vaz
sleepinggiantglossolalia
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Vaz
Visiting Hours - LP
Sleeping Giant Glossolalia 2013
A première
vue, pas grand chose de changer entre le Vaz de Chartreuse
Bull et le nouveau de Visiting Hours. La ligne de conduite
consistant à se jeter dans la gueule d'un volcan est respectée.
Formule à trois, production Ben Greenberg (membre de Pygmy Shrews,
Zs et derrière les manettes de pas mal de groupes qui font du bordel
comme Twin Stumps, Drunkdriver, Pop. 1280, White Suns, The Men), deux
guitares brûlantes, batterie atomique, son crade, sombre et noise
avec le chant qui tente de se faire une place et d'apporter la touche
mélodique.
Sauf qu'en fait, Vaz pousse le bouchon encore plus loin. De par la forme
déjà. Que six titres mais à la longueur ajoutée,
dépassant par deux fois les cinq minutes jusqu'aux onze minutes
de Hyperslog. Et par le fond. Pas foncièrement sur le volume
et le niveau de bordel général mais par la volonté
de rajouter une couche de frénésie et de chaos. Excepté
sur le premier titre Visiting Hours gardant un aspect mélodique
et entraînant évident (et sans surprise), les autres chargent
bille en tête et ce n'est pas pour me déplaire. Les vieux
Vaz débordent toujours autant d'énergie. La palme revient
au phénoménal Black Paste. Riff répétitif,
l'autre guitare qui déchire l'air tout autour, jusqu'à ce
que les deux guitares se lancent un combat dans un passage quasi déstructurée,
tension grandissante et fin poignante. Et alors qu'on se croit tout au
bord du volcan, Vaz poursuit avec Armbone. Un rouleau-compresseur
à la vitesse du TGV avec un batteur, linégalable Jeff
Mooridian, présentant l'étonnante caractéristique
de rajeunir, de taper de plus en plus vite et fort en vieillissant. Des
roulements de malade, des enchaînements de malade, tout en violence
et en précision. Les riffs cassent les reins avec un coté
épique et un chant de Tatars à la conquête du monde.
Tu te lèves, tu tournes le vinyle et tu te prends direct Hyperslog.
Qui n'est finalement pas la compo la plus meurtrière de l'album.
Le début est répétitif à souhait, le chant
monotone, fatigué et si on sent bien la tension poindre, l'accélération
ne vient qu'au bout de cinq minutes trente. Hyperslog décolle,
prend de l'ampleur mais n'est pas que saccage et carnage avant une fin
à nouveau très répétitive et hypnotique. Le
final se fait par la grande porte avec Plague Ship. Mooridian fait
une nouvelle fois des prouesses et détruit sa caisse claire. Propulse
la bête dans les griffes de deux guitares surchauffées. Et
ce chant toujours décalé, distant, harmonieux et qui me
fait penser aux Thugs. Oui, nos bons vieux Thugs angevins. Va comprendre
! Pour les adeptes de l'option téléchargement, Visiting
Hours offre un titre supplémentaire qui n'est pas sur le 33
tours. Un court Tractor Beam confirmant que le Vaz chambré
2013 est là avant tout pour déranger les tympans dans leur
style unique et affolant qu'ils ont eux-mêmes nommé crypto-breakbeat-rock-ish
!
SKX (23/01/2014)
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