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        ObjectsBlue Sunlight Artificial Living  LP
 self-released 2022
 
 Le vu a été exaucé. Et même à 
        un nombre de copies drastiquement restreint (11 exemplaires !), ça 
        compte tout pareil (mais cest quand même bien dommage). En 
        février, Naked Objects a finalement publié la version vinyle 
        de Blue Sunlight Artificial Living, son premier album dont on sétait 
        fait lécho en novembre dernier. 
        Auréolé dune magnifique couleur bleue, cet album méritait 
        bien den rajouter une couche.
 Naked Objects, Brooklyn, se présente comme un collectif post-punk 
        et dub. Toujours pas plus avancé pour savoir si cest vraiment 
        un collectif ou juste lémanation dune seule personne 
        qui officierait à tous les postes. Quimporte, après 
        pas loin de quarante sorties numériques, morceau par morceau la 
        plupart du temps, depuis 2021 seulement, Naked Objects soffre une 
        fenêtre dexposition un brin plus conséquente. Et de 
        quoi alimenter le filon post-punk qui nest pas prêt de se 
        tarir. Blue Sunlight Artificial Living, huit titres très 
        connotés  et Naked Objects ne sen cache pas le moins 
        du monde - avec en tête Gang Of Four qui aurait mis en avant la 
        basse au lieu de la guitare cisaillante. Une belle grosse basse ronde, 
        ça cest pour la justification de létiquette 
        dub, et elle fait des merveilles offrant des lignes irrésistibles. 
        Et comme la guitare sait y faire aussi pour alpaguer le tympan, voir se 
        faire plus bruyante et grinçante comme sur Sonatine et Home, 
        Blue Sunlight Artificial Living collectionne les morceaux terriblement 
        séduisants. Sous des dehors froids, cassants et dépouillés, 
        un chant distant et une approche réduite au strict nécessaire, 
        Naked Objects est une machine précise qui ne manque pas de souplesse 
        et de chaleur avec ces mélodies accrocheuses, une rythmique sans 
        cesse entraînante/dansante qui ne lambine jamais en route pour allumer 
        des lumières scintillantes dans le bleu glacial de la nuit urbaine. 
        Malgré une musique très référencée, 
        Blue Sunlight Artificial Living est spontanément addictif. 
        Il faut parfois se satisfaire de plaisir simple alors je me contente aisément 
        de ce petit bijou sans âge.
 
 SKX (20/03/2023)
 
 
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