The Art of Losing
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 A Day Called Zero
s/t - CD
Gravity records 1996
[publié le 10 mai 2021]



Un disque et un seul. Si A Day Called Zero maintient péniblement une vague présence dans les livres d’histoire, c’est pour la présence de Tobias Nathaniel/Christensen, un des membres fondateur de Three Mile Pilot et Black Heart Procession et de Jason Crane (alias JC2000) qui a sévit au sein Rocket From The Crypt mais aussi et entre autres, dans Rice et Black Heart Procession. Le troisième larron était le guitariste et chanteur Joshua Quon mais c’est tout ce qu’on sait de lui. En 1996, ces trois musiciens s’associent pour un projet ultra éphémère. Quatre titres pour la version vinyle et six pour la version CD, c’est tout ce que A Day Called Zero a laissé pour la postérité. J’en gardais un souvenir plus pénible, surtout à la lecture de la chronique d’époque. Finalement, ce disque possède un vernis qui craquelle bien sous l’épreuve du temps. C’est l’école Slint, un post-rock pas si léthargique que ça, plus tendu qu’il n’y paraît, de longues compos s’étirant dans une mélancolie douce-amère et des mélodies aussi fragiles que palpitantes, un truc intemporel qui flotte dans l’air, légèrement jauni et qui rend nostalgique avec une vibration attachante en fil rouge, un frémissement dans le fond, une nervosité qui tente de se frayer un chemin sous la torpeur ambiante tout comme les chants fantomatiques, notamment celui de l’invité Andy Ward (Antioch Arrow, Evergreen) sur Plateau. Pour les personnes sensibles à des groupes comme Slint, Codeine, Rodan, Enablers, June of 44 et Black Heart Procession bien sûr, A Day Called Zero n’attend plus que vous.





infos : J. Quon=guitar, vocals, piano. T. Christensen=bass. J. Crane=drums. Electronics on song2 by J. Soares. Vocals on song4 by A. Ward. Recorded at Bankers Hill by M. Anderson. Art stolen from Ilia Grigorievich Chashnik. Song2 for Denver Lucas.