|
|
||||||||||||||||||
|
Rapeman Two Nuns And A Pack Mule LP Blast First 1988 [posté le 01 juillet 2012] Sous le couvert du ministère de l'éducation de la jeunesse laborieuse et lépreuse, Rapeman est soumis à votre sagacité. Parce que trop souvent, on oublie qu'entre Big Black et Shellac, Steve Albini avait mis toutes ses tripes dans Rapeman, avec deux camarades de jeu de haute volée, le batteur Ray Washam (ex-Scratch Acid) et le bassiste David Wm Sims (ex-Scratch Acid et futur Jesus Lizard). Parce que trop souvent, dans les conversations de comptoir, Rapeman est typiquement le genre de groupe que beaucoup disent avoir écouter tout en étant incapables de les reconnaître. Parce que cet album est passé comme une météorite, laissant une trace indélébile qu'il faut remémorer régulièrement à ceux qui ont la mémoire courte, les idées fausses et l'ignorance crasse. Et puis pour toutes les personnes ne jurant que par Shellac et qui auraient fort malheureusement zappé Rapeman, il faut avoir écouter Two Nuns and a pack mule, le seul et unique album de ce trio au nom scabreux et à l'espérance de vie abrégée. Que ce soit meilleur ou moins bon que Shellac, là n'est pas le débat, même si vous connaissez l'avis de la maison. Cet album est tout simplement, en 1988, le disque de noise-rock le plus malsain et balèze de son époque, gardant une aura et une violence qui n'ont pas pris une ride. Que ce soit pour les petites culottes de la mère Gordon (Kim Gordon's panties)ou le final phénoménal de Trouser Minnow, l'agression acide de Hated Chinee ou Up Beat, la guitare et le sale goût métallique des cordes qui n'ont pas oublié leur passage dans Big Black, le monstrueux Steak and black onions sur lequel Albini vous invite à Shut your mouth, les rythmiques incroyablement cassantes, percutantes et assourdissantes, le groove tordu de Just got (une reprise de ZZ Top !), Rapeman délivre dix délicieuses compositions fielleuses avec un Albini qui savait encore à l'époque écrire des compositions juteuses, denses, en avance sur son temps avant de définitivement partir à la pêche après le premier album de Shellac. Et surtout, surtout, parce que c'est toujours un monumental d'écouter cet album et on ne peut se refuser un plaisir solitaire un dimanche. Point barre.
|