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Logikparty
Oh Cult ! - LP
White Plague 2012
Costards-cravates
et têtes de perceuses pour signifier que ce disque va méchamment
vriller les tympans et démonter grave mais c'est un leurre. C'est
avant tout au corps que Logikparty s'adresse. Du cold funk et broken
soul comme ils disent, pour faire remuer le bassin et panser le coeur.
Mais avec ce coté pointu et perçant donnant toute sa raison
d'être à la perceuse.
Après un fantastique single
et un excellent 10'',
les Irlandais passe un nouvel échelon avec brio, la longueur d'un
album n'altérant pas la qualité. La base est identique mais
magnifiée. Toujours les influences d'un post-punk au groove indécent,
Bush Tetras et ESG en ligne de mire avec une attaque plus dure, rock et
froide les rapprochant de nos lillois de Berline0.33. Basse-batterie au
centre du débat, tour à tour dansant, piquant, dub, lignes
de basse rondement envoyées, le charley finement harcelé,
la caisse claire taquinée nerveusement, impossible de rester en
place, de résister aux rythmes brûlants de Logikparty. Le
chant harmonieux de Benni Johnson, c'est la touche Moonshake
quand Margaret Fiedler s'occupait des vocalises, avec une nouvelle corde
à son arc, un magnifique synthé sonnant comme un farfisa
et habillant quelques titres d'une couche de légèreté.
Et puis la guitare dont chaque intervention est affûtée,
les arpèges ou riffs tranchants, aguicheurs, n'ayant pas besoin
de longs discours pour se faire remarquer. Morceaux aux beats minimalistes,
morceaux racés, veloutés, morceaux vous emportant dans leur
ferveur (Cave pain things ou Blonde on blonde on blonde
qui n'a strictement rien à voir avec un morceau de Bob Dylan),
Oh Cult ! est un album autant entraînant que sec, chaleureux
que cassant. Ces têtes de perceuses ne sont pas synonymes de têtes
chercheuses mais leur post-punk du 21ème siècle,
malgré toutes les fortes connotations qu'ils assument parfaitement,
est diablement prenant et si Oh Cult ! ne le sera jamais, il a
tout du disque à vous faire tourner la tête jusqu'à
transpercer toutes les résistances.
SKX (30/05/2012)
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