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Death
To Pigs Pas facile
de tuer le cochon. Un guitariste part, un autre arrive. Un de plus. La
mue continue. Death To Pigs a la peau dure. Plus très rose, plus
d'illusions. Oh fuck! It's gonna be a long night. Cruauté
réfléchie, hautes voluptés nerveuses, sursaut de
la mort se confondant avec un spasme de plaisir. Death To Pigs n'est plus
ce jeune cochon sauvage se roulant dans la boue. N'a pas complètement
laissé tomber l'Arab on Radar qui sommeille en lui
mais la nouvelle ruée dans les brancards est autrement classe.
Le vice du cochon est plus insidieux, le bruit du groin moins frontal.
Le punk-noisy du groupe de Nancy se transforme en une dynamique plus lisible,
balançant son groove vers une tendance PiL affirmée, un
post-punk glauque et des talons aiguilles profondément enfoncés
dans une bouche criant secours. It's Nice To Have A Girl Around The
House. Pochette (de l'année) multipliant les vignettes, autant
de clichés sans les lieux communs, représentant treize morceaux
pris sur le vif, sans chercher à comprendre, instantanés
d'un point de chute laissant un sale goût dans la bouche. Le Death
To Pigs frappe court, salves de titres dans la minute trente (et encore),
mais c'est plus précis qu'auparavant, plus tranchant sous une lumière
blafarde, sous un jour qui a vu les années 80, son punk noir et
tout le bruit qui s'en est suivi. SKX (02/05/2012) |