mlu
thenewflesh
humanconduct
roofless
cephiastreat
stayawayfromghosts
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The
New Flesh/MLU
Split 12''
Human Conduct/Roofless/Stay Away From Ghosts/Breathmint/ Cephia's Treat
2010
Le split
de l'autodestruction. J'espère que vous avez les oreilles bien
accrochées et les tympans pas trop précieux parce que, si
on s'y connaît dans ces pages en groupes indélicats, les
deux groupes proposés à notre sagacité forcent l'admiration.
Non seulement leur art de la bastonnade et du concassage frise la palme
d'or mais en plus, ils le font avec un goût immodéré
pour l'enregistrement à l'arrache et la saturation générale.
A ce jeu du petit cochon, MLU (pour My Left Uterus ?) se place même
en tête parce que eux, ils le font comme des sagouins. Un duo originaire
de Tampa qui ferait passer White
Suns pour un groupe de scouts. Tout est laminage et essorage et avec
leur technique hi-tech dit du tout à fond, dans le seul souci de
choquer le bourgeois. L'effet est dévastateur. Ce n'est pas qu'ils
jouent plus vite, plus fort, plus haut que les autres mais tout est dégueulassé,
saturé, distordu, absence total de fun, Pink & Brown version
hommes des cavernes. Quatre titres qui vous feront aimer un peu plus les
sagouins. Ou vous donneront l'envie de tous les tuer.
The New Flesh ne sont pas des inconnus. Pas mal de disques
à leur actif, tous formats confondus et ce split semble être
leur dernier en date. A tout jamais. Mais ça demande à être
vérifié. En tout cas, il semble avoir formé un nouveau
groupe du nom de Friend Collector ou alors ce groupe comprend des membres
de The New Flesh, on ne sait plus, leur vie est encore plus bordélique
que la votre et comme ce ne sont pas les rois de la communication, on
a du mal à suivre. Ce qui est plus certain (et encore !), c'est
le nouveau guitariste, Greg Dembeck, opérant sur ces six titres,
en lieu et place de Danny Propert.
Et ce qui est absolument certain cette fois-ci, c'est que le trio pratique
un noise-rock incroyablement brutal et sauvage. Incroyablement punk. Là
encore, The New Flesh ne s'embarrasse pas de techniques d'enregistrement
haut de gamme. Pas de place pour l'espace. Chaque centimètre d'oxygène
est compressé, tous les niveaux sont dans le rouge, au même
supplice de volume, à se bouffer entre eux, noise-rock nihiliste
mais avec suffisamment de relief pour vous faire apprécier le paysage
déchiré. Il y a du Slug dans ces six titres, dans cette
approche entre rythmique tribale et guitare circulaire, ce marteau piqueur
qui s'abat impitoyablement et la plainte profonde qui rebondit contre.
Mais sans l'air pour alimenter les pores. Tous les titres sont Untitled
mais le quatrième touche le summum de la quintessence noise. A
égalité avec les six minutes du dernier titre. Si c'est
l'ultime disque jamais réalisé par The New Flesh, c'est
une sortie par la grande porte.
SKX (10/06/2011)
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