 sur Pencil Neck records. A l'époque de l'enregistrement du second single, Jumbo avait enregistré six autres morceaux par l'intermédiaire de leur guitariste Jason Jouver, avant que celui-ci ne parte s'encanailler avec Creta Bourzia et Don Cab, toujours eux. Cela n'a pas empêché Jumbo de composer et enregistrer en 1999 une demo six titres avec un nouveau venu, un certain Dan, au chant.
Tous ces détails croustillants qui ont fait, j'en suis certain, votre bonheur, on les doit au bassiste, Keith Smallwood. Dans sa grande bonté, il a également envoyé les mp3s de tous ces inédits. Mais comme la bonté n'est pas un sentiment partagé et que votre disque dur est déjà engorgé comme un poireau qui n'a pas vu le jour depuis sa première communion, on va les laisser dormir bien au chaud. Il faut garder un brin de mystère dans ce monde de sur-informations et une petite place dérisoire pour la frime quand tout est devenu si facilement trouvable.