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  Snailboy Mango 7'' No Blow records 1990 Snailboy Spoo Heaven 7'' Sympathy For The Record Industry 1991 [posté le 22 décembre 2014] Al Johnson et Mark Shippy sont surtout connus pour avoir été respectivement les géniaux chanteur et guitariste de US Maple. Mais avant ça, leur couple maléfique avait frappé dans les grandioses Shorty et si on remonte encore avant, il était une fois Snailboy. Le fil du temps pourrait être encore plus rembobiné puisque ces deux potes ont multiplié les expériences dans des groupes de lycée sous des noms improbables que les deux principaux intéressés préfèrent sans doute oublier. Et il ne faudrait pas ternir la légende ! Avec Todd Lamparelli et Anthony Ciarrocchi qui sera rapidement remplacé par le bassiste Tim Mescher, un transfuge de Tar, Snailboy sort son premier single en 1990 sur No Blow, le label de John Mohr, guitariste de Tar. Ça valait bien une belle photo de famille avec les cousines derrière (de gauche à droite : Mescher, Johnson, Lamparelli, Shippy). Snailboy n'a pas encore la folie, la perversion et tout le talent des deux groupes suivants de Shippy et Johnson mais leur punk-noise a déjà de quoi attirer l'attention. Tar va donc être encore de sortie pour parler de la face A, Lit One, une influence normale pour deux groupes qui traînaient ensemble. C'est encore assez carré mais Shippy ne demande qu'à déborder et ça bouillonne sous le casque. Impression confirmée avec la face qui n'a de B que le nom car encore meilleur. Rien que le titre, Big Tits & Uncle Sam Pants, Snailboy ne demande qu'à pervertir un Chicago noise trop sage pour leurs neurones agités. Les cinq doigts de Shippy commencent à déraper sur le manche, la section rythmique pousse au cul et Johnson est à deux cordes vocales de tout péter. Excellent premier jet.     L'explosion générale est pour Spoo Heaven. Dès le riff introductif de Kept Turd et le grondement débile de Johnson, on sent que Snailboy a franchi un grand pas vers la personnalisation de leur noise-rock génialement tordu mais qui n'en reste pas moins percutant et torride. Shippy sort le grand jeu, la section rythmique tente de le garder dans les cordes et Johnson apporte cette touche de folie en plus. Pewie confirme la tendance sur un morceau qui part dans tous les sens, rattrapé sans cesse au dernier moment dans un réflexe de survie. Ce single est une des plus belles cartes de visites d'un noise-rock américain qui n'en est qu'à ses débuts. L'histoire de Snailboy s'achève officiellement là. Luke Frantom remplace Mescher et la suite musicale logique de Snailboy se nomme Shorty. Et ça sera l'apothéose.  
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