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Walls Des disques qui traînent parce quon sait pas quoi en faire. Déjà une bonne année que ce deuxième album de 4 Walls a vu le jour. Après moult écoutes, on ne sait toujours pas de quel bord il est. Bref rappel historique. 4 Walls, cétait Roof. Cétait avant la mort de Tom Cora. Le violoncelle immortel a été remplacé par un piano (Veryan Weston) et autour de la basse acoustique de Luc ex-The Ex, de la batterie de Michael Vatcher et lincontrôlable chant de Phil Minton, 4 Walls dessinent des contours qui bougent sans cesse. Moins axé sur limprovisation que son prédécesseur, cet album reste pourtant difficile à aborder dun bloc. Dans un style bouillonnant enregistré live dans une pièce par Zlaya Hadzic, 4 Walls varie les approches. Lavant-garde du jazz qui botte le cul au jazz à papa. Lénergie rock qui émanent de ces iconoclastes. Ce classicisme de leurs chères études mis à mal, ces envolées lyriques qui dérapent, ces ambiances jazzy feutrées annonciatrices du pire. 4 Walls sen donne à cur joie et il nest pas toujours aisé de les suivre. Le charismatique Minton et son large panel vocal mettent en scène le plus souvent des poèmes. Quatre de Paul Haines, deux de Ho Chi Minh écrit en prison, une reprise de Jacques Brel (Ces gens là). On continue de courir dans tous les sens. Des morceaux aux mélodies délicates. Des morceaux tout brisés là par terre. 4 Walls jonchent son univers de milliers de fragments. A vous de trouver la recette pour tout assembler. Un album qui souffre déclatement mais qui ne finira jamais de vous étonner. Entendre des éléments nouveaux, interpréter différemment, réviser son jugement à chaque écoute. Rarement un album aura aussi bien porter son nom. Même si ce titre peut avoir des multiples sens. Non franchement, à ny rien comprendre. SKX (16/10/2005) |