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  REGENERATION The Me Generation Recordings Compilation 1998 CD The Me Generation recordings 1998 [posté le 12 mai 2011] Une obscure compilation que l'on doit à Che Arthur, le guitariste de Universal Life and Accident, pour son propre label The Me Generation. Le concept de compilation n'est déjà pas bien terrible en soi et ce Regeneration n'aurait jamais dû être déterrée si il n'y avait pas eu au générique deux titres fabuleux d'un groupe encore plus obscur : And Iron. Cette découverte récente, je la dois à un druide fou qui a récemment décidé de fumer sa collection de disques, motivant l'acquisition de ce modeste bout de plastique. Dans And Iron, on retrouve Eric Chaleff (guitare) et Daniel Spack (basse), des futurs Sterling. Les deux titres, Mercury et Phosphate jouent carrément dans la catégorie de Colossamite (surtout sur Phosphate) et Big'n et ils n'ont pas à rougir de la comparaison. Ce sont hélas les deux titres jamais enregistrés par And Iron mais ils valent largement le détour d'un clic gauche. Le reste apparaît forcément palichon. Pourtant, de beaux spécimens (plus connus) figurent sur la liste. A commencer par Neutrino, le groupe de Brian Wnukowski, batteur de Big'n et Carl Saff, surtout apprécié pour ces talents d'homme de studios (il a enregistré et mastérisé bon nombre de groupes noise-rock de Chicago et d'ailleurs, dont le dernier 10" de Big'n). Winterized figure sur leur album Improved Hearing Through Amplification, sorti lui aussi en 1998 alors que le second titre, On Bender, semble un bel inédit. Neutrino ne faisait pas le noise-rock made in Chicago le plus vigoureux, le plus dément mais il n'en possédait pas moins une putain de classe. Ativin a connu également sa petite heure de gloire. Deux titres, comme pour l'ensemble des sept groupes, mais pas d'inédits. Ativin, c'était la version slowcore du noise, des enfants pas prodiges de Slint et Codeine mais attachants tout de même. Le nom de Universal Life and Accident me dit vaguement quelquechose. A l'écoute de leurs deux morceaux, il faudrait peut-être se pencher sur leur discographie qui a l'air plus qu'éparse. Ce sont les deux compos les plus violentes de la compile, plus punk-noise et urgentes, mode Table/Slug et ma foi, c'est vraiment bon. Che Arthur formera par la suite Atombombpocketknife. Le reste est beaucoup plus aventureux. On peut à la rigueur extraire Lazycain, dans une veine plus Jawbreaker/Jawbox. Third Harmonic Distortion joue un brin dans la même cour que Lazycain, n'a rien d'honteux mais là aussi, c'est assez passe-partout. Des groupes comme ça, post-hardcore assez mélodique, il en existait des milliers à l'époque et ils sont loin d'être tous morts. La lanterne rouge revient à Spectator Pump. Malgré la voix de Stephanie, à n'en pas douter charmante, leur pop-punk sautillante est aussi inoffensive que leur nom est naze. Mais de toute façon, vous n'avez pas attendu cette fin de chronique pour cliquer sur le lien ci-dessous et écouter, confortablement installé, And Iron.  
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