strangelight
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Strangelight
The World Needs Laughter 12
Self-released 2021
Adult Themes LP
Self-released 2020
Perte & Fracas était passé trop rapidement sur Strangelight
lors dune brève en juillet dernier. Alors quand Strangelight
a joué au Père Noël courant décembre en offrant
les frais de port, à linternationale compris, cette gazette
internet toujours à laffût des promos a profité
de cette belle générosité pour se procurer The
World Needs Laughter, un maxi uniface publié en décembre
2021 et Adult Themes, premier album sorti en octobre 2020. En plus,
Strangelight ne lésine pas sur les moyens et emballe soigneusement
ces produits quil édite lui-même sans laide dun
label. Cest même labondance pour The World Needs
Laughter qui bénéficie dune pochette gatefold
pour décorer seulement quatre titres en neuf minutes. Et pour lalbum,
cest un très beau livret douze pages avec des artworks à
chaque fois signé par Tony Teixeira, le guitariste de Strangelight.
Un groupe de Oakland avec quelques têtes connus. Ian Miller, lhabituel
bassiste de Kowloon
Walled City et Nat Coghlan (chant/guitare) qui avait fait les beaux
jours de Transistor
Transistor sur le label Level Plane, sans oublier Julia Lancer (The
New Trust) et donc Tony Teixeira (Cobra Skulls) qui participe aussi aux
chants. The World Needs Laughter parce que cest pas la marrade
tous les jours et rien de tel quun noise-punk dont la base de référence
aurait pour nom Hot Snakes pour relâcher la pression négative.
Un rocknroll/punk hautement abrasif qui donne non seulement
le sourire mais réchauffe aussi les curs. Ça turbine
à fond là-dedans comme sur Headache Aesthetic, des
refrains imparables où il est quasi impossible de ne pas gueuler
en même temps que Coghlan dont la voix âpre et acerbe qui
peut aussi se montrer mélodique est contagieuse et sied merveilleusement
à lénergie fulgurante du groupe. Des mélodies
au couteau qui fusent de bonheur, une vigueur de touts les instants, une
classe infinie. Et quand Strangelight décide de tamiser la lumière,
il surprend son monde sur la fin de Lead Blanket en sortant les
violons avec linvité Darius Koski pour définitivement
vous briser le cur.
Un an plus tôt, Strangelight avait également mis le feu au
rock avec Adult Themes. Cétait déjà
mis en boite par Scott Evans (Kowloon Walled City) pour lassurance
dun son aux petits oignons. Strangelight à bloc dentrée
de jeu, ne lâche jamais laffaire, fricote constamment avec
lurgence tout au long des dix titres dont le qualificatif dincendiaire
est un faible mot. Succession éhontée de riffs gagnants
et de déhanchements rocknroll à rendre John
Reis vert de jalousie. Et comme les guitares sont au nombre de deux, la
bataille nen est que plus belle. Dans toute cette débauche
détincelles et de frénésie, Teixeira et Coghlan
tirent dans la même direction, dédoublent les riffs, intensifient
les mélodies et sortent régulièrement larpège,
le riff qui se distinguent, les trouvailles qui font toute la différence
pour enflammer entièrement des morceaux qui filent droit et pourraient
sonner trop élémentaires. Chaque titre a des allures dhymnes
insatiables, basiquement intraitables, sauvages, chauds comme la braise
et salement élégants. Cest Noël tous les jours
avec Strangelight.
SKX (09/01/2023)
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