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The
Uranium Club An Exploration In Humanity - LP Static Shock 2016 Le club de l'uranium, c'est chaud. Très très chaud. Hautement instable, vous soumettant à d'importantes radiations rock'n'roll, punk et garage. Cocktail explosif. A Minneapolis, The Uranium Club - qui se fait aussi appeler justement The Minneapolis Uranium Club, voir The Uranium Club And Sunbelt Chemical Corporation - irradie les neurones avec un punk-rock transcendant les générations, champignon d'influences allant du rock des Kinks en accéléré, au punk 77 des Weirdos ou des Dils pour remonter vers des sonorités plus dures, tranchantes et atterrir sur des territoires proches des Arndales. Une grille de lecture qui devient personnelle, sept titres très nerveux (plus une Outro instrumentale en sortie de piste), accrocheurs. Deux guitares, sons clairs, coupants, enchaînant les riffs à toute berzingue, frittant les cordes dans de brefs accès de rage. Le rythme est basique et trépidant. Les deux guitaristes et le bassiste prennent la parole à tour de rôle, provoquant autant d'intonations vocales différentes avec des paroles ambiguës, des histoires provocantes. Vous partez avec un groupe punk-garage bien dans l'air du temps et vous vous retrouvez avec un groupe plus bizarre, retors. Des morceaux qui cherchent autant l'attrait que la confrontation, le déhanchement autant pour danser que pour éviter les coups. Des morceaux sur la corde raide défilant à toute vitesse et d'autres, comme le long The Misadventures Of Prissy Krissy à la structure plus narrative ou le sulfureux Sun Belt avec ses paroles très caustiques. The Uranium Club sent le souffre. Une aura ultra efficace, directe mais beaucoup plus malin et pervers quand on s'approche de trop près parce qu'une fois le nez dedans, impossible de s'en dépêtrer. Si vous êtes sensibles à des groupes comme The Blind Shake, An Exploration In Humanity ne devrait pas taper loin de votre petit cur. Un des meilleurs disques de punk-rock d'un nouveau genre de ces derniers temps. SKX (16/02/2016) |