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Come
+ Berline0.33 + Besoin Dead Les Instants Chavirés - Montreuil/Paris Vendredi 24 mai 2013 orga. : Won 28 et Rockpost Faire un compte-rendu de concert un mois après la fin de la bataille n'est pas des plus pertinent et ne démontre pas le grand sérieux de la maison. Sans compter qu'on risque de n'avoir plus qu'un vague souvenir d'une soirée brumeuse et mouvementée. Mais ce concert là, je ne risque pas de l'oublier. Alors que je ne m'attendais à rien de spécial, voir craindre le pire, Come a dépassé toutes mes espérances. J'ai toujours fui plus ou moins ces concerts de reformation, à de très rares exceptions près dont Big'n est la plus belle, ces moments de nostalgie avec des vieux sur le déclin qui ne pourront qu'aiguiser vos regrets de ne pas les avoir vu plus tôt au meilleur de leur forme, mais bordel, c'est Come quand même ! Un groupe phare, même si pas assez connu, de la scène indé américaine des années 90, avec quatre albums incontournables pour qui veut briller en société. Ca valait bien une montée à la capitale avec une volée de bretons et bretonnes triés sur le volet. Et le Breton étant grand seigneur, il arrive à Montreuil en même temps que Come. J'y vois comme un signe du destin. Ce qui signifie dans l'immédiat que Come n'est pas en avance. L'heure est donc propice pour tailler la bavette sur le trottoir avec des têtes pas vues depuis longtemps, voir très très longtemps et parler mondanités avec des groupes qui ne connaissent pas leur chance de jouer avant Come. Saleté de jeunes. Besoin Dead débute donc la soirée. Un duo avec deux ex-Louise Mitchells dont un surtout, le chanteur-guitariste, qui nous avait hypnotisé quelques plus jours plus tôt à Rennes avec son projet solo Jessica 93. Besoin Dead, c'est un peu la même famille musicale, une batterie au lieu d'une boite à rythme, c'est-à-dire une différence conséquente dans l'impact, une dureté bienvenue dans un noise-rock minimal et frappeur. J'avoue que les souvenirs sont un peu vague (merci La Chouffe) mais je me souviens très bien que j'avais trouvé ça excellent, tout autant hypnotisant que Jessica 93, qu'ils avaient joué juste le temps qu'il fallait et que Thalia Zedek, sur la gauche de la scène, semblait prendre un pied terrible. Trois mois après le concert à Rennes, bien calé contre le pilier que je soutiens et en face du guitariste, je vais pouvoir encore déguster aux premières loges la prestation de Berline0.33. Comme à Rennes, les Lillois jouent un maximum de nouveaux morceaux, voir quasi que des nouvelles compos, ce qui empêche de s'enflammer en combustion spontanée sur les tubes de Planned Obsolescence, tentant d'apprivoiser la nouveauté qui promet un somptueux deuxième album. En attendant, l'étincelle à Rennes n'est pas autant présente ce soir. Le noise-rock coupant et cold de Berline0.33 a du mal à mettre le feu, le guitariste ne se fait pas suffisamment entendre bien que je sois juste devant lui et je reste quelque peu en retrait malgré tout le talent de la section rythmique pour exécuter un groove sec, froidement entraînant et la grande qualité des morceaux. Et puis Come.
Mine de rien, l'excitation est montée d'un bon cran de la part
d'un mec qui soi-disant n'attendait rien et l'envie d'en découdre
se fait aussi présente qu'une envie d'uriner causée par
La Chouffe. Gros sticker Hate collé sur la guitare de Thalia Zedek,
petit sticker Love sur la guitare de Chris Brokaw qui a perdu une bonne
vingtaine de kilos et a retrouvé sa ligne de jeune homme, le yin
et le yang, deux forces opposées et complémentaires, duel
de guitares aux premiers rayons du soir pour faire briller le blues blanc
du groupe de Boston. Avec Sean O'Brien à la basse et Arthur Johnson
à la batterie, soit le tout premier line-up, le canal historique,
Come va s'employer à montrer que 21 années plus tard, les
compositions de Eleven : Eleven, leur premier album pyramidal,
n'a rien perdu de son incroyable aura. SKX (22/06/2013) |
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