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  OKARA Months Like Years - LP Spectra Sonic Sound records 1996 [posté le 06 novembre 2009] Cette tâche noire et grise qui sert de pochette était la première réalisation signée par le label canadien d'Ottawa Spectra Sonic Sound. Ou comment mettre tout son investissement dans l'enregistrement et se dire à la dernière seconde que, bordel, ça serait mieux avec une pochette. Le verso est encore plus à l'économie. Mais de tout ça, jeune éphèbe épris de liberté et qui prône un retour vers les petits commerces de proximité si humains et sympathiques, nous n'avons cure de cette enveloppe besogneuse. Nous savons, au premier regard, que cette laideur cache une lumière intérieure, qu'une petite flamme vacille au creux de ces sillons et qu'elle t'éblouira comme la première fois où tu as goûté au tofu bio. Groupe mort-né dès la sortie de cet unique (forcément) et premier et donc dernier (forcément bis) album, Okara est le groupe que j'avais pris pour Blake que j'avais lui-même pris pour Six Horse. Donc, si vous suivez bien, c'est Okara en fait qui dans mon souvenir lointain me rappelait Six Horse. A une semaine près, vous échappiez à cette logique implacable mais confuse, je le concède. C'est terrible. Mais encore plus terrible, c'est de se faire l'aveu suivant : ça fait des années que je n'ai pas écouté Six Horse. Je ne connais pas la raison qui me fait voir du Six Horse à tout bout de sabot mais une telle insistance ne peut être porteuse que d'une foi incroyable en son destin. Ca et l'amour du tofu. Okara sonne donc comme du Okara, c'est à dire une couche d'un noise-rock épris de vélocité et de légèreté, d'une complexité coulante et d'une émotion virile à la Shotmaker qui avait également le défaut d'être canadien. Ma nostalgie chiraquienne me fait préférer le morceau Corona mais ce sont les huit titres qui constituent un ensemble parfait avec l'harmonie du grand Nord. Si vous avez le courage de cliquer sur le lien de téléchargement, vous vous apercevrez que dix titres s'affichent et non huit comme dit précédemment. Rien d'étonnant vous direz vous, vu la confusion qui règne ici mais Okara, pas non plus exempt de tous reproches, a cru bon rajouter, en toute fin, deux petits morceaux tout moches et sans titres, inscrits nul part sur cette belle pochette qu'une jeune sauvageonne sans orgueil a cru bon signer. Tout s'explique. Tout comme s'expliquera la semaine prochaine votre confusion qui verra sa fin s'éclaircir à la lecture d'un post sur Six Horse. Parce que ce n'est pas le tout de citer du Six Horse à tous les étages depuis quinze jours. Si vous ne connaissez pas ce groupe, vous n'êtes pas dans la merde.  
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