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      Hats Solarium Down The Causeway - 10''
 Z-Man 2009
 Ecrit sur 
        la route pendant leur tournée américaine, enregistré 
        dans le même pays par Greg Ashley à Oakland, ce nouveau 10'' 
        fait dans l'urgence et l'instantané. Phil Calvert a beau avoir 
        participé au mixage final (avec Kris Buscombe le chanteur à 
        qui on doit aussi l'artwork), Solarium down the causeway se fait 
        direct, condition d'enregistrement live oblige, retrouvant une certaine 
        filiation avec leur premier EP Wound 
        of a little horse tout en s'éloignant de plus en plus de 
        celle de Birthday Party. Respire un bon coup et mets la tête sous 
        l'eau. Les Australiens voyageurs commencent par balancer trois courtes salves 
        post-punk incisives où coule au milieu Check the Center 
        (prévu à l'origine pour un split 7'' avec Thee Oh Sees). 
        Le titre qui fait mouche. Surprenant au début. Rapidement dépendant. 
        Caisse claire militaire, bonbon pervers et acidulé, seul titre 
        enregistré à Melbourne par Kris Buscombe, encore lui, au 
        four et au moulin, puisque auteur également des cinq autres titres. 
        Un mec qui n'a pas son pareil pour vous agripper l'ouie par un riff accrocheur, 
        par vous transformer du Scientists en or fin. Stomach in your hair 
        et Pleasure Syndrome, plus virulent, possèdent également 
        cette élégance des petites frappes qui d'un regard perçant 
        vous crucifient sur place. Dans Fucking with the Atmosphere, il 
        ya Atmosphere, synonyme d'un morceau plus porté sur l'envers du 
        décor, voilé dans une mélancolie acerbe et il y a 
        fucking parce que
 parce ce que ça ne fait jamais de mal.
 Autre face, Witch Hats resserre les boulons, se fait plus abrasif. SESSA 
        (Son of a silo salesman) est le genre de morceau typique qui grandit 
        en studio, improvisé sur le tas. Rythmes répétitifs, 
        riff en boucle, morceau hypnotique grossissant de ses propres tremblements, 
        alimentant sa folie, pas loin de représenter les cinq plus belles 
        minutes de ce disque. Le groupe de Melbourne coupe définitivement 
        le cordon avec la troupe à Nick Cave sur un titre comme I Am 
        Parolling, l'encrant dans une tradition rock'n'roll qui a écrit 
        les plus belles lettres et déclenché les plus belles cirrhoses 
        de vieux cramés australiens, tout en gardant cette classe et ce 
        détachement indéfinissable. A l'origine, Witch Hats avait 
        enregistré douze morceaux pour un album mais une fois à 
        la maison, seuls six morceaux ont trouvé grâce à leur 
        oreilles, préférant garder le meilleur de leur jus pour 
        cet EP. Sans savoir ce que donnaient les versions rejetées, on 
        peut dire que Witch Hats a su retenir les leçons de Cellulite 
        Soul où une ou deux compos plus faibles avaient survécu 
        et frappe cette fois-ci au plus juste. En plein dans la pupille.
 SKX (06/12/2009)
 
  
 
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