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| RWA Liquéfaction Totale Avant Travaux - Tape Self-released records 1990 [publié le 30 mars 2020]   RWA, un grognement d’effroi, un masque absurde, un vicieux coup de boule. Un groupe de Bordeaux qui a commencé en duo avec Olivier Adamczyk (guitare, chant) et Vincent Muel (basse), un des protagonistes du génial fanzine/revue Hello Happy Taxpayers. Deux musiciens hélas tous les deux décédés. Une guitare, une basse, une antique et rudimentaire boite à rythmes dont le son pourrait prêter à rire. Mais le rire est jaune. Acerbe. Et RWA va te ravaler la façade. RWA ouvrait dans un fracas nihiliste les années 90 avec Liquéfaction Totale Avant Travaux. Un album uniquement sorti en cassette, qui a le statut de démo mais qui est bien plus que ce statut bâtard. Quatorze morceaux avec un son crade et super noisy qui fait toute la beauté de RWA. Jamais plus RWA ne sonnera dans les enregistrements suivants aussi abrasif, radical, ultime. J’aime ça. Big Black peut remballer ses klings et ses klangs de ses guitares métalliques. La chant en français crache son venin. Il suffit que de quelques mots pour faire mal. La reprise de Cat Stevens (Lady d’Arbanville) est divinement massacrée. La boite à rythmes surchauffe. C’est cru, primaire, minimaliste, ça pulse et ça sent la mort. Personne ne ressemblait à RWA dans le paysage noise français où tout restait à faire à cette époque. Comme ça avait été écrit auparavant je ne sais plus où, RWA, les souverains du monde souterrain.  
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