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Goodbye
Diana Mobilhome nous avait laissé sur de belles promesses, on était fin prêt était à passer à la maison avec piscine. Dès l'introduction de Bigglenot et ses riffs mastoques, ça sent l'enchaînement logique. Juste ce qu'il faut de plus pour passer dans la classe supérieur sans forcer. Un son qui gagne en ampleur, de la puissance bien placer, toujours au service d'un rock instrumental pas si complexe que ça, digne héritier d'une tradition américaine jamais encombrante. Ca pointe vers Oxes, dans le travail et la complémentarité des deux guitares assumant tour à tour virilité et finesse. Une certaine idée du rock, cette envie continuelle d'envoyer voler, de faire chauffer à froid, de mettre de l'épaisseur et de la graisse sur les bords. Et ne pas oublier l'humour sans quoi tout ça serait vain et ennuyeux avec le clin d'il aux potes de Marvin, tout autant Montpelliérains, avec Marwine, spéciale dédicace, et son pastiche de guitares singeant un de leur morceau. Avec une rythmique dont la solidité ne peut masquer le sens du groove enthousiaste, on a là une belle brochette de titres percutants, d'instrumentaux frayant habilement dans les méandres d'un style qui en a pourtant vu d'autres. Mais Goodbye Diana est loin d'être une seule machine à rocker. Leur idée d'un rock instrumental a également cette coloration bien nette et propre sur elle où rien ne dépasse. Convenu diraient les mauvaises langues. Avec des passages lorgnant vers un post-rock qui fait retomber le soufflet même si tout ça est joliment exécuté. Bref, j'ai du mal à me décider. En temps normal, plus on écoute un disque et mieux se forge l'opinion. Là c'est tout le contraire. Plus je l'écoute et plus je me pèle l'oignon. Un bon disque qui laisse sur sa faim. SKX (07/07/2008) |