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Nü
Sensae/Okie Dokie
Sorrow - Jubilance Pt.2
split 7''
Swill Children 2010
Deuxième
volume d'une série de trois split singles, orchestré par
le label de Brooklyn, Swill Children. La tête pensante Jesse Hlebo
n'a pas pour seul but dans la vie de sortir uniquement des vinyls mais
tout un tas de projets/objets/photos (en réalité label
focusing on the space of integration between limited physical objects
and the internet mais je ne comprends pas son concept de folie, même
traduit en français). Comme Monsieur est artiste, c'est lui qui
s'y colle pour l'artwork de ce présent single. Mis à part
la magnifique couleur cyan, on ne peut pas dire que la présentation
laisse un souvenir impérissable. Emballage pour viennoiserie. Pochette
en deux avec une pauvre photo noir et blanc dont le flou doit être
sûrement artistique avec un second carton jaune agrafé dessus.
Le résultat n'ayant rien de renversant malgré tout le soin
qu'il semble apporter à l'apparence, on se concentre sur le contenu.
Douleur et allégresse, c'est le thème sur lequel on planche
(on est à Brooklyn ou on n'y est pas, on est arty ou on ne l'est
pas). Pour la douleur, ça serait Nü Sensae. Duo canadien,
homme-batterie, femme-hurleuse-guitariste. Un beau brin de voix qui n'a
pas le physique de ces cordes vocales. Ca racle, ça charcle, une
vraie polonaise qui en buvait au petit déjeuner. Derrière
ces belles boucles blondes et ces accords minimaux, elle envoie une ritournelle
pleine de venin pendant que Monsieur accélère le poison
à grands coups de roulements compulsifs. Après un 12'' one-sided
et un autre single, le duo Nü Sensae confirme toute leur ruralité
punk et jouissive. Le seul défaut de ce titre, New Lies,
c'est de figurer à l'identique sur leur nouvel album qui vient
de sortir, TV, Death
and the Devil.
Pour la douleur, ça serait aussi Okie Dokie. Un trio californien
avec un chanteur qui n'a pas le physique de ces cordes vocales. Tête
de garçon coiffeur et voix de maniaque, autant nasillarde que grêlée
comme si le chanteur de Old Time Relijun s'était bourré
de speed après avoir bouffer Donald Duck. Ou l'inverse. Ca vous
donne en tout cas deux morceaux hyperactifs (Forcefeed et UV
Dust), deux pépites punk à fond la caisse où
on repense à la touche garage de Old Time Relijun mais avec boite
à rythme et en version trash et saturée. J'adore.
L'allégresse, c'est l'ensemble de ce single tiré à
333 exemplaires, moins désormais le n°32.
SKX (12/06/2010)
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