The Art of Losing
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 Ranheim
Kraft - 7''
Evil Music Int. 2002
Rock & Science - CD
Evil Music Int. 2006
[publié le 13 septembre 2020]



Ranheim is exciting. Yes ? Yes ! Ranheim’s rock sound is exciting. Yes ? Yes ! Ça, c’est eux qui l’écrivent, bleu sur fond beige sur la pochette de Kraft, premier single en 2002 de Ranheim. Ranheim, le nom d’un trio norvégien et avant tout, le nom d’un quartier de Trondheim d’où le groupe est originaire. Un endroit célèbre pour sa fabrique de papier dont le logo est un ours sur un tronc d’arbre coupé et que le groupe a repris à son compte. Excitant alors ? Oui, surtout si vous aimez Shellac et tout ce qui tourne autour du père Albini. Ce n’est pas encore totalement évident en 2002, ça le sera beaucoup plus sur les disques suivants et notamment le second album enregistré par… Albini mais ça vous donne une bonne idée de ce qui se trame chez Ranheim. Kraft, cinq titres qui respirent bon le noise-rock de Chicago et une touche rock’n’roll plus chaleureuse. Another What met tout de suite au parfum, parfaitement saccadé et séduisant, suivi non pas par une reprise de Kiss mais sur Kiss avec (A Song About The Rock Group) Kiss qui sonnerait plutôt comme du No Means No et c’est largement enthousiasmant. La reprise, elle est pour le troisième morceau. Ranheim reprend She Said des immortels Scratch Acid. Ranheim connaît ses classiques et les maîtrise. Face B, un groovy Davy et surtout Moonie avec sa fin très abrasive et répétitive démontrent que le trio n’était pas seulement inspiré par qui vous savez mais savait y mettre du chien.






Après deux autres singles en 2003 (Norwegian Blood sur Jailbait records) et Live At Luton sur HCR en 2004, Ranheim réalise son premier album, Rock & Science, avec une pochette On a marché sur la lune. Un album sous-titré The Sound of Tomorrow Today ! Point de Tintin à l’horizon. Shellac reste dans la ligne de mire. Mais pas que. Outre Another What dans une version remaniée, Ranheim dispense quelques bruits de l’espace pour détourner l’attention et un agencement de son noise-rock made in Chicago lui permettant de largement tirer son épingle du jeu. Des passages mélodiques, des constructions aussi osées que claquantes (Ila, Donkey Shot, Boyscout), un peu de lourdeur (Spider King), de la retenue bizarre (4-7 Firesju) et d’autres originalités de la part d’un groupe toujours sur la tangente sous des dehors carrés et implacables. Bref, un groupe qui possède la science du rock mais qui est passé totalement à travers les radars. Il n’est jamais trop tard...
infos 7'' : 33 rpm. The band: Admiral Von Ranheim, Don Ranheim, Kaptein Ranheim. The instruments: guitar, bass, drums, mouth and the bell of a dead cow. The songs: Mostly written by Ranheim except 'She Said' (Scratch Acid - buy their records). Ranheim wishes to make special note of the exciting electric guitar work by Admiral Von Ranheim. The Admiral gave a good deal of his 'soul', as well as his special sound, tothis project.
info CD : The crew on R-Kraft I : Admiral von Ranheim: Commander of communication & navigation. Kaptein Ranheim: Commander of health & security. Don Ranheim: Commander of cheese & science. Recorded at Caliban Studios (tracks 2-10), Oslo and at Krypton (track 1). Rocket engineers: Tommy Hjelm (Caliban) and Rocky Strindheim (the Steinis Man) (Krypton). Audio recordings from outer and inner space collected by the crew on R-Kraft I; Tracks 2-10 mixed by John Fryer at Numb and Moist Studio, London, England. Courtesy of SomethingToListenTo.com. Mastered by Morten Stendahl at Redroom Studio, TrH, Norvegia. Cover by Arnica Montana. Centrefold photo by Geordi La Forge. Tray photo: Ranheim Kraft (also known as Ranheim Papirfabrikk) in the moonlight, 1961. Photographer unknown, but obviously highly talented. No planets were harmed by these recordings.