permanent




Leather Slave
s/t – LP
Permanent 2014

Brainbombs, mecs… BRAINBOMBS !
Hein, quoi ? Y en a un qui fait la fine bouche ? Right, tu vois la porte là-bas, au fond, à côté du local à poubelles ? Ouais ? Eh bien tu l’ouvres et tu sors, tu pourras jouer à la marelle math-rock.
Maintenant que nous sommes tranquilles, nous allons pouvoir évoquer le cas des sympathiques Leather Slave, combo de L.A. composé de deux énergumènes encagoulés -si j’en crois la magnifique pochette de ce premier LP éponyme sorti chez Permanent Records en 2014- et d’une nana à moitié à poil qui aime visiblement les fruits et se faire tenir en laisse; en réalité une figurante qui aura su apporter une touche visuelle arty non-négligeable. Bref, qu’importe, vous aurez tout le loisir d’étudier la chose de plus près si vous choppez le skeud…
Noisicalement parlant, Leather Slave est un pur copycat des Brainbombs, ou plus exactement des Brainbombs d’Obey; opus ô’ combien magistral, indépassable, inénarrable, indispensable, crucial, blah-blah-blah-blah.
Copycat, en voilà un qualificatif qui pourrait sonner comme une sentence, mais il n’en est rien. Car après nous être fadé régulièrement mille et une formations (bien plus, en fait) inspirées par Shellac, ce p’tit clone des gentlemen Suédois fait du bien par où il passe !
Les deux premiers morceaux, Knife Stunt et Doors of Hell, s’ils se posent là et sont, il faut bien l’avouer, une belle entrée en matière, force est d’admettre qu’ils ne sont cependant pas parvenus à totalement me subjuguer. Du bel ouvrage certes, du noise-punk primitif/répétitif qui tâche certes, mais pas encore la claquasse des grands jours. Ceci étant, ça passe tout seul en fond sonore, et donne même du cœur à l’ouvrage pour faire la vaisselle ou changer la litière des chats. Ne riez pas malheureux, c’est un compliment.
Les choses se corsent très franchement (encore heureux !) dès la troisième salve qui clôture la première face, Skin Suit, et le saccage perdure jusqu’à l’ultime piste qui se coupe brutalement en plein effort, juste histoire de nous balancer une petite pichenette dans nos faces de branleurs. Good shit ! Au moment où je tapote ces bafouilles, Leather Slave a déjà remis le couvert avec la sortie d’un deuxième effort chez Video Disease, sobrement et intelligemment intitulé II. Chronique en cours !
PS: Contrairement à ce qui est indiqué sur le rond central le LP tourne en 45 et non en 33. A moins que vous ayez envie de vous enfiler une sorte de noise-doom avec des vocals à la Chewbacca …

Vincent/LNO (03/10/2015)