Deep Where All Drown
Movement/The Marianas 2xCDs
Deep Where All Drown recordings 2009
[posté le 20 septembre 2014]

En parallèle de l'article consacré à Venom P. Stinger et dans un souci d'exhaustivité tournant à la perversion, causons de Deep Where All Drown. Soit le bassiste de VPS, Alan Secher-Jensen, qui passe à la guitare et Nick Palmer, le chanteur deuxième génération de VPS qui prend la basse. Vous rajouter le batteur Charles Lockey et vous obtenez Deep Where All Drown. Deux CDs, chacun onze titres. Un CD enregistré en 2004. Son nom est The Marianas. L'autre enregistré en 2008, son nom est Movement. Mon tout a été compilé et réalisé en 2009. C'est clair, non ? Parce que pour le reste, Deep Where All Drown est d'une discrétion absolue, n'a jamais sorti d'autres disques et se cache dans le bush depuis. Pour décrire ce groupe, il serait tentant de comparer à Venom P. Stinger mais si Deep Where All Drown reste dans le domaine du rock cradingue, il opte pour une approche plus noisy-blues, aux accents lancinants, voir psychédéliques. La guitare divague, dérape, la rythmique assure la stabilité ou tente de pulser des compos obéissant à un schéma bien établi. Entre 2004 et 2008, la musique de Deep Where All Drown n'évoluera pas beaucoup. Seul fait notable, Nick Palmer abandonne le chant pour un Movement qui est donc complètement instrumental alors que ses cordes vocales étaient encore en usage sur The Marianas, ce qui fait de ce dernier un disque un poil plus prenant que Movement. Deep Where All Drown est bien sûr loin d'être la découverte du siècle, des longueurs il y a, s'envoyer tout d'une traite n'est pas une bonne idée mais sur plus d'une heure de musique, les morceaux provoquant un certain frisson sont suffisamment nombreux pour faire l'effort d'écouter ce double CDs de bravoure underground.