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Cutter self-titled - 7'' Work To Death records 2007 [publié le 16 mars 2019] Ce n'est pas, mais pas loin, le premier enregistrement de Ben Greenberg vu qu'il jouait dès 2004 de la batterie au sein de The Fugue. Ce n'est pas, et de loin, le groupe le plus connu auquel il a participé. The Men, Pygmy Shrews, Zs et maintenant Uniform ou tous les nombreux disques qu'il a bruyamment enregistrés ont contribué à sa renommée de manière bien plus significative. Cutter, c'est un one-shot, juste un single puis rien d'autre, désintégration sur le champ. Il était pourtant bien entouré avec Jeremy Villalobos, futur Drunkdriver avec Michael Berdan qui joue avec Greenberg dans Uniform, Joe Somar qui avait participé aussi à The Fugue et Tia Vincent qui continuera à fréquenter Greenberg sur les deux albums de Pygmy Shrews. Le monde de la noise est petit, un cercle fermé qui, le temps de Cutter, a pris la forme d'un étrange triangle ouvert. Cutter, un galop de jeunesse qui frappe en quatre actes primaires, une lame pas fine qui file direct le tétanos à chaque convulsion. Et elles sont nombreuses. Ça compte pour du beurre sur les trente secondes de giclée s'appelant Stop!!!. Pour les trois autres morceaux, c'est du punk-noise vicelard, brutale, rapide, qui charcute dans la violence pour le simple plaisir d'emmerder le voisin trop mélomane et une réelle capacité à vous entraîner dans leur chevauchée sauvage, notamment sur le titre principal, le punitif et excellent Correspondence School, écorcher les tympans avec des riffs percutants sous la couche de saleté ou un mini-solo qui vrille le cerveau à fond la caisse. Vomir sur la terre entière, corrompre, déformer, ne rien respecter, foncer dans le tas, non pas avec un truc rétractable pour bricoleur du dimanche mais à la hache rouillée, c'était la très courte devise de Cutter. Joli coup.
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