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BACON WAGON Savant CD Good Cause 2005 BACON WAGON / instruMen split 7'' Self-released 2004 BACON WAGON / DACTYL split 7'' Hit Dat 2006 [posté le 06 novembre 2011] Un Art of Losing pas perdu depuis très longtemps puisqu'on ne remonte que sept années, au plus, dans l'infernale machine du temps. Mais ces trois disques et le groupe principal qui en compose le fil rouge, les suédois de Bacon Wagon, sont tellement passés inaperçus dans les failles temporelles qu'un retour s'impose. Savant est leur unique album. Et encore. Huit titres balancés en dix-huit minutes, on pourrait dire que c'est peu mais aussi que c'est suffisant pour se prendre un aller-retour dans la tronche. Le syndrome Ethereal Killer de Hammerhead en plus retors avec le son crunchy d'un Loveblobs. Ca craque sous la chaussure, ça crépite sous les molaires, ça larsen en toute simplicité et c'est brutalement jouissif. Les frères jumeaux Kinberg (Marcus et Kristoffer) s'occupent de tout, guitare, basse, batterie, chants et c'est un grand moment de sport. L'année d'avant, en 2004, Bacon Wagon avait débuté sa dure vie de losers par un split single avec leurs compatriotes de instruMen. Bacon Wagon signe quatre titres aussi juteux, sales et sans fioriture. Une poignée d'années auparavant, Bacon Wagon aurait eu une place de choix sur Amphetamine Reptile. Et pas pour faire de la figuration. Enorme déflagration. Sur ce disque, Bacon Wagon est en formation trio avec Mikael Jinneskog à la guitare, en plus des frangins Kinberg. Et si vous croyez avoir tout entendu, instruMen se charge d'en rajouter une couche. Groupe suédois totalement inconnu de nos services pour une surprise qui laisse sur les genoux. Je ne connais rien d'autres de ce groupe sauf que Gustaf Malmros semble le personnage principal et a multiplié les projets avec le mot instruMen dedans. instruMen yellow, white ou instruMan G et que sais-je encore. Mais oublier toutes ces couleurs. Celle qui nous intéresse c'est le instruMen red. Deux titres qui voient rouge, couleur d'un noise-rock flamboyant et enlevé. Fellow-believer est une composition agile, nerveuse, technique sans y toucher, invoquant des groupes canal historique comme Swob et Table. Merveilleux. L'autre compo, In front of a counter, plus courte, est également très emballante. On va essayer d'en savoir plus sur ce mystérieux groupe. Troisième et dernière expérience de Bacon Wagon avec le vinyle, c'est un autre split avec les américains de Dactyl en 2006. On avait déjà parlé de ce disque en 2008 et trois ans plus tard, la basse sonne toujours aussi distordue. Trois titres féroces, musique animale. Sur ce disque, Peter Johansson, un ex-instruMen, s'assied derrière la batterie, à la place de Marcus Kinberg qui file à la guitare pendant que son frère Kristoffer continue de cogner la basse. Marcus Kinberg et Peter Johansson, on les retrouve désormais au sein de Hooves Not Hands (avec Andreas Hjort) sur Amplified Noise records, label des ex-Dactyl. On reste en famille. Et il est sûr que, quand on a partagé un bout de disque avec des sauvages comme Dactyl, on n'a pas envie de les quitter. Ca pourrait les vexer. Si on avait pu parler de Slug et Glazed Baby notamment à propos de ce groupe de Baltimore, les noms de Pachinko et Mama Tick viennent aussi à l'esprit, pour le coté déglingué et lourdingue des deux titres enchaînées et déchaînés, I'm Pretty Sure I'm Dead et The Next Wave Of Who Cares. Deux titres monumentaux. Le guitariste Rick Major joue désormais au sein de Lady Piss. Là encore, c'est du très bon.
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