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Death
To Pigs
La Horse
- 10''
Down Boy/213/Bande Noire 2009
Le cochon
lorrain revient à la charge dans le format synonyme de classe.
10 pouces ou 25 centimètres dans la version française de
vinyl jamais aussi bien placés, avec une imagerie toujours aussi
subtilement sulfureuse, surtout quand on retourne l'objet. Death to Pigs
aime le trouble. La subtilité, ce n'est pourtant pas le mot qui
vient à l'esprit quand on aborde la musique du groupe de Nancy.
Violente charge nihiliste et bruyante, L'Arab On Radar en ligne de mire,
version horizon bouché et joyaux de la couronne enfoncés
bien profond. Je restais sur Carnal
Carnival, l'album précédent qui n'était pas
le carnaval espéré malgré quelques belles guirlandes
démembrées. Un air de basse trop en avant qui m'avait laissé
sur ma faim, quelquechose de trop convenu malgré la folie rampante.
Depuis, Death To Pigs n'a pas évolué dans ses murs
de sauvages et pourtant, c'est mieux. Si on entend toujours bien la basse,
le reste s'est mis au niveau. Tout est à fond sur la ligne du front,
le mords aux dents avec cette petite étincelle dans le regard qui
fait peur. C'est tout pareil qu'avant sauf, et la différence est
de taille, que le galop semble plus naturel, moins calculé, une
attitude de je m'en foutiste et de branleurs assumés comme on aime.
Cinq titres sur une face A passant à brides abattues, avec une
mention particulière pour la batterie qui cogne à tout va.
Ça arrache, ça crisse, ça parle de bars chinois,
de black gestapo, de musulmanes qui rendent dingues et de Santa Klaus
Barbie, un jeu de mots qui pourrait faire rire Dieudonné. Rien
n'est correct chez Death To Pigs, du verbe à la musique, ça
sent le dérapage et la bavure à chaque instant. Un sentiment
de non contrôle qui fait que La Horse piétine tout sur son
passage. On ne bougera pas d'un pouce de pied pour éviter ce carnage.
Excepté pour changer de face. Deux morceaux uniquement. Le court
Eggman qui sait comment faire une omelette de rythmes fracassants
et le long (It's a) Burning Hell, morceau maléfique des
suédois Brainbombs. Une reprise qui semblait n'attendre que eux
tant ce titre colle parfaitement à leur répertoire. Visqueux,
répétitif, maladif, Death To Pigs ne change rien à
l'original qu'on reconnaît au premier riff mais si ce titre avait
été accouché de leurs propres mains, on y aurait
vu que du feu. Un morceau dont on ne se lasse pas et qui donne à
chaque fois l'envie d'aller fouetter des vierges. Et plus si affinités.
Comme par exemple remettre le couvercle avec ce disque.
SKX (12/05/2009)
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