The Swan King est un nouveau groupe en provenance de Chicago mais leurs racines, il faut plutôt aller les chercher du coté du hardcore que le noise-rock d'école bien connu dans le patelin. Avec Jamie Drier, ancien bassiste de Planes Mistaken For Stars et deux autres acolytes, Dallas Thomas (chant/guitare) et Zafar Musharraf (batterie) qui ont fricoté avec la scène metal, The Swan King est un peu à la jonction de ces carrefours musicaux et en même temps, le groupe inclassable. Typiquement le genre de musique à plaire à un public d'horizons divers.
Bref, c'est le casse-tête alors laissons nous porter par l'énergie du trio, par leur capacité émotionnelle à faire décoller ces compos au-delà de la pure charge agressive. Des morceaux qui filent droit, très peu de changements de rythmes et de brisures mais une propulsion/pression constante. Le groupe a surtout le bon goût de travailler l'aspect mélodique. Dallas Thomas, sa guitare volubile, son chant rocailleux et chaleureux ne rendent pas cet univers impitoyable. La clef de voûte de l'album avec de gros riffs qu'il plaque, ente force et finesse ou d'arpèges qu'il fait tournoyer, répéter, enfoncer dans le crâne, comme sur Staring Through Skulls ou carrément plus metal et viril sur Invisible Hands (pas le titre préféré de la maison), le tout porté par une voix avec juste ce qu'il faut d'urgence dedans. The Swan King, c'est la touche Kowloon Walled City sans le même degré de lourdeur et de lenteur. Dans son approche metal/hardcore/punk à la dégaine plus rock'n'roll (on brasse large hein mais difficile de faire autrement), The Swan King a clairement mis la mélodie au centre. Virile la mélodie, mais bien présente, à l'image du titre Dead Man's Shadow, donnant de la fibre et de la cuisse à un album qui aurait pu vite devenir besogneux. Convaincant à défaut d'être passionnant.

SKX (24/06/2011)