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Cream Abdul Babar The Catalyst To Ruins - CD At A Loss records 2002 [posté le 17 juin 2015] En
2002, quand cet album avait été chroniqué en temps
et en heure,
ça finissait par la phrase hautement visionnaire Le babar est
là pour longtemps. C'est le dernier disque tangible que le
groupe de Floride a fait, excepté deux ou trois splits dont un
avec Kylesa et un maxi
de reprises pour le fun. C'était donc sans le savoir l'album ultime
de Cream Abdul Babar et il était grandiose. Sept musiciens composaient
le groupe. Un chanteur très énervé à temps
plein, un autre qui faisait aussi du programming et deux autres dont la
principale activité était soit la guitare, soit la basse.
Vous rajoutez un batteur, un type aux claviers et un devil's trombone
et Cream Abdul Babar est une fanfare noise qui rappelle un autre groupe
noise de l'époque et pas que pour une raison de nombre. Si Slug
vous vient à l'esprit, vous avez tout bon. Ce n'est pas un copié-collé
mais l'esprit volubile, varié dans les approches du bruit, les
fulgurances, les démences, les expérimentations bruitistes
confiées à une huitième personne, l'originalité
dans le bordel et le gros son, l'impression qu'un bataillon de noiseux
vous saute dessus tout en sachant pertinemment bien ce qu'ils font, Cream
Abdul Babar sait aussi faire. The Catalyst To Ruins regorge de
titres homériques comme les sept minutes de It's Hard To Sue
When You're Laughing, la prodigieuse charge en avant et émotionnelle
de E is for Intelligent, les arpèges et l'ambiance Neurosis
au début de Blown Goat, les incisifs et accrocheurs Kill
People et Blast & Damn, bref, un album hélas très
méconnu mais possédant pourtant toutes les qualités
pour contenter le noiseux indécrottable. Cream Abdul Babar avait
auparavant réalisé un premier album, The Backwater of
Masculine Ethics, en 1997, assez difficile à trouver et donc
repris sur la compilation Excavation 1995-1998 publiée en
2004 sur Public Guilt avec quelques singles et bonus supplémentaires.
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