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On n'arrête plus les Fils de Frida ! Chaque disque aligné est un palier supplémentaire vers plus de violence, de catharsis, d'une spectaculaire Clavicule démise et de coups de lattes dans le Tibia. The Bulgarian, le deuxième album, marquait un important virage. Tortuga, malgré son emblème de lenteur, est un méchant coup de boost pour avaler les lignes droites en un temps record.
Après une parenthèse enchantée, Sons Of Frida a les crocs. Que six titres, mais du volume, du mordant, un jeu plus dur sur l'homme, une rythmique montant d'un sérieux cran dans l'emportement et les roulements frénétiques (Cactus) et deux guitares irradiantes dévalant la pente et moulinant des brassées d'air vicié. Même le chant emboîte le pas de la furie ambiante et souffle sur les braises de la passion. Sonic Youth est toujours dans un coin de leur tête mais c'est quand même la version noise, durcie aux angles, sans s'empêcher de petites mélodies du bonheur. La trompette est de sortie sur Mirinda (et le tout début de Tibia qui a de faux-airs de Fordamage), morceau le moins abrasif du lot mais certainement le plus beau avec une mélodie vocale très convaincante. La seule fausse note du disque pourrait être les dix minutes de Teenage Mutant Crocodile Turtle. Ça débute pourtant très bien, à fond la gomme, mais tout stoppe au bout de deux minutes et des poussières et n'offre plus q'un long larsen, un rythme peinard, bruitages diverses et vains ne semblant être là que pour atteindre les trente minutes syndicales.
Mais cela ne serait ternir l'impressionnante tenue de ce disque. Un disque bref mais rondement mené et super intense. Il va désormais falloir compter sur Sons Of Frida.

SKX (09/04/2013)