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Numbers Now, Everything - CD Frog Man Jake records 2001 Spectrum - CD 5'' Frog Man Jake records 2002 [publié le 05 janvier 2020]   Big Numbers, un drôle de numéro en provenance de New York qui n’a pas eu la chance, ni au tirage ni au grattage, de la notoriété ou au moins de la reconnaissance, sauf de la poignée de personnes qui ont pu les entendre au début des années 2000, comme par exemple lors de leur tournée en France dont une date à Rennes en 2003. Un groupe qui a publié quatre disques. Deux officiels, Now, Everyting et Spectrum. Deux autres encore plus discrètement sous la forme de Cdrs (jamais vus, jamais entendus) et des pochettes à l’économie, un self-titled cinq titres en 2000 et The Paths Fork, huit titres en 2003 dont les trois morceaux de Spectrum. Commençons par le principal enregistrement qui peut encore se trouver à un prix très modique, le six titres Now, Everything. Big Numbers pratiquait un noise-rock extrêmement incisif, deux guitares qui ferraillaient avec une belle vigueur et grande dextérité (Alex Holden et Nat Rabb), une basse (Jeff Rabb, le frère de l’autre) plus mélodique que fracassante, la batterie très véloce de Jeff Ledbetter et le chant de Nat Rabb (vu aussi au sein de Ink), urgent, mordant, varié avec parfois des pointes de Steve Albini quand il retroussait les babines. Now, Everything, six missiles d’un Wire qui serait passer sous le joug du noise-rock, un Big Black plus humain et dans tous les cas, six morceaux aussi fluides qu’éclatés, incroyablement bons et indispensables à votre collection noise.    En 2002, Big Numbers sortait Spectrum, un disque petit mais costaud. Un format 5 pouces comme on peut en trouver dans Abus Dangereux avec seulement trois titres mais c’est à chaque fois une claque et une démonstration de finesse, de force, de constructions précises et habilement agencées, d’un sens aigu de la distorsion dont l’indispensable morceau qui a donné son nom à ce mini-disque, un Spectrum avec un passage mélodique qui fait toujours frissonner, même après toutes ces très longues années et des chroniques qui à l’époque en disaient forcément beaucoup de bien. 
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