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mlu rotted tooth |
MLU s/t 12'' Rotted Tooth 2010 Après
avoir fait la douloureuse rencontre avec MLU sur le split
avec The New Flesh, on fait mine de ne pas comprendre. Maîtresse,
je n'ai pas été sage aujourd'hui. Frappez moi. Fort. Un
vinyle vert vomitif transparent et que deux indications de titres par
face. La face Vom Dog et la face Die On Drug. MLU est passé
de duo à trio avec l'adjonction d'un bassiste, a déménagé
de Tampa à Nashville et vogue la galère. Sur ce disque,
MLU ne montre pas uniquement que c'est un groupe noise-rock de bastonnade
brutale. C'est aussi une brutale bastonnade. A ce niveau là, ce
n'est plus de la fresque, c'est du terrorisme. De l'extrême, primaire,
malmené, pilonné, citadelle imprenable, du Glazed Baby féroce,
répétitif, qui fonctionne à bout de souffle et bizarrement,
on arrive à respirer encore. Car dans leur débauche, MLU
a réussi a ne pas trop en faire, à s'aménager quelques
breaks et donner ainsi de l'air à des compos préalablement
parties pour fonctionner en apnée. De plus, le mec derrière
la console a eu la délicate attention de distinguer, écarter
chaque instrument pour une puissance accrue et non pas une bouillie sonore
infâme. Et si MLU ne fait vraiment pas dans la dentelle, ce détail
a de l'importance pour la survie de l'espèce. Tous les titres s'enfilent
sans silence. MLU abat sa carte tapes et electronics loops, enchaîne
les bruits incongrus, vaporise d'éther la fin de face de Vom
Dog et le début de Die On Drug avant que Shalpin, guitariste
et hurleur patenté qui se contrôle, ne batte le rappel des
troupes. Le bassiste a apporté de l'assise et du structurant dans
leur anarchie bruitiste et de vrais morceaux prennent corps. Maîtresse,
j'aime vraiment beaucoup beaucoup ça. SKX (10/06/2011) |