yobs
fuzzclub
|
Yobs
s/t - LP
Fuzz Club records 2024
Yobs avait déboulé dans le paysage comme des gueux au salon
de la gastronomie avec un single
numérique dont les deux titres, Fortune Teller et Cemetery
Man, se retrouvent sur le premier album du groupe de Liverpool. Lenvie
de tout chaparder jusquaux petites cuillères, baver sur tous
les plats, se goinfrer, les faire voler, en répandre partout jusquau
plafond dans un grand éclat de rocknroll volcanique
et rigolard. Yobs allume pétard sur pétard, dynamitant lesprit
garage-rock avec un son bien rentre dedans, une rythmique mise en avant
qui tape fort, secoue le cocotier, des coups de boule sentant le hardcore
et des scories noise se consumant sous un soleil de plomb. Ce qui est
plutôt rare à Liverpool. Ça pue lémeute
cette histoire là. Surtout si une légère touche sulfureusement
psyché sinvite sur les barricades. Cest sûr,
la fumée va faire tousser. Mais ce quil faut retenir de tout
ça, cest la haute énergie qui sen dégage,
les riffs qui lancent des flammes, la grande teneur en rock qui pulse
sans arrêt, le sacrifice du batteur (George Gebbie) qui cogne comme
sil était assis sur un baril de poudre et le chant de Joey
Ackland qui allume la mèche. Dix compos ne traînant pas en
route comme vous vous en doutez, éruptives, urgentes mais qui donnent
aussi envie de danser comme un forcené, ne demandent quà
être reprises en chur (ce que nhésitent pas à
régulièrement faire le guitariste Michael Quinlan et le
bassiste Alex Smith) et étaler tout le fun qui les parcours, à
parts égales avec la sauvagerie et la fougue qui les habitent.
Chaque morceau est écrit pour faire mal, pour devenir entêtant,
pour faire transpirer, pour soublier, pour hurler, pour devenir
un étendard, que ça vous marque par tous les moyens. Mission
réussie pour Yobs qui a fait plus que le job.
SKX (03/10/2024)
|
|