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Medusa Prenez trois des quatre Racebannon, mettez Mike Anderson l'habituel chanteur à la guitare, engagez un autre hurleur moins hystérique et volubile à la place (Scott Van Buren), rajoutez un second guitariste, secouez bien et vous obtenez Medusa. Amateurs de plats épicés, vous allez vous régaler. Le parallèle avec Racebannon est évidemment facile. Voir facilement évident. Version courte mais pas édulcorée. Quinze titres tournant tous autour des deux minutes mais qui ne se résument pas à une sombre et laconique histoire de chiffres. Fini le psychédélisme noise. Un riff, un morceau. Avec une bonne aura métal de préférence comme on a pu l'entrevoir sur le Acid or Blood de Racebannon. Ca va droit au but et si le parcours est semé d'embûches, on arrive par voir la queue du Malin. Le une idée par compo ne les empêche pas de mettre un tas de saloperies autour. De faire graviter du malsain et des rythmes lancinants de violence, de samples distillés avec amour et Willpower, d'être brut et pervers, tordu tout en balançant des riffs classiquement rocks (Wicked Father). De tracer des lignes droites avec des dos d'ânes où au beau milieu, les trois minutes d'un Destructor plus malfaisant que la moyenne fourbisse des envies démoniaques. De Racebannon, Medusa ne garde que le nerf. La voix sait se mettre en veilleuse, explorer un panel de sensations larges, allant de la torture de corde vocale au parlé grinçant ou l'aboyeur en chef. Medusa frappe qu'un coup, juste ce qu'il faut. Aucun superflu, ce qui permet de garder cet album engageant et perceptible malgré les piments et les coups de canif bien acérés. Sous ces airs menaçants et dégoûtants de metalleux aux cheveux longs et gras, En Raga Sül est un premier album d'un punk-rock hybride tout ce qu'il ya de plus cinglant et concis. Et bon. SKX (09/03/2009) |