Ex Models
Chrome Panthers - LP
X-Mist/Psychotica records 2005
Ex Models/Holy Molar
split 7''
Three One G records 2004
[publié le 08 octobre 2018]



Gros changements pour Chrome Panthers, troisième et dernier album de Ex Models. Mouvement du personnel pour commencer. Shahin Motia (guitare/chant) demeure maître à bord. Zack Lehrhoff (basse, The Seconds, qui a partagé aussi un split single avec Ex Models en 2002), arrivé sur le deuxième album, consolide son poste alors que Kid Millions, batteur de Oneida, débarque. Et surtout, le contenu musical affole les compteurs. Seulement six titres pour une durée quasiment aussi longue que les deux albums précédents réunis (Other Mathematics et Zoo Psychology qui affichaient respectivement 13 et 15 titres) et des compos qui éclatent tout sur leur passage. On le sentait poindre sur Zoo Psychology. Chrome Panthers le réalise dans les grandes largeurs et les rêves les plus fous de tous les bruitistes/noiseux sommeillant dans le petit être malfaisant que vous êtes. Ex Models raffûte, couine, dérègle, enfonce, répète jusqu'à la folie (Chrome Hearts), imite le bruit de la perceuse jusqu'à épuisement des nerfs sur Buy American et, plus généralement, envoie tout valdinguer dans un monumental fracas du rock-noise sans concession et divinement propulser par les rythmes diaboliques de Kid Millions. Ex Models avait largué les amarres et ne touchait plus terre avec Chrome Panthers. On ne leur reverra plus jamais et leur cadeau d'adieu est toujours aussi brillant.





Quelques mois avant Chrome Panthers, Ex Models avait partagé un single avec Holy Molar. Deux titres avec Buy American en version courte (Ex Models a eu pitié de vos tympans) et un titre qui bégaye, What We Want We Want (We Want We Want), soit une grosse minute qui sait ce qu'elle veut, vous torturer les neurones vite fait bien fait.
Holy Molar, c'était le groupe du boss Justin Pearson avec aussi deux autres The Locust (Gabe Serbian et Robert Bray), Max Avila (Antioch Arrow) et Mark McCoy. Question dinguerie et morceaux qui napalment la tronche en moins de deux minutes, Holy Molar avait aussi du répondant. Adeptes du punk-rock carré, passez votre chemin. Pour les autres, il est permis de frémir de bonheur. Deux inédits (My Saturday Night Fever Turned Into A Sunday Morning Rash et Der Werewolf Breath et son final à l'accent folklorique) qui font un beau tableau de famille pas très fréquentable avec Ex Models.