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Human
Impact
Gone Dark LP
Ipecac records 2024
La terre nayant pas encore explosé, Human Impact peut sortir
Gone Dark, son deuxième album. Voir troisième si
EP01,
la compilation qui nen est pas vraiment une, est prise dans le décompte.
Le monde avait découvert Human Impact au balbutiement dune
sale pandémie de la part dun groupe dont optimisme nest
pas le deuxième prénom. Gone Dark. Tout est dans
le titre. Lobscurité sest installée et elle
colle aux basques de ce disque. Chris Spencer dresse à nouveau
un tableau très noir de la société on ne peut
lui en vouloir et cest avec un surplus de rage quil
fonce dans le tas demmerdes.
Et pour donner un coup de pied dans la fourmilière, rien de tel
que prendre deux gars qui ont fait leur preuve récemment dans Unsane.
Chris Spencer a viré Phil Puleo (batterie) et Chris Pravdica (basse)
et pris Jon Syverson (ex-Daughetrs) et E.C. Cooper (ex-Die 116, The
Kill Van Kull, JJ Paradise Players Club et Made Out Of Babies) pour
les remplacer, soit la section rythmique qui a accompagné Spencer
pour les concerts que Unsane a donné ces trois dernières
années. Dailleurs, ça nétonnerait plus
personne quun nouveau disque de Unsane pointe le bout de son nez
un de ces quatre.
Jim Coleman (ex-Cop Shoot Cop) est lui toujours là aux synthés
et dire désormais que Human Impact, cest laddition
de Unsane et Cop Shoot Cop nest plus une facilité. Avec une
inclinaison allant vers Unsane. Un retour de balancier alors que le premier
album
disait le contraire. Comme pour mieux faire comprendre que Unsane nest
pas mort et enterré. Il nest donc pas rare de constater que
de nombreux passages font sérieusement penser à Unsane,
notamment dans le traitement de la guitare qui a retrouvé de lépaisseur
et du fiel mais aussi le chant de Spencer crachant son courroux et son
accablement du monde moderne avec plus de consistance. Gone Dark
durcit le ton, frappe plus fort, se fait plus abrasif, plus intense. Il
faut toute la science de Coleman pour ne pas se laisser absorber, broyer
et continuer à faire entendre ses samples qui font toute loriginalité
de Human Impact. Des claviers sinistres et sifflants qui simmiscent
dans les cordes électriques, qui font corps avec la Telecaster
de Spencer, émaillent des nappes et bruitages électroniques
pour densifier ce noise-rock qui nest pas du genre à donner
de lair gratuitement, offrent des gimmicks qui font office de mélodies
acides comme sur Reform ou Repeat. Un habillage sonore souvent
mesuré mais toujours essentiel qui fait que Human Impact ne serait
pas Human Impact sans cet attirail électro/indus.
Avec Andrew Schneider à lenregistrement, vous avez lassurance
que ce disque, cest du costaud, que la version 2.0 de Human Impact
ne fait pas de quartier, que les compos sont encore plus marquantes et
pénétrantes et cest pas pour me déplaire. Gone
Dark sauf pour Human Impact qui est sur une voie royale.
SKX (24/11/2024)
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