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The
Flying Luttenbachers Weasel Walter encore et toujours, trimballant sa bête mutante. Un album déguisé en format court. Huit titres quand même pour vingt bonnes minutes vrillantes. Ed Rodriguez continue de l'accompagner avec l'aide cette fois ci du volubile guitariste Mick Barr (le dingue qui se cache derrière Orthrelm) qui, comme Rodriguez le magnifique, tâte de la guitare bien sûr et de la basse. La santé mentale de Flying Luttenbachers avec un tel loustic ne va pas aller en s'améliorant. Et pourtant, on se surprend à trouver ce disque tout à fait audible. Pour du Flying évidemment. Le trio enchaîne dans la continuité de son album précédent The Void. Compréhension de surface. Un bon trio rock des familles, pas d'entourloupes mais joué à mille à l'heure. Déluge de notes. Répéter le même accord. D'accord. Le faire tourner en bourrique. Echafauder des ossatures qui s'élèvent dans le chaos. Et une fois là haut, planer, se faire peur dans des tourbillons soudains, reprendre les courants ascendants et se péter la lune en tout bien tout honneur. Des free-rockers en liberté totale mais dans les règles de l'art. Les deux guitaristes démontrent toute leur virtuosité à enchainer les arpèges dans les aigues, à dialoguer comme des sourds, échanger des phrases osées en langage codé, des grandes dithyrambes ponctuées de prises de bec et de points sur les i. Et par derrière, l'esprit punk retord de Walter pour découper tout ça au chalumeau et engendrer des rafales de batterie. Encore un coup gagnant, que dis-je, un ace, direct dans la tronche, avec les remerciements des grands Flying Luttenbachers. SKX (10/08/2006) |