easyprey
1407
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Easy
Prey
Relentless Struggle LP
1407 records 2020
Second album pour Easy Prey après Teeth en 2018, Relentless
Struggle ne présente que six titres mais il devrait permettre
à ce groupe texan (Austin) de se faire un nom plus conséquent
qui, contrairement à ce quil suggère, ne fait pas
de ce groupe une proie facile. Pas envie de chercher des embrouilles à
Easy Prey qui se définit lui-même comme jouant du post-hardcore
agressif. Et agressif, Easy Prey lest sans nul doute. Hardcore aussi
mais cest surtout le fait du chant de Chris Moynan (ex-OK Pilot)
qui braille ses mots dune voix rugissante, une gueulante continue
à qui il est possible de reprocher dêtre toujours sur
le même mode/tonalité et très présente mais
on finit par shabituer. Et quand vous appelez votre album Relentless
Struggle (lutte acharnée), il ne faut pas sétonner
du niveau de pugnacité de ce chanteur.
Par contre, la musique (avec notamment le batteur Matt Buie qui a joué
sur le premier album de Xetas)
montre de plus grands contrastes et brouille les pistes. Passées
les deux charges féroces qui fendent le permafrost en moins de
deux minutes (Fail/Thrail et Gasoline Mouth), Easy Prey
manifeste une capacité certaine à plus dempathie,
à rocker façon Ladder Devils, apporter une dimension noise-rock
lourde, sale et presque poignante, se permettant même dinviter
une chanteuse (Chelsea Hale) pour quelques vocalises (discrètes
certes) sur Fever Dream et apporter un brin de souplesse à
ce bloc brûlant dun feu intérieur inflexible. De la
chaleur bienvenue et un sens rythmique furieusement entraînant qui
font les titres dont on se souvient longtemps comme LAppel Du
Vide et surtout A Study In Acute Narcissism, titre de sortie
plus tortueux, déchirant et terriblement enlevé.
Seulement six titres mais ils font leur effet et en plus, lécoute
en boucle est facilité par le fait que la face B présente
exactement et rigoureusement les mêmes titres que la face A.
SKX (28/08/2020)
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